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Voir la version complète : PRETTY DEADLY (Glénat Comics)


gobius
07/06/2015, 15h04
Pretty Deadly - Tome 1 : L'écorcheuse

http://img1.imagilive.com/0615/CGFASwZXIAA0O9k.jpg


Scénariste : Kelly Sue DeConnick
Dessinateur : Emma Rios
Traducteur : Éloïse de la Maison

Oyez le chant de Ginny Face de Mort : “Si l’on t’a fait du tort. Prononce son nom. Chante ce chant. Ginny chevauche le vent. Vers toi, mon enfant... La Mort chevauche le vent.”

Ginny est la fille de la Mort, au visage marqué des stigmates de son père. Elle chevauche son destrier de fumée à travers un Ouest sauvage et sans concessions où magie et poudre ne font pas forcément bon ménage. Dans la cruauté d’une Amérique qui se cherche et se construit dans le sang et la violence, Ginny traque les pêcheurs, les coupables. Mais au terme de sa quête de vengeance, saura-t-elle aller jusqu’au bout pour affronter son propre destin ?

Format : 185 x 283 mm
160 pages
Façonnage: Cartonné
EAN/ISBN : 9782344008638
Prix: 15.95 €

Eddy Vanleffe
22/06/2015, 10h50
Visuellement cet objet m'attirait...
Glénat peut se vanter de fabriquer de beaux objets bien solides. J'ai vu deux moines shaolin s'y briser le crâne, et lancé à pleine puissance du bras chaque volume Glénat est capable de d'exploser un panneau de plexiglass de 3 cm d'epaisseur. Pourquoi essayer de forcer une serrure avec un radiographie quand on peut défoncer la porte avec une BD? En tout cas sur un étal de Cultura, le bouquin ressort assurément.
C'ést résolument une BD d'ambiance où le graphisme d'Emma Rios se taille la part du lion. Elle nous offre des planches splendides, oniriques, et un chouïa poétiques qui semblent vouloir faire un trait d 'union improbable entre le Studio japonais Clamp (pour les personnages degingandés aux bras démesurés terminés par des mains hypertrophiées) et Dieter Comés pour la mise en image d'un magie à la fois effrayante, poétique, calme et Matriarcale. En effet les representations de la mort sont très belles, très féminines et possèdent une prestance imposantes. Les hommes sont petits, contrefaits, bléssés et complétement effacés.
Le scénario de madame Deconninck brosse une histoire de base assez simple de malédiction western, simple pretexte à bricoler de jolies scènes cauchemardesques et des représentations de la Mort mâtinées d'un esprit amerindien assez réussies. Les confrontations physiques sont aussi très bien chorégraphiées. Le script passe tout simplement derrière le visuel, se contentant de donner un fil conducteur à un univers se construisant sous le pinceau de Rios. Certains détails sont flous ou confus (quel est le rôle de Johnny et que vient il foutre là par exemple) pour ne pas donner un coté trop réél à ce conte western spacecake-spaghetti.
J'ai été séduit par le charme de l'ensemble je dois dire, même si on pourrait en attendre d'avantage. C'est peut-être pas assez abouti mais qu'importe Emma Rios nous donne un ticket pour un bien beau voyage.
:huhu: