Niglo
05/09/2004, 23h04
http://images.darkhorse.com/covers/med/11/11001.jpg
Tales of the Slayers
(Dark Horse, Novembre 2001)
J’ai beau être fan de Buffy the Vampire Slayer, les adaptations comics de cette série TV ne m’ont jamais tentées. A une exception près, ce TPB, regroupant huit histoires inédites et une belle brochette d’artistes prestigieux comme on va le voir. Malgré un prix excessif (15$ pour à peine plus de 80 pages), je me suis finalement laissé tenter.
Chaque récit de Tales of the Slayers met en scène une tueuse différente, à diverses époques de l’histoire. Certaines ne seront pas inconnues des amateurs de la série TV, d’autres font ici leurs premiers pas.
Le premier récit, très court, est signé Joss Whedon et Leinil Francis Yu. Il met en scène la première Tueuse, évoquée me semble-t-il à la fin de la saison 4 et réapparue plusieurs fois ensuite. Une bonne introduction au concept de la Tueuse, très joliment mis en image par le duo Yu/Vines.
Righteous se déroule pendant le moyen âge. Une tueuse lutte seule contre une horde de vampires menaçant de s’attaquer à un village, et contre les préjugés de ses contemporains. Tout cela finit très mal pour tout le monde. Whedon est encore une fois au scénario, tandis que Tim Sale fournit une prestation comme toujours impeccable.
The Innocent fait revivre la révolution française, et mêle menaces vampiriques et enjeux politiques. Curiosité, le scénario est signé Amber Benson, l’actrice interprétant Tara dans la série. Aux dessins, le trait de Ted Naifeh est plus sage que sur des œuvres plus personnelles comme Courtney Crumrin ou Gloom Cookie, mais le résultat reste de qualité.
Presumption, écrit par Jane Espenson, l’une des scénaristes régulières de la série, permet à P. Craig Russell de mettre en scène la bourgeoisie anglaise du début du XIXème siècle, période qui sied à merveille à son style. L’intérêt de l’histoire repose sur son retournement final, un peu prévisible tout de même.
Changement radical d’ambiance et de style avec The Glittering World, écrit par un autre scénariste de la série, David Fury, et dessiné par Steve (Whiteout) Lieber. Western fantastique entièrement orienté vers l’action, tout l’intérêt de ce récit repose sur le talent de son dessinateur. Les fans de la série souriront sans doute à la chute de cette histoire.
L’action de Sonnenblume se déroule à Nuremberg, en 1938, et s’interroge sur le sort d’une Tueuse élevée dans un tel contexte politique. Sujet délicat s’il en est, Rebecca Rand Kirshner s’en tire plutôt bien, même si la voie qu’elle a choisie est la plus prudente. A noter le dessin très particulier de Mira Friedmann, dessinatrice israélienne que je découvre ici pour la première fois.
Nikki goes down nous ramène aux années 70 et à la Tueuse déjà rencontrée dans la série TV, qui achèvera sa carrière sous les coups de Spike. Doug Petrie livre un récit de pure action, et le vétéran Gene Colan confirme qu’il est encore capable de fort belles choses.
Pour finir, une courte visite dans le futur, pour y découvrir la Tueuse dont Joss Whedon et Karl Moline nous conteront le destin quelques mois plus tard dans la mini-série Fray.
Au final, aucun de ces huit récits ne sort vraiment de l’ordinaire, même si tous sont tout à fait appréciables. L’intérêt de ce TPB repose davantage sur le talent de ses dessinateurs et la variété de leurs styles respectifs.
Tales of the Slayers
(Dark Horse, Novembre 2001)
J’ai beau être fan de Buffy the Vampire Slayer, les adaptations comics de cette série TV ne m’ont jamais tentées. A une exception près, ce TPB, regroupant huit histoires inédites et une belle brochette d’artistes prestigieux comme on va le voir. Malgré un prix excessif (15$ pour à peine plus de 80 pages), je me suis finalement laissé tenter.
Chaque récit de Tales of the Slayers met en scène une tueuse différente, à diverses époques de l’histoire. Certaines ne seront pas inconnues des amateurs de la série TV, d’autres font ici leurs premiers pas.
Le premier récit, très court, est signé Joss Whedon et Leinil Francis Yu. Il met en scène la première Tueuse, évoquée me semble-t-il à la fin de la saison 4 et réapparue plusieurs fois ensuite. Une bonne introduction au concept de la Tueuse, très joliment mis en image par le duo Yu/Vines.
Righteous se déroule pendant le moyen âge. Une tueuse lutte seule contre une horde de vampires menaçant de s’attaquer à un village, et contre les préjugés de ses contemporains. Tout cela finit très mal pour tout le monde. Whedon est encore une fois au scénario, tandis que Tim Sale fournit une prestation comme toujours impeccable.
The Innocent fait revivre la révolution française, et mêle menaces vampiriques et enjeux politiques. Curiosité, le scénario est signé Amber Benson, l’actrice interprétant Tara dans la série. Aux dessins, le trait de Ted Naifeh est plus sage que sur des œuvres plus personnelles comme Courtney Crumrin ou Gloom Cookie, mais le résultat reste de qualité.
Presumption, écrit par Jane Espenson, l’une des scénaristes régulières de la série, permet à P. Craig Russell de mettre en scène la bourgeoisie anglaise du début du XIXème siècle, période qui sied à merveille à son style. L’intérêt de l’histoire repose sur son retournement final, un peu prévisible tout de même.
Changement radical d’ambiance et de style avec The Glittering World, écrit par un autre scénariste de la série, David Fury, et dessiné par Steve (Whiteout) Lieber. Western fantastique entièrement orienté vers l’action, tout l’intérêt de ce récit repose sur le talent de son dessinateur. Les fans de la série souriront sans doute à la chute de cette histoire.
L’action de Sonnenblume se déroule à Nuremberg, en 1938, et s’interroge sur le sort d’une Tueuse élevée dans un tel contexte politique. Sujet délicat s’il en est, Rebecca Rand Kirshner s’en tire plutôt bien, même si la voie qu’elle a choisie est la plus prudente. A noter le dessin très particulier de Mira Friedmann, dessinatrice israélienne que je découvre ici pour la première fois.
Nikki goes down nous ramène aux années 70 et à la Tueuse déjà rencontrée dans la série TV, qui achèvera sa carrière sous les coups de Spike. Doug Petrie livre un récit de pure action, et le vétéran Gene Colan confirme qu’il est encore capable de fort belles choses.
Pour finir, une courte visite dans le futur, pour y découvrir la Tueuse dont Joss Whedon et Karl Moline nous conteront le destin quelques mois plus tard dans la mini-série Fray.
Au final, aucun de ces huit récits ne sort vraiment de l’ordinaire, même si tous sont tout à fait appréciables. L’intérêt de ce TPB repose davantage sur le talent de ses dessinateurs et la variété de leurs styles respectifs.