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Voir la version complète : VELVET (Delcourt Comics)


gobius
06/10/2014, 09h00
Velvet Tome 1 : Avant le crépuscule

http://www.heberger-image.fr/data/images/64446_img_comics_7829_velvet_01_avant_le_crepuscul e.jpg (http://www.heberger-image.fr)

Scénario : Ed BRUBAKER
Dessin : Steve EPTING
Couleurs : Elizabeth BREITWEISER


RÉSUMÉ DE L'ÉPISODE
Velvet est l'assistante du Directeur d'une agence de renseignements. Officiellement du moins. Lorsque le plus grand agent secret du monde est tué en mission, elle se trouve engluée dans un imbroglio de mystères et de meurtres. Envoyée sur le terrain, dans un milieu qu'elle avait abandonné, son propre passé lui revient alors en pleine figure. Heureusement pour elle, elle n'a rien perdu de ses talents.

Date de parution : 08/10/2014
ISBN : 978-2-7560-6212-9

gobius
07/10/2014, 11h22
Je comprend mieux le prix du bouquin : 17 euros pour 120 pages.

Ils nous le sortent façon Happy et Hard boiled avec la jaquette et le format agrandi. Une vraie arnaque, je le fais en VO du coup.

zarma
07/10/2014, 11h39
VO ou VF, je conseille en tout cas.

gillesC
07/10/2014, 12h13
Certes certes.

shtmup
13/10/2014, 08h16
Je l'ai lu ce week end (en TPB VO) :)

C'est donc un récit d'espionnage tout à fait classique se déroulant dans les années 70, dont l'inspiration "jamesbondienne" me paraît d'ailleurs assez évidente. :wink:

Un thriller rythmé par l'alternance des scènes d'infiltration et d'action pure (coups de feu, combat rapproché, course-poursuite) . Mais aussi par les nombreux flash back qui nous permettent d'en apprendre sur le passé de V: sa formation d'agent ainsi que les événements importants qui ont construit sa personnalité au fil des années...

V. est un personnage bien construit (même si là aussi les schéma sont hyper classiques): un agent retiré du terrain mais dont les talents sont toujours très affûtés. Malgré des aptitudes qui font d'elle un des tous meilleurs espions, elle se révélera faillible et pas du tout insensible quand le privé interfère avec le contenu de sa mission...

Brubaker est comme à son habitude très à l'aise sur ce type de récit. Pour en revenir à la prestation de Epting, je crois que si je le préfère sur Velvet plutôt que sur ses récents travaux marveliens par exmeple, c'est parce qu'ici je trouve l'encrage et la colo plus fins, plus clairs. Du coup les dessins sont sublimés!

Je recommande donc la lecture de Velvet à tous les fans du genre, à condition que vous acceptiez de lire un récit hyper classique dans son contenu et dans son exécution. Je lirai évidemment la suite :merci:

Jean miX.L.
13/10/2014, 11h09
Je comprend mieux le prix du bouquin : 17 euros pour 120 pages.

Ils nous le sortent façon Happy et Hard boiled avec la jaquette et le format agrandi. Une vraie arnaque, je le fais en VO du coup.


Perso, j'ai été faible. Je l'ai pris quand même vu la beauté de l'écrin et je dois dire que ce format convient parfaitement aux dessins de Steve Epting qui sont effectivement plus fins qu'à l'accoutumée.

Fletcher Arrowsmith
28/10/2014, 19h03
Acheté également en VO au vu du prix prohibitif de la VF et je me suis ennuyé un petit peu à la lecture. C'est sympa mais je crois que je m'attendais à quelque chose de plus transcendant. J'ai trouvé l'ensemble assez figé même les dessins de Epting qui en étant cette fois plus fin m'ont plus fait penser à des tableaux. En plus il continue son tic avec les ombres sur les visages. Les agents secrets masculin se ressemblent tous. Agréable donc mais sans plus. Je lirais sûrement la suite mais sans l'attendre énormément.

gobius
28/10/2014, 19h10
tu te lasserais pas un peu de Brubaker ? car tu as déja eu un peu la même réaction avec fatale

Fletcher Arrowsmith
28/10/2014, 19h51
Seul le troisième volume de Fatale. J'adore les deux premiers, Criminals et Incognito

Mais tu n'as peut être pas tord non plus.

gobius
28/10/2014, 20h36
Oui comme toi à la différence que c'est le tome 1 de fatale que j'ai trouvé moyen et en ce moment fade out me fait le même effet.
ça ronronne un peu trop à mon goût alors que j'aime beaucoup ces auteurs

HiPs!
04/11/2014, 07h22
Moi que les derniers Bru ont laissé froid (incognito, Fatale), j'ai beaucoup aimé sa nouvelle histoire. Le simple fait que le héros soit une héroïne quadra est une idée brillante et pour le coup originale. Ca démarre plutôt bien et j'ai hâte de voir ce qu'il va advenir de sa Velvet.

Fletcher Arrowsmith
05/11/2014, 22h12
J'avais oublié de vous mettre ma critique du TP VO que j'ai publié plus tôt. Voilà ;)

VELVET TP1 : BEFORE THE LIVING END (IMAGE)

http://ecx.images-amazon.com/images/I/51lDHbX0azL.jpg

Ed BRUBAKER / Steve EPTING
Velvet #1 à #5

Le pitch :
Velvet Templeton est l'assistante du Directeur d'une agence de renseignements. Officiellement du moins. Lorsque le plus grand agent secret du monde est tué en mission, elle se trouve engluée dans un imbroglio de mystère et de meurtre. Envoyée sur le terrain, dans un milieu qu'elle avait abandonné, son propre passé lui revient alors en pleine figure. Heureusement pour elle, elle n'a rien perdu de ses talents.

Ce que j’en pense :
Sur le fond Velvet est une bonne histoire et une série correcte. Mais bizarrement pour moi c’est sur la forme que cela pèche alors qu’avec deux artistes comme Ed Brubaker et Steve Epting, qui sortait d’un run très intéressant sur Captain America on pouvait s’attendre à des étincelles.

Déjà l’histoire me semble pour l’instant un peu légère. Ed BRUBAKER tarde a nous montrer l’ampleur des enjeux, que cela soit la mort de X-14, le piège tendu à Velvet et j’ai trouvé facile le procédé employé par le scénariste pour relier cela au passé de notre belle héroïne. Oui trop facile ou pas assez fluide dans la narration. Il manque un truc assurément.
En 5 épisodes cela manque de rythme, ou plutôt celui employé par Ed Brubaker est poussif, comme si le scénariste se sentait à l’étroit dans le format d’une vingtaine de pages par épisodes. Du coup il se sent obligé de proposer un fil conducteur par épisode ce qui donne au final un curieux assemblage. 5 bouts de ficelles qui ne font pas complètement un fil conducteur. On en voit la direction mais également les accros. J’aurais aimé que le scénariste revienne sur certains personnages. On en sait trop peu sur le patron de Velvet et la traque de Roberts peine à revenir sur le devant de la scène. Du coup comment croire que Velvet est en danger permanent. Au contraire on a plutôt l’impression qu’elle se balade assez aisément (trop ?) de pays en pays. C’est le genre de détail qui nuit à la crédibilité souhaitée du récit.
De même Ed Brubaker met peu en difficulté réelle son héroïne. Plus le récit avance plus on a du mal à croire son âge et à sa retraite anticipée comme secrétaire. Elle n’a rien perdu bien au contraire. La encore on pourra arguer que je chipote mais c’est le genre de détail qui font que je n’arrive pas à m’immerger complètement dans l’histoire. Alors surement ou peut être que Brubaker a des plans sur le long terme mais quand je vois la lenteur de publication de la série et le peu qui nous a donné jusque là j’ai du mal à y croire. Et si c’est varié alors pourquoi sortir un premier TP avec ces 5 épisodes. Peut être aurait il été plus judicieux de publier un recueil plus fournit.

Steve EPTING est un artiste que j’ai toujours apprécié. Mais comme nombre de ces collègues je n’arrive plus avoir la personnalité de l’artiste. C’est beau voire trop beau. Ou sont les légères imperfections qui faisaient le charme de ses dessins ? L’artiste à bien travaillé par contre avec des décors très réalistes quelque soit les villes traversées (Paris ou Monaco en tête) permettant au lecteur de se mettre immédiatement dans l’ambiance des époques évoquées (des années 40 au années 70). C’est très détaillé et même minutieux, approche que l’on ne lui connaissait pas. Son style a donc évolué. Maintenant je n’ai pas été subjugué par son approche assez réaliste. J’aurais voulu plus de folie dans son trait voire dans ses compositions qui pourtant changent de schéma au gré des situations. Par contre il continue ses tics avec les ombres sur une moitié de visage. Les personnages masculins ont aussi tendance à se ressembler ce qui n’aide pas à les identifier et à s’immerger dans le récit.

Velvet est une bonne bande dessinée, un comics d’excellente facture mais qui a vouloir trop bien faire n’arrive pas à sortir du lot. Cela se lit trop bien et on repose le livre avec le sentiment d’avoir passé un moment agréable mais pas inoubliable. Et avec deux auteurs de cette trempe et un tel sujet c’est frustrant. Velvet est trop académique.
Si on doit faire une comparaison on peut dire que ce qui avait marché avec Captain America ne fonctionne pas complètement ici. Surement car cela faisait longtemps que l’univers de Steve Rogers n’avait pas été traité ainsi ce qui a agréablement surpris les lecteurs. Point de surprise ici car on sait d’entrée de jeu ce que l’on va lire avec en plus deux auteurs qui ont déjà sévi ensemble sur le genre. Et puis dans la série Marvel il y avait le côté fantastique qui donnait du piment au récit. Dans Velvet dans il n’y en a pas et on tombe du coup dans un fausse bonne idée qui est de jouer avec un environnement réaliste. Car les deux artistes ne font que l’effleurer. Cela manque de référence historique, n’est pas Le Carré qui veut.

Niveau de langue :
Aucune difficulté. C’est très bien écrit avec peu de dialogue mais plutôt des pavés de textes explicatifs, pas d’argot et ce n’est pas verbeux.

Bilan :
J’ai acheté ce premier volume de Velvet en VO au vu du prix prohibitif de la VF et je me suis ennuyé un petit peu à la lecture. C'est sympa mais je crois que je m'attendais à quelque chose de plus transcendant. J'ai trouvé l'ensemble assez figé même les dessins de Epting qui en étant cette fois ci plus fins m'ont plus fait penser à des tableaux. Cela manque de peps, de fraicheur et on est rarement surpris par ce que l’ont lit. Agréable donc mais sans plus. Je lirais sûrement la suite mais sans l'attendre énormément.

Ma note : 3/5

Tom pouce
05/11/2014, 22h51
A la fois très bon et très respectueux des codes du genre, à lire pour les mordus des récits d'espionnage.

wildcard
10/12/2014, 18h18
Je l'avais promis à Pierre Bour1, et donc voilà ma critique du premier recueil de "Velvet" :

http://http://mysterycomics-rdb.blogspot.fr/2014/12/critique-539-velvet-volume-1-before.html (http://mysterycomics-rdb.blogspot.fr/2014/12/critique-539-velvet-volume-1-before.html)

Vivement la suite (prévue en Mars prochain) !

pierrebour1
13/12/2014, 12h20
merçi amigo:huhu:
très beau boulot.

Mandrill
13/12/2014, 23h17
Yep, ça donne envie de le lire.

J'ai pas trop accroché au premier tome de Fatale sinon, c'est grave ou pas ?
(enfin c'est bien écrit et beau à regarder hein, mais j'ai pas été pris quoi)

wildcard
14/12/2014, 18h23
On peut très bien apprécier "Velvet" sans avoir accroché à "Fatale" (perso, j'aime les deux, mais je ne suis pas objectif car j'adore Brubaker dans ce registre hors super-héros, il avait fini son séjour chez Marvel en tirant sur la corde et depuis qu'il est chez Image, il s'est vraiment refait la cerise).

"Velvet" a un aspect plus ludique en jouant sur les codes des histoire d'espionnage, les séries B des années 60-70, et le dessin d'Epting est époustouflant. "Fatale" est un projet plus hybride avec son mix de série noire et d'épouvante, le dessin de Phillips a un charme très différent aussi (il est excellent dans ce registre mais c'est peut-être moins immédiatement séduisant).

Mandrill
14/12/2014, 18h42
Ben "Fatale", le dessin de Phillips, j'ai trouvé ça franchement classe en plus, c'est ce qui m'a fait acheter l'album (en plus du fait que j'aime bien les séries superslip de Bru)

Y a des bouquins ou des films, comme ça, des fois, tu leur trouve plein de qualités objectives mais tu accroches pas quand même, tu t'ennuies ou ça te touche pas plus que ça (et l'inverse peut également arriver :p )

wildcard
14/12/2014, 18h58
J'appréciai les super-héros façon Brubaker. Juste que sur la fin, je trouvais qu'il s'essoufflait (il l'admettait lui-même).

Quant à Epting, c'est un artiste que j'apprécie beaucoup, mais comme Brubaker, être parti de Marvel (où ses dernières prestations n'étaient pas aussi fameuses) semble l'avoir requinqué. Pas question de le comparer à Phillips, ils sont trop différents, et de ce point de vue, les projets qu'ils réalisent avec Brubaker exploitent bien leurs qualités propres. Pour "Velvet", il est parfait (en prime il a une coloriste de haut niveau avec Bettie Breitweiser).

Dans "Comic Box", il y a un excellent article sur "Velvet" d'ailleurs, qui évoque les références de la bd (James Bond, la série "The Sandbaggers" - qui avait aussi inspiré "Queen & Country" de Rucka), l'âge particulier de l'héroïne (qui, comme l'a souligné Hips, la distingue du tout-venant), l'ambition de Brubaker, les qualités de Epting.
Je me rappelle aussi d'une itw dans le mag que Brubaker avait donnée quand il allait quitter Marvel où il expliquait bien ce qu'il appréciait, y compris dans les comics de super-héros (en fait, ça l'intéressait plus de travailler la psychologie, les ambiances, que de se plier au folklore des bastons, des costumes moulants, etc). Aujourd'hui, il est évident qu'en écrivant pour Image il n'écrit plus que ce qu'il aime vraiment

Mandrill
14/12/2014, 19h16
Justement j'ai particulièrement aimé ce qu'ils ont fait tous deux sur Captain America, et davantage pour l'ambiance "espionnage/complot/rétro" que pour la partie super ou SF. C'est marrant d'ailleurs parce que je trouvais pas le trait d'Epting particulièrement séduisant au premier abord, mais il est vraiment fait pour ce genre de récits d'un autre côté :)

gobius
02/10/2015, 17h01
Enfin lu,

C'est du Brubaker pur jus, certe l'héroïne est une femme d'un certain âge mais au final ça ne change pas grand chose. C'est très convenu. (Machin est mort, qui peut bien être le meurtrier… on m'a piégé, je suis à la retraite depuis longtemps mais en 5 secondes je retrouve toutes mes capacités, etc.). J'ai l'impression d'avoir vu ça dans une grande partie des films de ce genre.
Brubaker a du mal à ce renouveler, il y a toujours aussi peu de variation entre ses différentes histoires.
J'ai lu presque toute ça production et tout se ressemble. Il écrit tout de la même façon.

Les planches d'Epting sont jolies mais la colorisation est sombre, très sombre (une autre similitude avec les autres récits de Brubaker).

Je peux pas dire que je sois déçu, ça se lit comme toujours avec lui mais ça manque de personalité. C'est très moyen. Il se plaignait d'être bridé sur le super héro mais au final, son travail est presque identique à ce qu'il faisait sur captain america.