Wow... Tu peux développer ? Parce qu'en dehors des dessins de Pugh, j'ai trouvé l'histoire convenue et lourdingue... Même Sjepjic a fait mieux sue Harley Quinn pour moi, c'est te dire !

Et G. Willow Wilson, Emma Rios, Lynda Barry, Emil Ferris, Nnedi Okorafor, Rosemary Valero-O'Connell

J'ai déjà écrit ce que j'en pensais.
C'est pas une critique mais je crois que tu ne fais juste pas du tout partie du public qui peut trouver un intérêt à ce type d'albums.

Je copie-colle :

"J'ai beaucoup aimé ce Harley Quinn : Breaking glass de Mariko Tamaki et Steve Pugh.

Tout d'abord, ce GN est une tuerie graphique totale. Eblouissant, page après page jusqu'à la conclusion de l'album.
Par les thématiques abordées et le côté très reader friendly, le scénario est sans doute destiné avant tout à un public jeune et pas nécessairement à un lectorat de vieux briscards rompus à la continuité de l'univers partagé DC.
On se retrouve ici avec des versions adolescentes de quelques personnages connus : Harley en teenager paumée en révolte, Ivy en activiste écolo-féministe, un Joker manipulateur et même un cameo de Bruce Wayne.
Mais le parti-pris de l'album est de faire vivre ces personnages de manière autonome et de se détacher assez rapidement de leurs encombrantes contreparties adultes dans le DCU.
A tel point, et certains pourront le déplorer, que mis à part leurs noms et quelques caractéristiques de base, cette histoire aurait très bien pu se passer de toute référence à l'univers DC sans modification fondamentale. Mais le potentiel commercial de l'album aurait sans doute été considérablement amoindri et DC ne veut sans doute pas réitérer l'échec commercial de Minx, sa précédente ligne de GN destinée à un public jeune majoritairement féminin.
Rayon histoire, Mariko Tamaki pose un regard bienveillant sur une jeunesse qui peine à trouver ses marques dans un monde profondément anxiogène. Elle coche toutes les cases attendues (combat de quartier face aux grosses corporations, féminisme dans un contexte post-Weinstein, ouverture à la diversité sexuelle et raciale) sans tomber dans le prêchi-prêcha bien-pensant.
Ce n'est pas aussi fin et émouvant que son magnifique Supergirl avec Joelle Jones, mais ça fonctionne plutôt bien (à certains moments, il conviendra quand même de ne pas perdre de vue que nous ne sommes pas nécessairement le public cible de l'album).
Et puis, je le répète, graphiquement, c'est renversant.
Pas certain que DC, toutes collections confondues, sortira cette année beaucoup de comics plus réussi que celui-ci."


Sinon, je me contrefous de savoir si Sejic a fait mieux sur Harley Quinn vu que j'en ai rien à foutre de Sejic et j'en ai rien à foutre de Harley Quinn.

Supergirl : Being super, j'ai trouvé ça excellent.
Sans doute le comic superslip DC que j'ai préféré depuis un paquet d'années.

J'avais écrit ça après l'avoir lu : "Une mini-série qui part des clichés girly attendus mais qui s'en échappe rapidement pour procurer de vraies belles émotions.
Une superbe réussite."


This one summer avec sa cousine est à lire également.

J'ai raté G. Willow Wilson dans la liste des gagnantes. Je ne connais (pas encore) les autres mais je suis très très curieux.

Pour moi c'est exactement le préchi-precha bien pensant. Aucune originalité.... Tu as raison, je ne suis pas le public cible. Pourtant j'étais un grand fan de la ligne MINX... Sincèrement, je m'attend à plus d'émotion et de finesse, ce que je n'ai jamais trouvé dans ses récits.

Pas mieux.

Et this one summer fut une de mes plus belles lectures il y a quelques années, ma première rencontre avec Mariko Tamaki.

Wow... J'ai vraiment l'impression d'être tombé à côté d'un truc, parce que Being Super, franchement, à part le début, c'est du niveau d'un riverdale ou d'un vampire diaries...

Non je ne trouve pas. Mariko Tamaki coche bien évidemment toutes les cases de la série girly et teen mais c'est pour proposer finalement un traitement clairement plus mature, tout en finesse. J'ai encore le choc du drame du tremblement de terre, au stade si je me souvient bien. Mariko Tamaki fait partie de ses rares auteurs qui arrive à capter l'air du temps à travers des personnages bien actuels. Elle ne force pas le trait, elle montre leur peurs et leur doutes qui sont différents des précédentes générations. Elle écrit pour les millenials mais surtout pour la génération Z.

Comme Tillie Walden, une femme qui vit avec son temps et qui quand elle se retrouve sur du mainstream sait se l'approprier. Elle me fait penser à Ann Nocentie dans les années 80.

Ben justement, le tremblement de terre c'est au début et j'avais trouvé ca très bien ! En plus tu sais que teen et girly, c'est pas un problème pour moi ;) ! Mais alors les 4 épisodes qui suivent, avec l'autre kryptonien, une machine à la con, etc.... C'était très très long !

Tant mieux. Cela permet d'offrir un autre regard sur le panorama bien vaste des comics Surtout quand on voit comment se comporte les big two pour écraser encore un peu plus le marché dans un monde covid. Bien évidemment il en faut pour tout les gouts et il reste des comics très intéressants chez DC et Marvel. Mais cela fait quand même extrêmement plaisir de voir un tel focus et une telle reconnaissance sur autant de titres et d'auteurs malheureusement méconnus du grand public pour la plupart à l'heure où le MCU, Disney, Netflix et Batman vampirisent la sphère culturelle.

C'est parce que tu es un vieux ronchon qui n'a pas su réveiller le cœur de midinette qui bat en toi. :p

oui je sais ;-) Mais tu connais aussi mon engouement pour ce type d'écriture et de publication indé. En plus c'est des autrices que je soutiens depuis un moment (je te l'avais annoncé pour Tillie Walden).

J'avais failli t'offrir This one summer il y a quelques années. Je t'ai envoyé à la place le très bon Long walk to Valhalla (du moins il me semble).

Cette génération de jeunes autrices post-metoo, radicalement ouverte à la multiculturalité et nourrie aux questionnements sur le genre évolue quand même sur une ligne très ténue.
La réussite de tel ou tel album dépend de la manière dont elles parviennent plus ou moins bien à régurgiter tout ça.
Apprécier tel ou tel album, ça va être une question pour le lecteur de positionnement de son curseur par rapport à ça.
En ce qui me concerne, "Mes ruptures avec Laura Dean", l'album de Tamaki et Valero-O'Connell est au-delà de mon curseur. C'est pour moi une déception même si graphiquement je le trouve très réussi.


Ah oui tiens, j'ai aussi un bon souvenir de cet album.

Moi aussi ! Très bon ! Et je pense que tu as raison Zen, c'est une question de curseur et de ce qu'on attend. Perso, pour les histoires de multiculturalité, j'ai dépassé le stade de la démonstration et j'attends plus de finesse. C'est ce qui me gêne chez Tamaki je pense... Globalement, j'aimerais la voir écrire un peu plus comme une adulte...
Après, je suis toujours très perplexe devant sa victoire aux Eisner. Un gars comme Dysart pour Toyo Harada méritait largement le truc, bien plus qu'un Zdarsky ou autre...