C'est fait, je me suis récupéré tout le vol. 4 en Marvel Universe HS. :D
(que j'ai lu ! Sympa mais je préfère largement les Gardiens de la Galaxie période D&A)

Le vol. 5 vaut le coup aussi ?

Alors je viens de finir de lire le premier volume de Providence et pour le coup je suis heureux d'avoir lu la vf, bien qu'ayant les vo à la maison !!!
C'est extrêmement intéressant, mais je dois bien avouer que l'univers de Lovecraft ne m'a jamais vraiment intéressé, du coup je devine parfois des références obscures que je n'arrive pas à recoller dans le contexte. Toutefois, il n'est pas nécessaire non plus d'avoir ce back-ground pour comprendre ce qu'il se passe, ni même pour apprécier cette lecture. C'est complexe surtout parce que la matière l'est, mais Moore rend les choses accessibles, n'exagérons pas ! C'est juste que je me doute que pour mieux apprécier il faut avoir certaines bases !
En attendant c'est une lecture assez intense, avec des textes annexes très prenants !
Je suis curieux de lire la suite !

D'après un ami qui est fou de Lovercraft et de Moore en fait cette mini fait surtout parti d'un cycle entamé avec The Courtyard et ensuite continuée dans Neonomicon, il parait qu'on y retrouve des personnages récurrents.

Ouais, si je me souviens bien il ne s'agit avant tout que d'évocation dans Neonomicon et dans The Courtyard, faudrait que je vérifie tiens ! Mais ça ne va guère plus loin !
Après c'est en effet le même univers lovecraftien !

Grosses lectures en bloc de séries récentes, ce week-end.
On va du moins bon au meilleur.

All-New, All-Different Avengers se révèle étonnant et frustrant : Mark Waid parvient à réussir quelques duos (Ms Marvel/Miles Morales, Ms Marvel/Nova, Iron Man/Sam Wilson), mais ne réussit ni à créer du lien entre les deux générations d'Avengers, ni à constituer une intrigue correcte. Au bout de quatre numéros, c'est très mince, peu dynamique et globalement très poussif.
Déception pour ce qui devait être un titre star, d'autant plus que la partie graphique est au mieux anonyme.

Uncanny Avengers prouve également que Duggan n'est pas non plus, tout comme Waid, un magicien qui transforme en or tout ce qu'il touche. Si ses Deadpool sont excellents, et si ses très humbles Hulk représentaient le meilleur sur la franchise depuis bien longtemps, sa prestation ici ne me convainc pas non plus.
Quatre numéros déséquilibrés pour constituer une équipe qui n'a ni lien, ni vraie raison de se réunir ; le principe de l'équipe unité est bonne, si une partie du groupe représente le pendant historique de l'équipe Avengers : ce n'est pas le cas avec Malicia (trop récente dans la franchise pour incarner ce rôle de chef et référente que lui donne Duggan), Deadpool (étonnamment le plus sage et adapté à l'équipe), Vif-Argent (dont les ambivalences morales l'empêchent d'être cette part historique, et nécessiteraient d'ailleurs une forme de bilan), l'Inhumaine inconnue (très mal présentée), Johnny Storm (dont l'intégration aux Inhumains pour faire office de famille de substitution est bonne, mais qui n'a rien à faire ici) et Cable (trop solitaire).
Et ce n'est pas une intrigue faiblarde, mal rythmée (très mauvaise introduction de l'équipe déjà constituée, très mauvaises révélations sur l'Inhumaine), à l'aspect graphique spécial (je préférais Stegman plus sage sur Scarlet Spider), qui permet d'améliorer le bilan pour cette non-équipe. Je continuerai cependant, parce que le titre Uncanny Avengers m'a prouvé qu'un premier story-arc moyen n'empêche pas une excellente suite.

Squadron Supreme est, à mon sens, la tentative de Marvel de faire un The Authority local et une forme de lot de consolation pour les fans.
Lot de consolation pour les lecteurs de l'équipe Robinson/Kirk, dont le passage sur les Fantastic Four a été sabré. Lot de consolation également pour ceux qui souhaitent que l'avant-Secret Wars (les Incursions, globalement le run de Hickman sur Avengers et New Avengers avec les actions des Illuminatis) ne soit pas oublié (ce qui est un peu globalement le cas quand même). Lot de consolation, enfin, pour les fans des titres Squadron Supreme/Supreme Power ou du New Universe, pour revoir ici quelques personnages.
Et un The Authority chez Marvel, donc, avec cet aspect pro-actif et violent si cher à Jenny Sparks. Le premier numéro fonctionne bien, avec un postulat brutal qui ne durera pas mais sonne bien dans la bouche de ces personnages marqués, qui sont devenus fous de douleur (je me demande quand même ce que cet Hypérion fait là). La suite est un peu moins bonne, avec cette (sale) manie de mettre les Uncanny Avengers partout, et avec un changement total d'équilibre de Robinson sur la fin du #3, où son équipe "subit" les événements plutôt que de les mener (un positionnement qui me plaisait et changeait du lot habituel des équipes Marvel).
Bref, je suivrai avec plaisir et intérêt le temps que ça dure, en espérant le retour du "contrôle de la situation" par cette équipe qui a du potentiel si elle s'intéresse aux "vieux comptes à régler".

Iron Man par Bendis est une bonne série. Avec un premier story-arc clair, simple, dynamique, nerveux même, très bien rythmé, l'auteur renoue avec le succès en axant son écriture sur les dialogues et l'action. Bendis maîtrise très bien son Tony Stark, d'un côté professionnel rongé par les responsabilités, de l'autre bouffon pour faire semblant et pour essayer d'avancer. C'est bien, bien fait, la scène de séduction est très bien écrite, et la gestion des personnages est excellente. Même Dr Doom, excellent joker dans le récit, est bien incarné ici.
Avec une partie graphique au top, notamment Deodato qui incarne Stark en Aramis de la série Musketeers de la BBC (une bonne idée vu les similitudes de caractère) et Doom en Vincent Cassel (une bonne idée également, vu le charisme animal, mystérieux et dangereux que l'acteur dégage), j'espère que cette série continuera sur cette lancée et ne sera pas parasitée par Civil War II.

Captain America : Sam Wilson est également une bonne série. Si je ne suis pas forcément ultra-convaincu par le Cap Wolf, car je manque sûrement de connaissance de la franchise, je trouve que l'auteur gère extrêmement bien ses personnages. Sam Wilson, tout d'abord, qui parvient bien plus que Bucky à vivre en dehors de l'ombre de Rogers, avec un propos très politisé (relents socialistes chez Sam, défense d'un pseudo Snowden face au SHIELD, lutte contre les dérives de Wall Street) sous un vernis super-héroïque. Une bonne idée, d'ailleurs, qui replace Captain America dans les préoccupations sociales et économiques des Etats-Unis.
Les autres personnages sont également bien traités, que ça soit Steve Rogers (en vieille icône à l'ombre lourde), Maria Hill, Misty Knight et quelques autres. Une bonne série, bien dessinée et qui ose en dire beaucoup sur l'état de l'Amérique.

The Ultimates ne durera peut-être pas longtemps, mais elle sera certainement une excellente série à relire comme un sleeper de Marvel. J'apprécie Rocafort, dont le trait et les compositions fonctionnent très bien avec les principes de Super-Science développés par l'excellent Al Ewing. Ce dernier met en place une très bonne équipe d'explorateurs de l'impossible, animant très bien chaque membre avec de bons dialogues et d'excellentes idées. Même le principe de "guérir" Galactus passe très bien, grâce à un appui utile sur la continuité et une bonne gestion du personnage.
Le rythme est bon, dense, dynamique, mais surtout très positif. Là où Hickman jouait, sur la franchise Avengers, sur une Super-Science sombre, désespérée, qui mène à la mort et au désespoir, Ewing l'utilise comme version positive, pour changer le monde et l'univers pour le mieux. Grâce à un bon choix de personnage, et notamment la transformation de Blue Marvel en avatar d'Alan Scott/Sentinel (en vieux sage surpuissant), et une volonté d'aller vite sans perdre personne, il signe de très bons épisodes et se place comme un excellent prétendant à une relance des Fantastic Four (il est en effet évident que ces épisodes colleraient très bien à la Franchise Fantastique).

New Avengers, enfin, serait une série géniale si elle n'était pas dessinée par Sandoval ; elle n'est alors qu'une excellente série, ce qui est déjà une bonne chose.
Al Ewing, encore lui, livre des numéros passionnants et extrêmement nerveux, qui m'ont totalement conquis. En prenant intelligemment appui sur la continuité (Solar chef des Avengers Idea Mechanics, Wiccan en Démiurge, Hulkling en King of Space) et sur sa continuité (avec des renvois vers Mighty Avengers qui donnent envie de découvrir sans être bloqué dans la lecture de ce titre), en livrant des épisodes très denses, rapides (deux épisodes par story-arc), qui se répondent (la deuxième histoire naît de la première, la troisième naît de la première), avec une nervosité dans le rythme qui colle bien à la jeunesse des personnages, Ewing réussit un tour de force très plaisant.
Il parvient aussi à très bien incarner ses personnages, qui fonctionnent bien en équipe et ont une raison d'en être une (coucou Waid et Duggan). Avec, en plus, des intrigues malignes, un super-méchant bien placé et pertinent, et un vrai sens de l'humour et du drame, Ewing maîtrise entièrement sa production. C'est un régal, un peu terni par Sandoval, qui a quand même clarifié son style (heureusement).

Doctor Strange, enfin, remporte la palme de la série préférée, coiffant au poteau New Avengers grâce à un meilleur dessinateur. A nouveau, Jason Aaron fait la preuve de son brio en s'emparant de l'univers du bon docteur pour le remettre sur les rails et se l'approprier. Ce qui marque le plus, outre cette gestion cohérente de la magie (Stephen n'a pas de pouvoir, il utilise des formules et ses connaissances pour canaliser l'énergie autour de lui pour modifier la réalité), c'est ce portrait tout en nuances du Docteur.
Au premier abord professionnel séducteur et cool, fun et invincible, il se révèle rapidement rempli de doutes, de douleurs (géniale idée que "chaque coup a un coût" en magie) et de sacrifices, qu'il cache derrière cette apparence cool pour survivre. La gestion de Wong (et de l'idée, à développer, derrière ces sacrifices), l'intégration d'un bon casting secondaire (le bar, la communauté des autres magiciens si absente ces dernières années, la bibliothécaire), le rythme d'épisodes une menace/un numéro mais qui s'inscrivent dans un grand tout, tout ça donne une marque très agréable à la série. Si la menace est assez classique, son traitement est excellent et, allié au dessin idéal de Bachalo pour la folie magique, donne une série passionnante à suivre.

En conclusion, Marvel relance son univers avec un certain brio, même si la surprise l'emporte : les grosses promesses initiales ne sont pas tenues (hormis Aaron sur Strange), et les titres qui ne payaient pas de mine sont finalement passionnants. Vivement la suite.

Suite à l'arrivée de l'antépénultième (:() arrivage de Gourvy dans ma province reculée, je rattrape mon retard de 5 mois de périodique Urban.
Et je suis frappé à quel point la qualité des séries chamboule totalement mon classement des titres. Il y a encore quelques mois, sans hésiter j'aurai mis Batman Saga en premier, suivi d'un Justice League Saga qui parfois lui damait le pion, et un Superman Saga en bas de liste avec Green Lantern Saga. Green Lantern disparu, les cartes on été aussi redistribué dans les autres magazines, avec une plongée de Justice League Saga et un retour des profondeurs de Superman Saga. Explication.

Batman Saga : Toujours aussi bon qu'à son lancement, si ce n'est meilleur. Pour la simple et bonne raison que Batgirl, la série boulet depuis le lancement, devient un chouilla plus intéressante depuis l'arrivée de Stewart et Fletcher. Même si graphiquement on perd Stewart. À coté de ça, Batman de Snyder reste au top, même s'il m'a fait peur en incluant la Justice League au début de son run, Detective Comics a les défaut et les qualité de Flash d'avant, c'est à dire Buccellato et Manapul (ils font de très belle chose, mais nous perdent un peu trop souvent, même si je dois avouer que l'arc sur Anarchy semble bien parti). Batman & Robin, c'est du nerdgasm à tout les étages. Faut dire que j'éprouve une admiration sans faille pour Tomasi (qui ne m'a décu que sur sa mini série tie-in à Forever Evil, Arkham chose truc). Et on conclue avec Grayson, avec lequel j'étais assez dubitatif au départ, mais qui nous offre dernièrement des numéros exceptionnels, en particulier depuis son annual qui m'avait bluffé dans sa narration chronologiquement complétement chamboulée tout en restant limpide. À la lecture du numéro qui se déroule en Irlande, je me suis dit que cette série n'aurait pas dépareillé un temps dans une ligne Vertigo...

Superman Saga : Ce mensuel qui était une purge fut un temps commence à se remplir de très bonne série. Tout d'abord le Superman de Johns et Romita Jr, bien qu'ayant le défaut d'essayer de supprimer tout ce qui a été fait depuis 3 ans dans le New 52, est extrêmement plaisant à lire. Très classique, mais n'est-ce pas dans justement là que Superman est le meilleur ? Ensuite, le doublé Greg Pak ; Batman/Superman et Action Comics. Deux très très bonnes séries, Action comics gardant un niveau contant de qualité, avec certaines perles (ce numéro sur Bizarro est anthologique, avec Batzarro hurlant "Carressez les lapins" comme cri de guerre), et Batman/Superman qui était jusque là soit sauvé par ses graphismes (coucou Jae Lee), soit plongé par ses graphismes (coucou Bret Booth), a trouvé son bon équilibre avec Ardian Syaf, et un scenario plus que solide qui va de rebondissement en rebondissement, même si Batman est un peu mis de coté pour cet arc. Superman/Wonder Woman est très bon depuis qu'il a été repris par mon chouchou Tomasi (et j'aime à la fois Ed Benes et Doug Mahnke, même si les voir ensemble est parfois déroutant). c'est épique drôle, et (un peu) inventif. Enfin Supergirl, qui vivote. J'ai pas envie d'endire du mal, puisque graphiquement c'est très sympa, mais on sent que ça pourrait être tellement mieux... Disons que pour une pire série de magasine, c'est pas trop mal.

Justice League Saga : la descente aux enfers. Au fur et à mesure des numéros, les séries qui avaient de l'intérêt se trouvent modifiés, soit par leur équipe artistique, soit sans raison particulière et perdent très rapidement de leur intérêt. Justice League, qui était le morceau de choix du magasine, est devenu d'un ennui mortel. Cet arc sur le virus amazo est chiant à mourir. Je ne sais pas ce que Johns compte faire, si ça mène quelque part, ou si c'est juste pour introduire un Amazo organique, parce que si c'était juste ça, ça aurait pû être bouclé en 2 numéros. Le coup de Luthor dans la JL est une fausse bonne idée, puisque personne n'y croit, pas même les personnages. Justice League United, c'est une fausse bonne idée aussi mais appliqué à toute la série. Jeff Lemire m'avait plus sur Animal Man. Puis sur Green Arrow, même s'il ne faisait que répéter les schémas d'Animal Man. Mais là, si ce n'est pour placer des trucs sur son Canada natal, je vois pas. On a une nouvelle héroïne copié collé de Raven (avec encore une fois le schéma Animal Man/Green Arrow à base de représentant totémique machin truc) qui ne sert à rien, ça part dans tous les sens on a des blagues en plein milieu qui sortent de nul part, les enjeux on l'air complétement déconnecté du reste du DCU, et les personnages ne semblent pas du tout raccord avec leur propres séries (Supergirl et Green Arrow en tête). Au moins on avait McKone au départ, mais maintenant même graphiquement c'est fade. Flash est bien écrit, du moins depuis que l'arc sur le flash bleu a un peu laissé la place à ce truc dans la force véloce avec des dinosaures robots. Mais Bret Booth... Green Arrow, se sérialise tellement à tous les points de vue que ça me donne la gerbe. Quel gachis après le run de Lemire qui avait ses défauts mais qui avait mis quelque chose en place (balayé en quelques lignes par la nouvelle équipe pour nous mettre à la place un personnage écrit comme étant gonflant, un comble). Justice League Dark ne m'avait jamais vraiment passioné. J'avais eu un soupson de regain d'intérêt avec le personnage de Nick Necro, mais depuis l'arrivée de DeMatteis c'est de pire en pire (malgré un Annual sur les Maisons qui avait du potentiel). Cet arc où ils se retrouvent séparé dans le temps et l'espace est une vrai purge. Et enfin Wonder Woman par Finch, qui est beau. Y'a pas grand chose à en dire d'autre, comme à l'époque de ses Dark Knight. Et je pleure le départ de Earth-2 du magasine qui était une bonne bouffée d'air frais dans cet océan de médiocrité. Et dire que je vais devoir acheter deux volumes en hard pour savoir la fin...

Via la collection Eaglemoss, j'ai pu me relire Superman : Secret Origins par Johns et Frank. J'apprécie toujours autant cette histoire certes très classique des origines, qui fait la part belle au coté iconique du personnage.
Même si la fin est ratée car trop rapide et mal mise en scène, je préfère largement cette histoire à celle assez similaire qu'avait fait Grant Morrison lors de New52.
Et bien entendu, niveau dessins, c'est superbe !

Question spécifique : comment est l'édition par rapport à celle d'Urban ? Identique, des bonus en plus, en moins ? J'hésite sur l'édition à prendre, j'avais les deux bouquins de Panini que j'ai revendu et j'aimerais bien me chopper l'édition la plus complète. ;)

Je n'ai aucune base de comparaison avec l'édition Urban, vu que je possède la version Panini. (que je vends à vraiment pas cher ! :huhu: )
En revanche, l'édition Eaglemoss n'a strictement aucun bonus... les couvertures sont insérées entre les épisodes, il y a un petit edito rapide pour rappeler le contexte de la série avant, mais rien d'autre même pas une biographie des auteurs.

Je suis au n°13 de Human Fly et je trouve la série assez captivante.
En vérité, le Fly est un cascadeur et pas un super héros et ses histoires touchent plus la vie quotidienne et les problèmes plus réalistes. J'avais toujours confiance à Bill Mantlo et il ne me déçoit pas. Et les dessins sont dignes des années 70. C'est vraiment dommage que je n'aie pas tous les numéros et que je doive arrêter au n°14.

Réception du nouveau Ditkomania, le 94 ! Après presque deux ans d'absence il se faisait attendre, et force m'est de constater qu'il se lit très très vite. Cela reste intéressant, mais j'aurais attendu plus de fond en fait !
J'espère juste qu'il ne faudra pas a nouveau attendre autant de temps pour le 95 ;-)

Lu Jupiter's legacy (panini comics) et j'ai passé un excellent moment. Bon, je fais plutôt partie de ceux qui apprécient le travail de Millar. Même quand c'est outrancier, je trouve qu'il a souvent des concepts intéressants qui renouvellent, sans forcément révolutionner, l'univers des super-héros. Il fait très bien à mon sens du neuf avec du vieux. La filiation et le fossé entre les générations semblent ici être les thèmes. Et c'est superbement mené, assez intelligent. En plus quand c'est Quitely pour illustrer, et même du Quitely qui ne dessine que du premier plan…, c'est bonheur.

Lu aussi Velvet T2 (Delcourt). Toujours aussi bien. J'adore la Pam Grier 007 de Brubaker et Epting. Ça fait du bien une héroïne quadra dans ce monde 70's sévèrement burné. Après un premier tome introductif, la mayonnaise espionnite est maintenant bien montée. Tous les éléments sont en place pour un T3 que je vais guetter comme le loup blanc.

Plus circonspect sur La présidente (Les Arènes), politique-fiction imaginant l'accession à la présidence de la fille Le Pen en 2017. Démonstratif et un peu lourdingue surtout quand les auteurs tentent d'expliquer en quoi la sortie de l'euro serait une mauvaise chose (j'ai rien pigé). Et en fait, j'ai du mal avec le principe de cette BD. Je ne vois pas à qui elle s'adresse et à quoi elle sert (elle aurait été distrayante ou poignante, c'eut suffi à la justifier mais même pas). On (les gens un peu censés) sait très bien que l'extrême-droite au pouvoir serait une catastrophe. Pas besoin de nous convaincre. Ce qui aurait été pédagogique et peut-être utile, aurait été de montrer les ressorts de cette dynamique du pire. Mais ça aurait été plus complexe à faire et moins vendeur. Reste le petit jeu racoleur de "amuse-toi à reconnaître la personnalité qui vient bâfrer des petits fours à la garden-party de l'Elysée". Au milieu des attendus Zémour, Finkelkraut, E.Levy, Barbelivien et Soral, les auteurs ont placé un Houellebecq, un Godard dont je doute qu'ils soient vraiment à leur place. Ou peut-être que si, mais alors, il aurait fallu aller plus loin et s'attarder un peu sur les raison qui poussent certains dans les bras de la peste brune. En l'état, c'est juste du easy bashing.

Pour Velvet tome 3 tu peux attendre , vu les retards de la série en VO.....

Jupiter's legacy est très bien en effet. Ce que j'ai lu de mieux de Millar ces dernières années avec son Starlight. Le seul problème c'est qu'en VO on a du attendre très longtemps pour avoir le denier numéro, d'où une baisse d'intérêt. Mais son histoire se tient surtout car le scénariste ne tombe pas dans la surenchère comme il abuse souvent.

Comme toi, je pense que La Présidente tape à côté de son objectif : avec ce propos, cette manière de raconter, avec juste la démonstration un peu suffisante de la catastrophe annoncée, cette BD ne peut viser qu'un public qui a déjà la même idée. Et donc, c'est une forme d'entre-soi, de discussion entre gens qui se comprennent et ont la même vision du monde.
Ca passe donc à côté du public attiré par le FN, et ça ne fait que renforcer les clichés.

Merci pour vos avis sur la présidente. J'hésitais un peu et j'avais un peu peur de ça en feuilletant le truc mais là vous m'avez convaincu.