Ah oui je comprends bien ce point : difficile d'imaginer que l'ado ait cette reflexion mais que son moi futur ne se dise même pas "c vrai que je me posais ça comme question à l'époque". Pas lu, Liu (j'aimais bien cette autrice) et je ne peux vraiment pas faire l'avocat du diable avec Bendis qui a cette époque commençait à être déjà beaucoup moins bon.


Après la représentation dans les comics est difficile : un personnage se révèle bi ou gay et une partie du lectorat en PLS estime qu'on trahit son histoire, un personnage est crée ex nihilo avec telle orientation sexuelle et bam une partie du lectorat en PLS crie au coup de pub, un personnage issu d'une minorité reprend le rôle d'un autre et bam une partie du lectorat en PLS nous sort que ce ne sera jamais le vrai bidule (remplacer bidule par Cap ou Nova), etc... et j'ai le sentiment que ça a rarement de lien avec la qualité de l'écriture mais plus avec le sentiment d'être menacé dans son identité (comme si 4 perso afro-américain, 1 perso hispanique et 4 persos bi allaient éliminer la centaine de perso masculins blancs ;))


Après reste la question de la légitimité de tel ou tel auteur pour écrire telle ou telle histoire : Wilson et Ahmed savent de quoi ils parlent quand ils écrivent une jeune Ms Marvel musulmane déchirée entre tradition et modernité ; Nicieza et Hama eux nous créent Night Trasher et Rage soit le fantasme WASP du jeune noir violent en colère... Ce n'est pas qu'un auteur blanc ne peut écrire un personnage noir ou qu'un auteur hétero ne peut écrire un perso gay mais lorsque ces deux élements sont des élements centraux de l'histoire il est toujours intéressant de savoir de quoi on parle (Nicieza sur le sujet j'ai des doutes) Food for thoughts.

Tu vas encombrer les urgences avec toutes ces PLS ;)

Tu mélanges des trucs qui n'ont pas grand chose à voir, il y a une grande différence entre créer un personnage de toutes pièces issu d'une minorité, et changer du jour au lendemain une composante de l'identité d'un personnage qui est loin d'être secondaire.
Dans le premier cas on est dans un processus normal de création d'un nouveau personnage.
Ce n'est que du comics mais j'ai besoin de croire un minimum au personnage, et quand je vois un personnage dont on dit après 50 ans "ah mais en fait il est gay, regardez ses relations avec son père et ses copines tout s'explique", ça ne me suffit pas. Je ne vois plus un personnage mais juste l'instrument d'un éditeur.
Mais ça marche aussi pour d'autres trucs, est-ce que ce n'était pas plus intéressant que Barbara Gordon reste handicapée? Le pire c'est que dans une des séries récentes , celle où elle retourne à la fac, une de ses camarades est en fauteuil roulant...
Que Hama et Nicieza ne connaissent pas la réalité d'un jeune noir d'un quartier chaud c'est bien possible. Mais pour Rage ce n'était pas inintéressant à l'époque, juste que le personnage faisait bien trop vieux (dans New Warriors on dirait limite un autre perso).
Busiek sera bien plus subtil lorsqu'il racontera l'intégration de Triathlon dans l'équipe.

Je vais venir défendre Nicieza, Nicieza est argentin et même si il est arrivé tôt (4 ans) aux états unis, les questions d'immigration et de place dans la société il connait. (même si on peut ensuite parler de la différence d'acceptation entre un latino et un noir) -- et Nicieza a grandit au New Jersey, donc pas forcément le pire endroit.

Le parfait exemple d'un auteur Blanc hétéro qui sait écrire les personnages noirs est tout de même Don McGregor ^^.

Les titres qui touchent des 'minorités' ont longtemps moins vendus (ca change depuis quelques années) et il y a toujours certains titres qui vont vendre plus que d'autres.

Mais en changeant un peu de visoin, cela me fait penser à nu truc totu con.. Je me doute que les Messalina de Mitton ont bien vendus, dans le genre porno... mais Kzara a du bien moins vendre (même et surtout chez les fans de Mitton) .