J ai arrêté au 4. J ai bien aimé Slott. Ça remonte à quand Fraction ?

Plus de dix ans ?

Inferno #4
Joli. Etonnamment.
A ma grande surprise, Jonathan Hickman retombe sur ses pattes avec un dernier autant réussi qu'épique à plusieurs moments.
Enfin. Entendons-nous bien : tout ceci paraît bien peu, bien faible, bien creux par rapport aux énormes et massives ambitions lancées dans House of X / Powers of X, et justifiées par la réussite réelle de ces deux sagas. Que ça soit à cause de Marvel (et son avidité financière pour lancer plusieurs titres à vendre) ou de Jonathan Hickman (qui n'a jamais su m'intéresser à ses numéros plats de X-Men), ou de son départ, je considère que tout ceci n'est qu'un pis-aller, un lot de consolation pour ce que cette période X-Men aurait pu, aurait dû être au vu des annonces initiales. Je parle ici annonces promotionnelles, mais aussi et encore annonces d'ambition dans les épisodes.

Mais... bon. Je dois bien l'admettre : Inferno #4 est une bonne lecture, et fonctionne comme "conclusion" du passage de Jonathan Hickman.
Qui ne "finit" pas grand-chose, mais il est clair que l'après sera différent. Et le procédé est habile.

Bref, allons-y. On a en gros deux champs de bataille, ici.
D'une part, le Professeur X et Magneto sont confrontés aux troupes d'Orchis, avec Omega Sentinel et Nimrod. Car ils pensent que ces derniers ont enlevé Moira-X ; mais non, car elle est sur l'autre champ de bataille. A savoir dans sa No-Place, cachée dans Krakoa, et menacée par Destinée et Mystique, qui l'ont amputée et veulent maintenant s'en débarrasser.
Et donc, que se passe-t-il ?
Du côté de Charles et Magnus, ça bagarre sec. Omega Sentinel et Nimrod Carrément, oui. Parce que, en fait, Donc grosse bagarre, avec moments bien épiques, notamment via un Magneto badass.
Mais le coeur se joue ailleurs. Parce que Moira-X, mutilée, comprend que Mystique et Destinée savent "tout", grâce à Emma. Mais Emma les a informées que, si elles tuent Moira-X, celle-ci reviendra dans l'utérus de sa mère et tout recommencera. En fait, elles font avouer Moira-X qui ne croit pas que cette période, que Krakoa fonctionnera et réussira. Elle veut, au fond,
Mystique et Destinée révèlent un autre "cadeau" d'Emma : Elles l'utilisent, Moira-X n'a et elles se préparent à la tuer. Mais arrive alors Doug Ramsey, qui révèle tout savoir et se lance dans un beau discours mature pour dire que, même si leurs fondateurs/meneurs/mentors ne sont pas à la hauteur de leurs exemples et de leurs lois, ça ne veut pas dire qu'eux doivent faire de même. Doug rappelle aussi que Moira Mystique menace Doug, mais celui-ci montre ses copains : Warlock, Krakoa mais aussi sa femme, Bel. Destinée voit alors trois futurs : Il est décidé que Moira-X puisse s'enfuir, pourchassée par tous parce que...
En parallèle, Nimrod propose un accord avec Magneto : Magnus laisse Omega Sentinel vivre, et Nimrod laisse Charles vivre. Magneto accepte mais Une semaine après, ils émergent des chambres de résurrection car ce délai a été utilisé par Emma pour "tout" dire au Quiet Council. Qui n'en veut pas à Charles et Magneto d'avoir eu des secrets - mais de ne pas les avoir partagés. Le Quiet Council accepte donc de "couvrir" tout ça, pour partager ce fardeau et avancer.
L'ensemble finit sur l'une des fameuses voix-off de Hickman, en montrant que les Mutants ont créé Krakoa, ont créé ses murs et s'y sont réfugiés ; pour toujours.

Bon ! Quand même, hein.
J'avoue être très agréablement surpris par ce final qui, encore une fois, ne résout rien, ne remet rien en place, n'apaise rien, ne tient pas les promesses initiales. Mais qui, étonnamment, créé bien une "coupure", au moins partielle, en tout cas sur le passage de Jonathan Hickman. Qui utilise presque Moira-X comme son incarnation, avec donc Elle finit poursuivie, rejetée par tous pour ses desseins obscurs, obligée de s'échapper et de disparaître... mais elle reviendra.
C'est plutôt pertinent, bien qu'un peu gros, et la "solution" est habile pour régler ce cas précis ; temporairement. Je trouve aussi que le nouveau rôle d'Emma est bon, mais l'accord du Quiet Council est quand même un peu lourd et facile.

Maintenant, l'épisode est bon en soi. La bagarre contre Nimrod est bonne, Magneto est méchamment badass, et Doug Ramsey est formidable, certainement aussi en parabole personnelle de Hickman.
Valerio Schiti et Stefano Caselli livrent de bonnes planches, avec des images saisissantes et de belles pages badass.

Je ressors donc tout surpris d'avoir autant apprécié... ce numéro.
Mais ce numéro uniquement.
Car ce n'est qu'une façon de retomber sur ses pieds ; ça réussit, mais c'est grossier. Et ça ne fait qu'acter l'énorme déception qu'est donc le passage de Jonathan Hickman, qui part trop tôt, qui n'a pas su assumer et gérer l'après "choc initial" qu'a été HoX / PoX.

Quel dommage.
Mais oui, cet épisode est bon. C'est déjà ça.

Wonder Woman Annual 2021
 

Pas mal du tout.
DC aura claqué des Annuals en fin d'année 2021 qui s'intègrent autant aux runs en cours qu'ils distillent des informations pour les histoires à venir sans toujours avoir communiqué dessus.
Il faut dire que dernièrement les Annuals étaient juste un numéro supplemnatire déguisé sans plus.
D'ailleurs, je ne peux pas encore lire celui de Justice League Dark qui me regarde avec amour depuis des semaines vu qu'il se passe après Justice League #70 ou 71 en épilogue du run (trop court) de Ram V...
Pour en revenir à Wonder Woman, l'héroïne de retour du Valhalla et de son trekking du Multiverse essaie de concilier vie "normale" et vie de super-héroïne (dingue comme il faut qu'elle tombe TOUJOURS sur des prises d'otages :D).
C'est l'occasion d'exposer un peu Etta Candy (d'ailleurs la version afro-américaine a "survécu" au retour à la continuité d'origine, il faut dire qu'elle ne peut être avec Steve Trevor amouraché de Diana malgré leur rupture) et de présenter un nouveau personnage avec un statut assez intéressant avec un angle d'approche jamais abordé.
Becky Cloonan et Michael Conrad bien dans leurs bottines depuis leur début de run en disent suffisamment à son sujet sans tout dévoiler tout en amorçant le placement de pions pour le crossover 2022 Trials Of The Amazons. C'est la 1ère fois que Diana y est liée vu que les autres prologues se passent dans les autres titres (et certes la back-up de Wonder Woman). Ca se sent que des certitudes de Diana vont être mises à mal...
Avec tout cela, le reste de la lecture se fait tranquillement (5,99$ tout de même) bien aidée par le trait d'Andy MacDonald plus maîtrisé que d'habitude.
Pas indispensable mais un bon prologue.

Shang-Chi #7
Ah, pas mal.
Gene Luen Yang enchaîne et réunit grosso-modo tous les ennemis de Shang-Chi découverts dans les six premiers épisodes, pour une bagarre. Shang-Chi et sa Five Weapons Society "positive" énerve des gens, qui attaquent. Et ce pendant un moment rare entre le héros et sa mère, qui révèle son histoire et comment elle a rencontré son père.
Et ça se voit que le film est passé par là, car ladite mère vient d'une autre dimension, dont elle protégeait l'une des portes jusqu'au jour où elle rencontre Zheng Zu, qui la charme. Bon, ça diffère un peu du film, mais l'essentiel est là. Grosse bagarre, donc, trahison d'une alliée mais surtout arrivée
Bon, clairement, ceux qui n'aiment pas l'influence du MCU sur les comics et/ou n'ont pas aimé le film n'apprécieront pas cet épisode. Mais, en soi, ils apprécieront difficilement la série, qui ne suit pas le fameux film mais reste dans l'esprit.
Perso', je continue à bien aimer. L'origine de la mère est "classique" mais efficace, et conserve une forme de douceur, de naïveté sympathique. L'union des ennemis est sympathique. Je reste circonspect sur l'arrivée finale, je trouve que le scénariste "charge" trop l'aspect familial de Shang-Chi, mais... bah, ça fait un bon cliffhanger, hein.
Dike Ruan continue d'assurer aux dessins, avec un style léger, bondissant, animé et agréable à l'oeil.

Une bonne p'tite série, qui continue de bien me divertir.

The Darkhold : Omega #1
Olala.
C'est pas une catastrophe, hein, mais c'est quand même pas brillant. Vraiment pas.
S'il y a eu un premier épisode un peu bateau, pour montrer l'avènement de Chthon et la contre-attaque de Scarlet Witch, en parallèle avec Dr Doom. Wanda a "utilisé" cinq super-héros, qu'elle pousse à lire le Darkhold pour en faire des armes contre Chthon. Ca a mené à une série d'one-shots hétérogènes, mais dont l'ensemble est franchement bon et prenant.
Maintenant, on passe à cet épisode Omega... qui tape à côté, hein. Les cinq super-héros transformés par le Darkhold sont désormais des versions viciées et cruelles, et Wanda les envoie dans la dimension de Chthon pour l'anéantir. Ils détruisent sa légion, et Wanda arrive avec Dr Doom pour contrer Chthon, qui s'incarne physiquement. Un étrange super-héros arrive, et finalement Wanda Wanda ramène tout le monde à la maison, puis confronte Victor, qui se fait bien soumettre. Et le super-héros revenu est... qui, hormis le nom, ne me semble pas avoir grand-chose à foutre ici, hein.
Bon, ça se lit, c'est dynamique, les pages tournent bien, mais... pff. C'est bien con-con, hein. Steve Orlando livre un épisode franchement faible, avec des rebondissements basiques, classiques, passe-partout. L'ensemble se lit sans déplaisir, mais sans passion.
Wanda est "améliorée", le message est plutôt sympathique mais ça reste tellement bidon, hein. Tout est téléphoné, prévisible et faible. Finalement, les séries d'one-shots n'ont servi à rien, dans cette saga, mais sont vraiment de bonnes histoires.
Roberto Poggi, Marc Deering et Walden Wong illustrent tout ça, là aussi dans un style passe-partout. Efficace, hein, mais sans briller, sans vraie originalité, et sans grand-chose.
Bon sang, pour un événement sur Chthon, avec tout l'imaginaire Lovecraft que ça peut, que ça doit amener... pff, franchement ? Quelle déception. Quel manque d'audace. Quel manque de talent.

Du gâchis.

Roberto Poggi, Marc Deering et Walden Wong sont les 3 encreurs de Cian Tormey (bien meilleur d'habitude). ;)
D'ailleurs, bizarre que pour un truc censé avoir été dessiné en 2020 (repoussé à cause de la pandémie), il faille 3 encreurs...

Et du coup elle ramène

Ah merci, j'ai dû regarder la mauvaise ligne après cette lecture poussive. :D

Scarlet Witch ramène

The Marvels #7
Je suis bien fan, quand même.
Kurt Busiek et Yildiray Cinar donnent vraiment un parfum à l'ancienne à cette série, qui me plaît beaucoup par son respect pour la continuité, utilisée comme atout et ni comme poids, ni comme point central.
Ici, on fait le lien avec le début du titre et l'arrivée surprenante de plusieurs personnages au Sin-Cong. Kurt Busiek fait un point sur la Vision originale, puis créé une dynamique de groupe dans cet assemblage improvisé de super-héros. L'attaque contre Lady Lotus est enclenchée, tout se passe bien mais la nouvelle Warbird, a priori liée aux Shi'ars, fait capoter le plan en fonçant seule sur l'ennemie, qui semble en savoir sur son père.
Une fois de plus, Kurt Busiek n'invente rien et ne révolutionne rien. Mais il réutilise habilement des techniques classiques et efficaces, et surtout maîtrise pleinement ses personnages. Ceux-ci sont nombreux, mais tous existent, tous ont de bons dialogues et de bons moments.
Tout ça se lit très agréablement, je me laisse porter par cette histoire old school si plaisante. Yildiray Cinar garde un style aussi classique, très adapté à l'ensemble et au ton, et j'aime vraiment beaucoup.

Je suis très fan.

X-Men #6
Ah, pas mal.
Gerry Duggan m'ennuie essentiellement sur ce titre, jusque-là, avec des épisodes sympathiques mais que j'oublie rapidement. Ici, il change un peu la donne, accélère un subplot et trouble quelque peu l'ambiance du titre.
Ca n'est pas foudroyant, mais il se passe quelque chose, hein.
On voit en effet Feilong, l'Humain super-intelligent vexé d'avoir été dépassé par les Mutants pour coloniser Mars. Bref, on le voit décider de s'installer sur Phobos, l'un des satellites de Mars, afin de l'annexer pour l'Humanité. Un Arakkii fâché vient l'en repousser, alors que Sunfire essaye de calmer le jeu. Mais Feilong puis installe rapidement une énorme base sur Phobos, donc aux portes de Mars / Arakko. Tout va bien se passer.
En parallèle, on voit dans un passé récent Cyclope qui refuse d'intégrer Captain Krakoa aux X-Men, mais le Quiet Council l'impose. On découvre surtout que le monde pleure et Captain Krakoa est révélé être On comprend, dans une discussion par téléphone avec Ben Urich, que le journaliste a
C'est pas mal. Que ça soit le passage sur Phobos, bourrin mais efficace, avec un Feilong qui gagne (un peu) en charisme et qui, au fond, n'a pas pleinement tort de vouloir conquérir "quelque chose" pour l'Humanité. Mais aussi l'intrigue sur Captain Kraoa, au look dégueulasse mais dont les principes sont plutôt intrigants.
Bon, ça n'est pas brillant pour autant, mais disons que ça réveille un peu cette série jolie mais plan-plan. Graphiquement, Pepe Larraz est en forme et livre de belles planches, même s'il est un peu chiche en décors sur Phobos.

L'épisode ne transforme pas la série, mais il relève légèrement le niveau et créé de l'intérêt. Vu les précédents numéros, c'est déjà énorme.

En effet les scénaristes l'ont booster à mort.
Si elle tourne encra pas mal après ça ils auront de la chance.

Oui mais entretemps elle est morte (ce truc devait sortir bien avant) et sa back-up (de clone :p) est antérieure à cet état de puissance.

Ah oui j'avais oublié le passage Trial of Magneto.
C'est ça de plus tout lire et avoir aussi deux mois de retard ^^

Justice League vs. The Legion of Superheroes #1
Mouaif.
J'espérais retrouver ici le Brian Michael Bendis qui m'a tant plu sur la Légion - avec son côté bordélique, ses dialogues à gogo, mais aussi et surtout son dynamisme, son intensité.
Hélas, je retrouve le Brian Michael Bendis de la Justice League - avec ses dialogues qui se répètent et se perdent, ses double-pages inutiles et lourdes, ses caractérisations loupées et sa décompression absolue.
Pff. Pour synthétiser, la Légion voit l'un de ses membres être "aspirée" vers le présent, où elle rencontre la Justice League. Batman appelle Jon, qui retourne dans le futur pour faire venir la Légion. Il semble que l'événement "Great Darkness" approche, car Diana semble aussi être "aspirée" par les ténèbres, mais elle résiste. Cependant, au présent, et après une rencontre entre les deux groupes,
Bon, que dire ? Ca se lit. Les moments sur la Légion m'ont plu, mais... tout est très "scolaire", tout est automatique. Même les discussions, les interactions, les caractérisations qui m'ont tant plu dans le titre éponyme... tout ça sonne creux, automatique encore une fois. Et les passages Justice League sont navrants, encore une fois.
Scott Godlewski a un style que je n'aime pas énormément, mais qui fonctionne et livre des double-pages réussies. Je n'adhère pas, mais ça fait le job.

Je sens que cette mini-série, qui acte la fin des runs du scénariste sur les deux titres, ne sera pas une conclusion "en beauté"...

The Joker #11
Aaaah !
Je retrouve avec plaisir la qualité de la série, après plusieurs numéros en dessous. C'est cool !
On a en effet James Tynion IV seul, qui revient au présent et rassemble un peu ses pièces et acteurs, pour le futur grand final. On a en effet un flashback qui confirme comment le Network a pu collaborer avec la famille Sampson, pour récupérer une part de leur pétrole et "arranger" le scandale sur l'une de leurs victimes qui s'est enfuie, avec la condamnation de l'un des leurs, décédé lors du A-Day. On a ensuite Gordon qui se réveille à Gotham, sauvé par Barbara et ses proches, qui cependant lui interdit de continuer. Barbara prend sa place, se fait transporter par Cressida vers le Texas... mais Gordon refuse d'abandonner. Il semble avoir compris qui manipule toutes les parties (le Joker, qui se dit innocent du A-Day ; les Sampson ; Vengeance et le Network ; et la Cour des Hiboux de Cressida), récupère Harvey et file vers le Texas, surveillé et suivi par Cassandra. Et, au Texas, le Joker est livré aux Sampson, qui veulent se venger...
Et c'est bien, oui. Un rien bavard sur le segment de Gordon, mais Tynion continue de très bien gérer son intrigue et ses personnages. Tout fonctionne bien, tout se suit avec intelligence, et tout donne envie de savoir qui gère l'ensemble, qui manipule tout le monde. J'apprécie aussi le côté horrifique de la famille Sampson, assez "classique" dans le genre mais très efficace ici.
Surtout, Giuseppe Camuncoli livre une très belle prestation, avec un style crade, sale qui fonctionne très bien. Ce n'est pas Guillem March, mais c'est un beau remplaçant, et il s'implique très intelligemment et finement ici.

Ca fait plaisir de retrouver la série en haut, espérons que ça dure jusqu'au final !

Bien entre l'échec de sa légion est avoir été remiser de Superman peut être a-t-il pris un coup au moral et se sens moins investis sur ses/ces persos ?

Question con : Alors c'est quoi un gold lantern ?

On ne sait pas encore.