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Voir la version complète : Le topic du Kaiju Eiga et des grosses bêbêtes


Kani
21/08/2013, 21h29
On me demande la création d'un topic, en bon samaritain de forum, je m'exécute ! (j'irais pas très loin en politique moi)

Ici donc, on parle tout d'abord des kaijus, ces gros monstres qui ont régné sur le cinéma nippon des dizaines d'années durant, avec à leur tête le lézard atomique Godzilla.

Mais tant qu'à faire, pourquoi se limiter aux daikaiju eiga ? Parlez donc aussi, si vous le désirez de films, comics, séries, plats cuisinés ayant attraits aux dinosaures, aux monstres génétiquement modifiés et d'autres gros machins qui cassent des trucs !

Pour commencer, petit récapitulatif des brefs avis sur la saga Godzilla que j'ai pu poster jusqu'ici dans le coin DVD et Blu-Ray. (http://www.buzzcomics.net/showthread.php?t=15762)

Bon allez, je me suis mis à un run Godzilla il y a quelques jours, donc je vais revenir durant les prochains jours sur ce que j'ai vu, et ce que je vais voir ! :p

Gojira (1954) d'Inoshiro Honda
http://1.bp.blogspot.com/-w2iGlhQI9sI/T90I_dhcyCI/AAAAAAAAAsg/2XOxKbLjEFM/s400/Godzilla+1954.jpg
Naissance d'une saga, naissance d'un genre, naissance d'une icône de la culture populaire, ce premier film est aussi et surtout une grande oeuvre cinématographique.
Le lézard géant s'illustre comme une métaphore nucléaire bénéficiant une ambiance apocalyptique parfaitement retranscrite pour les moyens d'époque, rendant la menace crédible. On excusera une certaine naïveté propre à son temps, et pourtant le ton du film reste très grave et dramatique, avec une certaine politisation et un propos anti-arme fort. On sent un réalisateur marquée par les évènements d'Hiroshima et Nagasaki notamment grâce aux scènes illustrant les répercussions du monstre.
D'ailleurs, il arrive à rendre celui-ci réellement effrayant par de nombreux procédés accentuant le gigantisme et la puissance de Godzilla, offrant un rendu fabuleux à ses scènes, et se permettant de rester l'un des films les plus impressionnants de la première ère de la saga. De plus, malgré l'âge du film, la photo reste encore aujourd'hui sublime, notamment sur les scènes de nuit primant la suggestion. Le message du film est légitime et marquera durablement les esprits, tout autant que la musique d'Akira Ikufube.
Un véritable chef d'oeuvre de genre, et un film à voir pour le message qu'il donne.
5/5 Godzilla Raids Again (1955) de Motoyoshi Oda
http://aytiws.com/wp-content/uploads/2011/01/godzilla-raids-again_71.jpg
Ce deuxième opus se révèle être une bonne continuation du premier, avec l'arrivée d'un nouveau Godzilla qui ravagera le Japon en combattant un certain Anguirus.
Gardant un certain sous-texte politique et moral, celui-ci se retrouve tout de même atténué, notamment par une intrigue humaine assez simpliste. Le ton est moins grave mais reste relativement sérieux dès qu'apparaissent les monstres, encore une fois représentés avec brio, bien que le montage du combat soit inégal, certaines accélérations intempestives gâchent la crédibilité et la visibilité de celui-ci, mais les deux kaijus restent de vrais menaces effrayantes, et la mort d'Anguirus forte dans la mise en scène.
Du bon et du moins bon pour cette suite qui reste agréable à regarder.
4/5 Rodan (1956) d'Inoshiro Honda
http://images2.wikia.nocookie.net/__cb20070627160656/godzilla/images/5/50/Rodan7.jpg
Petit encart à la saga avec ce Rodan, bien qu'il s'agira par la suite d'un monstre récurrent aux côtés de Godzilla.
On prend les mêmes et on recommence : gros monstres, destruction et allusions nucléaires sont bien là, cependant on ne peut s'empêcher d'y voir un ersatz du même concept décliné dans un autre cadre. On perd l'aspect politique et journalistique pour se concentrer sur un groupe de mineurs, de fait l'ambiance a bien moins d'impact sur le spectateur, l'intrigue est quelconque.
De plus, le monstre est bien moins réussi que Godzilla à cause de certains trucages grossiers, dont les fils VRAIMENT apparents, c'est d'autant plus dommage que pour le coup, ses apparitions sont savamment orchestrés, d'abord dans la suggestion, avec ensuite d'impressionnantes scènes de démolition de ville.
Bien que le film soit très inégal, il s'offre tout de même de très belles scènes, prouvant avec ce premier kaiju en couleur qu'Honda maîtrise le genre qu'il a contribué à créer.
3/5 King Kong vs Godzilla d'Inoshiro Honda
http://images.wikia.com/horrormovies/images/a/a7/King_kong_vs_godzilla-1-.jpg
Honda revient aux manettes du lézard pour un film à la portée inaugurative pour la série. En effet, celui-ci va donner dans les grandes lignes la direction à suivre pour les films de la saga durant la quinzaine d'années suivantes.
Déjà, c'est ici qu'apparaît la fameuse Godzilla's March, le thème mythique reprit dans tous les films du monstre par la suite. Mais surtout, on peut voir que le sérieux, la portée politique et le message qui faisaient la force du premier film sont ici définitivement écartés (du moins pour ce film, d'autres de la période showa y feront références, comme le film venant juste après, mais il faudra attendre 1984 pour revoir un Godzilla ayant de nouveau cette portée thématique au coeur de l'intrigue).
On assiste donc à un film misant sur le fun, l'émerveillement et l'humour et d'une certaine façon, ce n'est pas si mal que ça. Si le scenario est plutôt insipide, on se prend à s'attacher un peu aux personnages, et à sourire à de nombreux moments. Mais surtout, ce qui restera la marque de fabrique de la série, c'est ses combats de monstres complètement décomplexés qu'inaugure ce King Kong vs Godzilla.
En cela, on passe un bon moment un peu puéril devant ce film à la mise en scène soignée, Honda maîtrise bien la réalisation de son film et ne se laisse pas encore bouffer par le poids de la tâche, même s'il est dommage que le gros point faible du film soit le nouveau King Kong et son folklore assez ridicule, loin de la version 33. Mais le combat avec le mont Fuji en fond restera une scène brillante dans sa forme, montrant à quel point cela peut être fun et décontracté de voir deux géants se foutre sur la gueule, devenant la principale attraction des films du dinosaure atomique.
3/5 Godzilla vs Mothra d'Inoshiro Honda (1964)
http://images3.wikia.nocookie.net/__cb20100724154108/godzilla/images/f/fa/Mothra-larva-attacks-godzilla.jpg
Première apparition de Mothra dans la série, et il en résulte l'un des meilleurs épisodes de l'ère Showa.
Le film bénéficie d'un charme indéniable, malgré l'aspect naïf du folklore entourant Mothra, notamment les deux fées. La série retrouve une certaine morale bien qu'un peu linéaire, et Godzilla réapparaît enfin comme une vraie menace, avec des scènes très bien mises en scènes comme le combat entre la mite et le lézard. Les séquences centrés sur les personnages humains sont elles aussi plutôt bonnes.
Honda réalise donc ici l'un de ses meilleurs films, et peut-être le plus soigné avec l'original.
4/5
Ghidrah The Three-Headed Monster d'Inoshiro Honda (1964)
http://wtf-film.com/site/wp-content/uploads/2010/03/Ghidrah13.jpg
Godzilla démarre avec cet épisode sa lente descente aux enfers, malgré l'apparition de l'un des monstres les plus emblématiques de la série : King Ghidorah.
Le film prend son temps pour s'installer, reléguant les monstres au dernier tiers du film. Le problème, c'est que le scénario, à base de princesse perdue et de vague espionnage, se révèle bien fade, autant que les acteurs. Même Mothra perd toute superbe, en se médiatisant.
Le film décolle dès l'apparition du monstre-titre, qui offrira de belles scènes de destruction, malheureusement le combat qui viendra clore le film, opposant le Dragon de l'espace à Godzilla, Rodan et Mothra sera lui en demi-teinte, à cause d'un ridicule blabla de monstre (!) et d'une partie de cache-cache derrière les rochers, les bons passages de catch géants ne sauvant pas l'ensemble.
Godzilla amorce son virage en devenant une créature protégeant la terre, mais c'est surtout la faiblesse et l'essoufflement du réalisateur qui font perdre à la franchise de sa grâce.
2/5
Invasion of Astro-Monster d'Inoshiro Honda (1965)
http://cdn2.holytaco.com/wp-content/uploads/2011/11/funny-gifs-godzilla-victory-jump.gif
Suite presque directe à Ghidrah, et pourtant, ce film arrive à faire encore moins bien.
Scénario insipide et effets spécieux en deçà des précédents opus coulent le film qui pourtant avait du potentiel sur le papier, puisqu'il s'agit de la première incursion d'extra-terrestres voulant conquérir la Terre.
Encore une fois, les monstres apparaissent bien peu, relégués au second plan par des personnages inintéressants, et les scènes de baston ne parviennent pas à sauver le film du naufrage, mal chorégraphiées avec des moments assez ridicules, dont les fameux sauts de victoire de Godzilla (au moins, j'ai bien ri).
Honda s'est enlisé dans le mercantilisme de la série, suivant.
1/5
Ebirah : Horror Of The Deep de Jun Fukuda (1966)
http://horrorcultfilms.co.uk/wp-content/uploads/2013/04/godzilla-vs-the-sea-monster-1966.png
Premier épisode réalisé par le très controversé Fukuda, qui signera parmi les pires films de la saga, et pourtant ce premier jet est plutôt pas mauvais !
Outre le scénario assez peu intéressant et la musique irritante au possible (une constante dans les films de Fukuda...), le film enchaîne les péripéties à un rythme béton et une réalisation plutôt soignée dans l'ensemble.
Les apparitions de Godzilla sont elles aussi toujours bien orchestrées, malgré le ridicule involontaire de certaines scènes comme la partie de volley entre deux monstres, et justement le look assez hideux d'Ebirah... Merde, c'est une crevette géante quoi.
Une sympathique première virée de Fukuda dans la saga.
3/5 Son of Godzilla (1967) de Jun Fukuda
http://images.wikia.com/godzilla/images/d/df/645389-godzilla_and_his_son.jpg
Minilla arrive dans cet épisode à la nullité affligeante.
C'est simple, y a rien à sauver. De l'histoire abrutissante aux effets spécieux pourris en passant par les jeux d'acteurs minables, c'est mauvais de bout en bout.
Minilla est tellement moche et affligeant qu'il en fait involontairement de la peine. Godzilla ne s'en sort pas mieux avec ce qui restera le pire look de la série, une sorte de grenouille mutante immonde. A la limite, les dernières images, avec Godzilla et Minilla dans la neige, sont plutôt jolis, mais vraiment c'est pour trouver un bon point, même les bastons sont ridicules.
0/5
La suite bientôt !

Jean-Moul
21/08/2013, 21h34
Yeah, baby, Yeah! :yo:

zarma
21/08/2013, 21h46
Meilleure initiative noncomics sur ce forum depuis un bail.

Keep it up!

snoopy
21/08/2013, 22h19
Ah mince, j'ai lu "Pinku eiga". Vous comprendrez ma déception en ouvrant ce sujet ^^

En tout cas, très bonne idée de sujet. Je pense que je vais me refaire un cycle Godzilla and co prochainement. Ce sera l'occasion d'en reparler.

Algernon Backwash
21/08/2013, 23h14
Bravo!

mellencamp
21/08/2013, 23h35
C'est dur de détacher les yeux du gif victorieux de Godzilla.

Man-Thing
22/08/2013, 00h31
Minilla n'existe pas.
Je vous jure!

Des films que tu postes, j'ai beaucoup aimé le premier (forcément!) et Godzy contre Mothra, deux chefs d'oeuvre de la saga.
La célèbre chanson des prêtresses de Mothra (seul kaiju féminin de la saga!!!) est vraiment culte.

5qU1OTH6X8M


Les autres sont beaucoup plus anecdotiques selon moi (surtout le Godzy contre King Kong)
La premiere apparition du meilleur kaiju de tous les temps (King Ghidorah) n'est pas la meilleure, certes.

On approche de la première apparition d'un de mes chouchous, Gigan, la pintade extraterrestre géante, mutante et cyborg (tout un programme!).

http://img15.hostingpics.net/pics/2890912387082f1024.jpg (http://www.hostingpics.net/viewer.php?id=2890912387082f1024.jpg)
ça c'est du kaiju de compète, madame!

Rien que pour ce perso epique (et super lâche, peut-être le kaiju le plus lâche de la saga!), Fukuda Jun est excusé de ses méfaits (notamment le célèbre coup de Godzy qui glisse sur sa queue pour donner un double coup de pieds).

Faut que je vois Rodan, c'est le seul de cette sélection que j'ai pas encore vu...

Zen arcade
22/08/2013, 11h07
Bravo Kani pour toutes tes chroniques.
Juste un petit bémol : je trouve un peu dommage que tu n'aies pas cité une seule fois le nom du directeur des effets spéciaux Eiji Tsuburaya.
Certes, le kaiju ne serait pas grand chose sans Inoshiro Honda, mais l'apport de Tsuburaya est lui aussi indéniable.
Il fait partie de la cour des grands spécialistes du genre, aux côtés de gens comme Willis H. O'Brien ou Ray Harryhausen.

Kani
23/08/2013, 15h01
Ah oui, le vs Gigan était plutôt cool, un vrai plaisir régressif !
Excuse Zen, je suis pas un grand connaisseur non plus, des films de la saga, j'en découvre certains, donc bon... Mais si tu veux parler de mr. Tsuburaya, je lirais avec grande attention. :huhu:

A noter aussi que je me run les films dans l'ordre de sortie, et que j'ai un peu d'avance sur mes avis (j'ai souvent la flemme de les écrire), là je vais me faire le vs King Ghidorah de 90 !

Mes avis sur Destroy All Monsters et Godzilla's Revenge devraient arriver dans la journée. :)

Zen arcade
23/08/2013, 15h09
Ah oui, le vs Gigan était plutôt cool, un vrai plaisir régressif !
Excuse Zen, je suis pas un grand connaisseur non plus, des films de la saga, j'en découvre certains, donc bon... Mais si tu veux parler de mr. Tsuburaya, je lirais avec grande attention. :huhu:



Je n'ai pas trop le temps pour l'instant (et en plus je vais bientôt être absent du forum pour cause de vacances) mais en octobre, je vais avoir pas mal de temps libre et je compte me faire une rétro kaiju et autres "nipponiaiseries" succulentes.

Mes avis sur Destroy All Monsters et Godzilla's Revenge devraient arriver dans la journée.

Destroy all monsters, c'est un de ceux que je préfère.
Juste un peu derrière Invasion Planète X (Invasion of Astro Monster) qui est mon kaiju préféré des 60's.
Mais j'y reviendrai, parce que sur ce film, je ne suis vraiment pas du même avis que toi.

Kani
24/08/2013, 14h45
Destroy All Monsters (1968) de Inoshiro Honda
http://d3gtl9l2a4fn1j.cloudfront.net/t/p/w780/kUhTp6ydM86HJSYtkc6x8Sv8b85.jpg
Véritable chef d'oeuvre de genre, ce Destroy All Monsters réunit tous les plus grands noms du kaiju eiga, autant à la réalisation du film confiée au quatuor d'origine Honda, Ikufube, Tsuburaya et Tanaka qu'aux protagonistes avec une pléthore de monstres pour ce film à la folie joyeuse et communicative.
Jamais le genre n'avait connu tel délire visuel sans fioriture, on passera ainsi de scènes de destructions à la SF pure dans une oeuvre qui se veut définitive, à la narration passionnante et sans temps morts, à l'ambiance ultra-soignée, aux musiques cultes travaillées et retravaillées, aux combats jouissifs.
Toutes les plus grandes villes du monde y passent pour notre plus grand plaisir, le rythme allant crescendo pour se conclure sur une orgie de monstres se foutant sur la gueule.
Une perle que ce Destroy All Monsters, un plaisir naïf et sans faille qui reste encore aujourd'hui, l'un des meilleurs films de la saga des Godzilla.
5/5

Man-Thing
24/08/2013, 20h17
Oui. Un des meilleurs du genre.
ça devait etre le bouquet final à l'époque mais si je me souviens bien, il a tant cartonné qu'ils ont décidé de continuer!

Kani
25/08/2013, 11h54
Oui. Un des meilleurs du genre.
ça devait etre le bouquet final à l'époque mais si je me souviens bien, il a tant cartonné qu'ils ont décidé de continuer!

C'est exactement ça ! :p


Godzilla's Revenge (1969) de Inoshiro Honda
http://planetxcontrolroom.com/wp-content/uploads/2013/05/grcover.jpg
Année érotique mais film bien destiné à un jeune public, ce Godzilla's Revenge pourtant réalisé par Honda fait peine à voir.
D'une part, Tsuburaya n'a pas pu participer aux effets spéciaux pour cause de maladie, en résulte donc un assemblage assez peu glorieux de stock footages des précédents films (le procédé reviendra régulièrement par la suite, à notre grand malheur), et les images inédites nous présente un nouveau monstre au design affreux, Bagara.
Narrativement, la structure du film est assez ingénieuse, naviguant entre le rêve et la réalité d'un jeune enfant, mais il peine à cacher la faiblesse de son propos. Aussi, le Minilla parlant se révèle encore une fois, assez vite insupportable, tout autant que la bande originale.
En résumé, un film assez mauvais qui bénéficie tout de même de l'expérience d'Honda pour ne pas sombrer dans la médiocrité complète.
1/5

Kani
25/08/2013, 14h03
Godzilla vs Hedorah (1971) de Yoshimitsu Banno
http://dailygrindhouse.com/wp-content/uploads/2013/04/godzilla-vs-hedorah.jpg
Nouveau réalisateur et ton moins enfantin pour cet épisode aux ambitions plus sérieuses.
Banno introduit donc un nouveau kaiju, Hedorah, métaphore de la pollution envahissante, permettant de réintroduire un message grave et écologique dans la série des Godzilla. Si certains tics de mise en scène semblent douteux avec une ambiance psychédélique bizarre, les combats sont très soignés et étrangement violents, tout comme les scènes centrés sur les personnages humains et ses passages de décomposition.
Le film alterne régulièrement entre passages assez graves et d'autres plutôt décalés, le résultat étant aussi étrange qu'inventif.
4/5

Man-Thing
25/08/2013, 22h09
Un de mes préférés!
Ce film a une ambiance étrange et envoutante. Hedorah est de plus un des rares kaijus à limite dominer Godzy. Il est si bizarre et réussi de look qu'il est très marquant.


http://img15.hostingpics.net/pics/666562Hedorah.jpg (http://www.hostingpics.net/viewer.php?id=666562Hedorah.jpg)

Pour une raison étrange, il n'est jamais réapparu dans un Godzy(hormis le jouissif final wars, mais bon ils y sont tous). Pourtant, il est puissant et flippant. Tout pour plaire.

5eekpssz_DQ

La deuxieme apparition de Minilla, j'en cause pas. Ce kaiju est le plus foireux de la création. Et pourtant, y'a du niveau!

Kani
25/08/2013, 23h35
Y a de grosses rumeurs d'Hedorah comme bad guy du futur Godzilla...
Ainsi qu'une première image animée du monstre (enfin) !
http://imageshack.us/photo/my-images/836/e5n.gif/
J'suis tout excité. Ca tue.:woot:

(bon par contre, je vais bientôt mettre mes oeillères habituels sur les projets que j'attends, pour garder tout le plaisir de découverte en salle)

Edit : argh, s'affiche pas sur le forum. Si vous arrivez pas à voir, cliquez ici (http://imageshack.us/photo/my-images/836/e5n.gif/).

Kani
26/08/2013, 17h20
Godzilla vs Gigan (1972) de Jun Fukuda
http://horrorcultfilms.co.uk/wp-content/uploads/2013/07/600full-godzilla-vs.-gigan-screenshot.jpg
Retour de Fukuda pour un épisode plutôt honnête, qui voit l'arrivée d'un nouveau monstre, le pingouin mutant robot de l'espace : Gigan.
Les passages humains n'ont jamais été le fort de Fukuda, on passera donc très rapidement sur cette histoire d'un mangaka tentant de se faufiler dans le nouveau parc d'attraction dédié à Godzilla, en fait un piège mortel pour ce dernier tendu par des extra-terrestres cafards, avec toujours cette bande-son abominable marque de fabrique du réalisateur. On retiendra tout de même quelques moments assez drôles, et la scène involontairement culte de la mort des aliens-insectes qui parlent.
Les scènes de combat par contre sont véritablement jouissives, malgré les coupes budgétaires empêchant d'utiliser de grandiloquentes maquettes, surtout la dernière qui se révèle étonnement particulièrement violente, Gigan n'hésitant pas à scier notre Big G se mettant à gicler du sang, tandis qu'un King Ghidorah martyrise Anguirus, jusqu'à ce que Godzilla se mette en mode berserk et casse des gueules. Un combat figurant aisément parmi les meilleures bastons de la série.
3/5

Kani
31/08/2013, 13h36
Godzilla vs Megalon (1973) de Jun Fukuda
http://31.media.tumblr.com/2991784d4670c4165bc4bfde1c7bf367/tumblr_mqg6eeHc3m1sz43lto1_500.gif
Reprenant un peu la même recette que son prédécesseur, Fukuda peine ici à intéresser son spectateur par une intrigue poussive et des scènes d'actions atteignant un pic de ridicule pour la série.
Mieux vaut en rigoler, et vite passer au-dessus de l'un des pires épisodes de la saga, intronisant les affreux Megalon et Jet Jaguar.
1/5

Man-Thing
31/08/2013, 13h53
Tu déconnes? Le meilleur coup de Godzilla, envié par les plus grands champions de catch!

A noter que Godzilla contre Megalon a fait l'objet d'une chronique de nanarland absolument cultissime
http://www.nanarland.com/Chroniques/chronique-godzillacontremegalon-godzilla-contre-megalon.html

Kani
01/09/2013, 23h35
Oh mon dieu, cet article géniallissime.

Man-Thing
02/09/2013, 06h50
Ouais. Une pure merveille.
ça plairait à Jean-Moul!

Kani
08/09/2013, 16h53
Godzilla vs Mecha Godzilla (1974) de Jun Fukuda
http://media.jinni.com/movie/godzilla-vs-mechagodzilla/godzilla-vs-mechagodzilla-1.jpeg
On danse le tango ?
Dernier film de Fukuda sur la série, et pas le meilleur malheureusement.
Ici apparaissent deux nouveaux monstres, d'abord l'attraction principale de cet opus, Mecha Godzilla l'une des créatures les plus emblématiques de la série dont les apparitions sont plutôt bien foutues dans l'ensemble, malgré un design de boite de cassoulet. C'est moins glorieux pour King Caesar, que l'on attend durant tout le film et dont les passages sont plutôt ratés, en plus d'avoir l'un des looks les plus laids de la série.
Encore une fois, on passera vite sur les passage humains inintéressants. Le ton reste assez enfantin, mais le spectacle est présent.
2,5/5

Terror of MechaGodzilla (1975) d'Inoshiro Honda
http://skreeonk.files.wordpress.com/2011/09/terr3.jpg
Yo motherfucker, you came to the wrong neighborhood !
Honda revient pour son dernier épisode, qui se révèle être une belle réussite.
Si le scénario semble de prime abord éculé dans la série, avec l'éternelle invasion extraterrestre, le film prend le parti de se focaliser sur ses personnages, dont une femme-cyborg, pour livrer un très beau message, le film s'apparentant à un sublime drame très humain par moments.
Concernant les scène de monstres, elles sont elles aussi superbe, Honda accentuant le gigantisme des monstres clôturant l'ère showa sur l'un des meilleurs rendus de monstres. Notons le retour pour la première fois depuis le film original du thème de Godzilla. On regrettera un combat de fin assez similaire au précédent, et un nouveau monstre moche et inutile, le Titanosaurus.
4/5

Man-Thing
08/09/2013, 18h15
Et pour les curieux, le caniche géant, King Caesar

http://www.pictureshoster.com/files/y0kgqwisu452in995oo.jpg (http://www.pictureshoster.com/)

Jean-Moul
08/09/2013, 18h44
Et pour les curieux, le caniche géant, King Caesar

http://www.pictureshoster.com/files/y0kgqwisu452in995oo.jpg (http://www.pictureshoster.com/)

Ah ouais, quand même! Mais les gamins de l'époque devaient cauchemarder sévère!

Kani
08/09/2013, 22h29
Mention spéciale à la version Final Wars et son soutif.
http://images3.wikia.nocookie.net/__cb20101214223111/godzilla/images/3/3c/King_Caesar_2.jpg
Youhou les fiiiiiilles !

Jean-Moul
08/09/2013, 22h54
On dirait un clip de Mylène Farmer! :oups:

Kani
11/09/2013, 22h00
The Return of Godzilla (1984) de Koji Hashimoto
http://s4.hubimg.com/u/2691715_f520.jpg
Je te vois ici. Et là aussi.

Après une hibernation d'une dizaine d'année, Godzilla revient dans un film plus sombre et sérieux, prenant le contre-pied des derniers épisodes pour revenir à quelque chose de plus pur, plus proche du mythe crée par le premier film.
L'ambiance s'installe doucement, mais les premières images donnent le ton du film. Ce nouveau Godzilla inspire la peur, redevenu cette parabole de l'arme nucléaire et de la puissance destructrice de l'homme, s'inscrivant de plus parfaitement dans le contexte de la guerre froide.
Hashimoto à la réalisation et Nakano aux effets spéciaux transcrivent l'angoisse de fort belle manière. Le film se déroule majoritairement de nuit, dans une ambiance sombre, pesante, la menace palpable. En résulte des scènes soignées, qu'il s'agisse de celles se concentrant sur les héros du film, sur les politiciens ou sur l'effrayant monstre.
Si certains trouveront que le film prend trop son temps pour mettre en place ses enjeux, souffrant de lenteurs, cela s'inscrit, je pense, dans une volonté de transmettre la peur qu'inspire Godzilla au spectateur. Du reste, l'oeuvre est intelligente et soignée, s'inscrivant comme l'un des meilleurs opus de la saga.
5/5

snoopy
11/09/2013, 22h09
Mention spéciale à la version Final Wars et son soutif.
http://images3.wikia.nocookie.net/__cb20101214223111/godzilla/images/3/3c/King_Caesar_2.jpg
Youhou les fiiiiiilles !
Punaise, on dirait une version énervée du chien d'une copine ! :D

Man-Thing
13/09/2013, 15h40
The Return of Godzilla (1984) de Koji Hashimoto
http://s4.hubimg.com/u/2691715_f520.jpg
Je te vois ici. Et là aussi.

Après une hibernation d'une dizaine d'année, Godzilla revient dans un film plus sombre et sérieux, prenant le contre-pied des derniers épisodes pour revenir à quelque chose de plus pur, plus proche du mythe crée par le premier film.
L'ambiance s'installe doucement, mais les premières images donnent le ton du film. Ce nouveau Godzilla inspire la peur, redevenu cette parabole de l'arme nucléaire et de la puissance destructrice de l'homme, s'inscrivant de plus parfaitement dans le contexte de la guerre froide.
Hashimoto à la réalisation et Nakano aux effets spéciaux transcrivent l'angoisse de fort belle manière. Le film se déroule majoritairement de nuit, dans une ambiance sombre, pesante, la menace palpable. En résulte des scènes soignées, qu'il s'agisse de celles se concentrant sur les héros du film, sur les politiciens ou sur l'effrayant monstre.
Si certains trouveront que le film prend trop son temps pour mettre en place ses enjeux, souffrant de lenteurs, cela s'inscrit, je pense, dans une volonté de transmettre la peur qu'inspire Godzilla au spectateur. Du reste, l'oeuvre est intelligente et soignée, s'inscrivant comme l'un des meilleurs opus de la saga.
5/5

Je viens de le mater. Du très lourd effectivement. Je ne le mettrais pas au niveau de celui de 54 mais il est très réussi et rend bien hommage au mythe.

L'acteur qui joue le premier ministre a bien la classe, notamment quand il explique aux envoyés soviétiques et ricains que le Japon ne veut pas que la bombe atomique soit employée contre Godzy.

L'ambiance de guerre froide est excellente elle aussi.

Par contre, j'ai enfin vu Rodan et me suis un peu ennuyé. Les effets speciaux rendent bien mais le film en lui même est pas un des meilleurs.

Kani
13/09/2013, 23h25
Rodan a une approche assez différente d'un Godzilla classique. Le monstre ne symbolise pas la folie destructrice de l'homme, mais le caractère indomptable de la nature. De fait, le point de vue est plus près de l'homme lambda, en l'occurrence des mineurs, que de thématiques à ampleur comme on a l'habitude dans le kaiju eiga.
Après le film est quand même inégal et comme tu le dis, peine à intéresser par moment (je ne lui ai mis "que" 3/5), mais il s'inscrit parfaitement dans la filmographie d'Honda, dans l'évolution de ses préoccupations.

Man-Thing
14/09/2013, 10h33
Je viens de mater Godzilla 2000, qui est excellent. Les scènes de baston sont épiques et Orga bien pensé.

Kani
14/09/2013, 10h47
Je finis Godzilla : The Animated Series et après je passe aux Millenium moi aussi ! ;)

Kani
17/09/2013, 12h39
Première affiche avec la gueule du monstre.

https://fbcdn-sphotos-h-a.akamaihd.net/hphotos-ak-ash3/p480x480/526362_664076013602525_651739267_n.jpg

Bizarrement, un design très classique, je m'attendais à quelque chose de plus proche du 2000. L'affiche ne lui rend peut-être pas forcément honneur non plus, ça devrait être plus convaincant en mouvement.

Man-Thing
17/09/2013, 20h00
Comme d'hab : on verra ce que ça donne en mouvement!
Je viens de voir le dernier Godzy qui manquait à ma culture : Tokyo SOS.
Je me suis régalé! Les scènes avec acteurs sont bien jouées et interessantes et on a des affrontements superbes Godzy/Mothra/Mecha Godzilla II.

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J'attaque maintenant d'autres films de la Toho mais pas que.

J'ai vu The beast from 20000 fathoms, film sorti en 53 et prédécesseur ricain du lézard énervé. C'est franchement spectaculaire (je me suis moins fait ch...que devant le Godzy d'Emerich, c'est dire).
Les effets spéciaux ont encore de la gueule (la bete est animée étape par étape, quel boulot!). L'attaque de New York est vraiment géniale.

P9HxCkBYum8

J'ai aussi vu Them!, un film de 54 avec des fourmis irradiées à cause de la première bombe atomique.
ET c'est là qu'on se rend compte que des fourmis géantes, oui, c'est dangereux!
Le FBI, des flics et des policiers s'allient pour traquer les reines qui ont fondé diverses colonies et l'émotion reste intacte plus de 60 ans après. Assez inquiétant (notamment les cris des fourmis).

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Kani
18/09/2013, 23h28
Le Monstre des Temps Perdus ! Toujours eu envie de le voir, jamais eu l'occasion ! Va falloir que je rattrape ça !

Sinon, pour ceux qui sont passés à côté, Jurassic Park IV est officiellement devenu Jurassic World.

http://static.kontraband.com/sites/kontraband/files/styles/kontraband_main_wide_image/public/images/article/primary_image/2013/09/11/screen_shot_2013-09-11_at_15.57.12.png

Alors, vos attentes pour ce reboot/relaunch de la saga ? (c'est aussi peu clair que les New 52 tiens)
Perso, c'est le film que j'attends le plus en 2015. 12 ans de patience, bordel de merde.

Jean-Moul
18/09/2013, 23h43
Sinon, pour ceux qui sont passés à côté, Jurassic Park IV est officiellement devenu Jurassic World.

http://static.kontraband.com/sites/kontraband/files/styles/kontraband_main_wide_image/public/images/article/primary_image/2013/09/11/screen_shot_2013-09-11_at_15.57.12.png

Alors, vos attentes pour ce reboot/relaunch de la saga ?

Qu'ils arrêtent ces conneries avec les dinosaures et qu'ils nous foutent des zombies, plutôt.

Zen arcade
30/09/2013, 13h36
Dogora, le monstre de l'espace (Uchu daikaiju Dogora) de Inoshiro Honda

http://cdn.fulltv.com.ar/images/peliculas/dogora-el-monstruo-del-espacio.jpg

Réalisé en 1964, Dogora est un kaiju de la Toho qui ne fait pas partie de la "franchise" Godzilla.
Mais on y retrouve toutes les caractéristiques classiques d'un kaiju des années 60.
A commencer par le mélange des genres et la place somme toute assez peu mise en avant de l'aspect purement kaiju.
Ici, des gangsters, un voleur de bijoux et un policier sont confrontés à des évènements inexplicables relatifs à des vols de diamants.
Grâce à un scientifique spécialisé, on va rapidement apprendre qu'en fait, les diamants sont dérobés par un monstre de l'espace (issu de cellules spatiales qui ont muté à cause d'explosions atomiques) qui se nourrit de carbone.
Le scientifique est évidemment secondé par une jolie assistante qui va intéresser le policier un rien empoté mais tout à fait propre sur lui.
A un moment donné, les militaires s'en mêlent et canardent Dogora mais ça fonctionne pas des masses.
Alors, le scientifique, qui a plus d'un tour dans son sac, nous sort le truc ultime auquel lui seul pouvait penser (tellement c'est n'importe nawak) pour se débarrasser du bestiau : utiliser du venin de guêpe pour transformer le monstre en rochers.
Mais bon, le Dogora, il ressemble à quoi ?
Ben, à rien en fait. Ou plutôt au mieux vaguement à une espèce de pieuvre géante aspirateur à charbon et le plus souvent juste à des taches de lumière dans le ciel.
Pas étonnant donc qu'il s'agisse là d'un des kaiju les plus obscurs de l'histoire de la Toho.

Sinon, comme d'hab Tsuburaya est responsable des effets spéciaux et Ifukube compose la bo.

http://roberthood.net/blog/wp-content/uploads/2008/04/dogora3.png

Jean-Moul
30/09/2013, 21h26
Du venin de guêpe pour transformer le monstre en rochers. Rien que l'idée, quoi! :clap:

Zen arcade
04/10/2013, 12h49
Gorath (Yosei Gorasu) réalisé par Inoshiro Honda en 1962.

http://horrorcultfilms.co.uk/wp-content/uploads/2013/03/LrjA6.jpg

Gorath est un film de science-fiction qui n'appartient que de manière assez marginale au kaiju eiga.
En 1980, des astronomes découvrent qu'une étoile (qu'ils nomment Gorath) se dirige tout droit vers la Terre. Il ne reste que peu de temps avant l'apocalypse. Comment faire pour éviter le pire ?
Comme toujours dans ce genre de production, la première moitié du film est très statique et remplie de palabres interminables. Y a rien à faire, il faut prendre son mal en patience et espérer que la deuxième moitié du film relève le niveau.
Fort heureusement, ici, c'est le cas.
Sous l'égide des Nations-Unies, les autorités japonaises en collaboration avec d'autres gouvernements décident de construire une gigantesque base au pôle sud pour y implanter des propulseurs qui vont sortir la Terre de son orbite et lui permettre de ne pas entrer en collision avec Gorath.
Certes, je le concède volontiers, c'est débile. Mais dans le film, ça fonctionne et c'est ça qui compte. Grâce aux propulseurs, la collision est évitée, même si Tokyo se retrouve sous eau à cause d'un gigantesque tsunami.
Bon, je vous passe l'intrigue sentimentale de rigueur entre la jeune fille de service et un astronaute en mission pour recueillir des données sur Gorath. Rien de nouveau sous le soleil de ce côté-là.
La grande réussite du film, ce sont les effets spéciaux mitonnés par le grand Eiji Tsuburaya. Et comme on est quand même là surtout pour ça, on va pas gâcher son plaisir.
On sent que Tsuburaya a bénéficié d'importants moyens pour la confection des maquettes de la station du pôle sud et de la ville de Tokyo. Ce qui permet de donner des séquences de construction et de destruction très réussies.

Bon, et le kaiju me direz-vous?
Ben, au départ, il ne devait pas y avoir de grosse bêbête dans le film mais pour des raisons commerciales la Toho a demandé à Honda d'en mettre une.
Ca se fait un peu à l'arrache et ça tombe comme un cheveu sur la soupe mais le réchauffement du pôle sud (ben oui, les propulseurs, ça chauffe) ont réveillé le terrifiant Maguma.
Hum... terrifiant, euh... si on veut.
Maguma en fait est juste une espèce de morse géant.
Il n'apparait que très brièvement avant d'être dézingué rapidos par un seul avion.
Non mais quelle honte, un kaiju dézingué par un seul avion !!!
Le seul intérêt de Maguma aura donc été de figurer sur l'affiche et la bande-annonce du film pour séduire les fans de kaiju.
Pauvre Maguma.


http://horrorcultfilms.co.uk/wp-content/uploads/2013/03/600full-gorath-screenshot.jpg

RIP Maguma, tu nous manqueras. Saionara.

Kani
04/10/2013, 23h45
Va peut-être falloir que je me remette à écrire mes petites critiques... :siffle:

Jean-Moul
05/10/2013, 19h33
Ah oui parce qu'après le morse mutant baveux, on en veut d'autres!

Zen arcade
06/10/2013, 17h45
Atragon (Kaitei gunkan) réalisé en 1963 par Inoshiro Honda

http://wrongsideoftheart.com/wp-content/gallery/posters-a/atragon_poster_03.jpg

Comme Gorath l'année précédente, Atragon est un film de science-fiction qui utilise un kaiju pour des impératifs commerciaux lors d'une séquence.

Suite à des évènements quelque peu mystérieux se produisant à Tokyo, on apprend que le monde est menécé par les Muans, peuple qui vit au fond de l'océan depuis que leur continent a été submergé il y a 12000 ans.
Ces Muans exigent la destruction du sous-marin Atragon qui les menace.
Atragon est en fait construit sur une île inhabitée dans le plus grand secret par le commandant Jinguji et ses hommes, qui ont refusé de se rendre à la fin de la guerre mondiale et qui oeuvrent toujours pour la restauration du grand empire japonais.
Fanatisé à l'extrêm, Jinguji reste sourd à toutes les demandes d'utilisation d'Atragon pour assurer la paix dans le monde face à la menace muane. Il refuse d'accepter que depuis 20 ans, le Japon et le monde ont complètement changé.
Seul l'enlèvement de sa fille par les muans va l'inciter à changer d'avis.
En face, les muans sont dirigés par une impératrice animée d'un fanatisme jusqu'au boutiste qui l'amènera à sacrifier son peuple lors du combat final contre Atragon (un sous-marin qui peut aussi voler).
Les thèmes du patriotisme, du fanatisme et du nationalisme sont traîtés certes un peu naïvement (genre oblige) mais avec beaucoup de sérieux (on n'est pas du tout dans la dérive infantile dans laquelle le genre est parfois tombé).
La scène kaiju est amenée avec beaucoup plus de fluidité que dans Gorath. Elle met en scène un serpent de mer géant nommé Manda.
Manda est considéré par les Muans comme leur dieu protecteur. Il est utilisé par les muans pour tenter de détruire Atragon mais le canon à air froid du sous-marin en vient assez aisément à bout.
(Manda n'est cependant pas mort puisqu'on le retrouvera quelques années plus tard sur l'île des monstres aux côtés de la ménagerie des kaijus de la Toho dans le film Destroy all monsters de Honda)

http://cheapstheycome.files.wordpress.com/2012/04/atragon_alternate_poster.jpg


Atragon bénéficie d'une première partie beaucoup mieux rythmée que Gorath et d'un final plutôt réussi, ce qui en fait globalement un excellent film d'aventure aux péripéties nombreuses et jamais ennuyeuses.
Il s'agit là très certainement d'un des meilleurs films des 60's de Inoshiro Honda.

Zen arcade
16/10/2013, 18h04
Mothra réalisé en 1961 par Inoshiro Honda


Godzilla vs Mothra d'Inoshiro Honda (1964)

Première apparition de Mothra dans la série, et il en résulte l'un des meilleurs épisodes de l'ère Showa.
Le film bénéficie d'un charme indéniable, malgré l'aspect naïf du folklore entourant Mothra, notamment les deux fées. La série retrouve une certaine morale bien qu'un peu linéaire, et Godzilla réapparaît enfin comme une vraie menace, avec des scènes très bien mises en scènes comme le combat entre la mite et le lézard. Les séquences centrés sur les personnages humains sont elles aussi plutôt bonnes.
Honda réalise donc ici l'un de ses meilleurs films, et peut-être le plus soigné avec l'original.
4/5


Trois ans avant de rencontrer Godzilla, Mothra était déjà apparu dans son propre film, réalisé comme il se doit par Inoshiro Honda.
Et c'était déjà aussi une très belle réussite.

Suite à un typhon dévastateur, des marins rescapés d'un naufrage sont retrouvés sur une île servant de tests pour des explosions nucléaires.
La survie de ces marins étant entourée de mystères, une expédition est lancée pour explorer l'île.
Pendant l'exploration, deux femmes jumelles miniatures d'une trentaine de centimètres sont découvertes et ensuite kidnappées par le malveillant chef de l'expédition.
Condamnée à se produire dans un show dont elles sont l'attraction, les deux jeunes femmes chantent un appel à Mothra.
Et elles annoncent que Mothra va venir les délivrer et leur permettre de retourner sur leur petite île.
Toute cette première partie fonctionne comme un bon film d'aventures certes un brin naif mais coloré et bien rythmé.
On ne s'ennuie pas une seule seconde.
Et qu'est-ce qui fait la marque d'un grand film de kaiju ?
Bien évidemment les scènes de destruction de maquettes ou de combats de monstre mais sans doute aussi et surtout la réussite de toutes les intrigues annexes, de tout ce qui ne relève pas des scènes pures de kaiju.
Un kaiju dont la longue phase d'exposition est ennuyeuse (ce qui avouons-le est souvent le cas) ne peut pas être un bon kaiju.
Ceci dit, Mothra va évidemment se diriger droit sur Tokyo pour délivrer les jumelles.
Tout d'abord sous la forme d'une chenille qui dévaste tout sur son passage, puis d'un cocon accroché à la Tokyo tower cassée en deux et puis sous la forme d'une grosse mite volante dont les battements d'ailes sont particulièrement destructeurs.
Pendant ce temps, les héros humains s'efforcent de récupérer les jumelles au bad guy de l'histoire.
Et ils y parviennent juste à temps pour que Mothra puisse les prendre sur son dos et retourner sur l'île.

Après le Godzilla original, ce Mothra est sans doute mon kaiju "pur" préféré, avant que le genre ne se mixe avec d'autres genres à la mode (espionnage, science-fiction,...).
Une vraie belle réussite.

http://www.asiatorrents.me/imgz/images/AOZkv.jpg

Les jumelles chantent pour que Mothra vienne les chercher


http://www.asiatorrents.me/imgz/images/Tf6e4.jpg

Mothra version chenille


http://www.fantastique-arts.com/photos/6730.jpg

La mite sort de son cocon


Pour terminer, impossible de ne pas parler du duo d'actrices qui jouent les jumelles miniatures.
Il s'agit de Yumi et Emi Ito qui étaient célèbre à l'époque au Japon pour leur carrière musicale en duo sous le nom The Peanuts.
Pour les plus pervers d'entre-vous, je ne résiste pas à vous mettre un lien vers un de leur hit de l'époque :

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Ce sont évidemment elles qui chantent la version originale de la chanson de Mothra que l'on peut entendre dans le film.
Chanson culte pour tout fan de kaiju et qui sera déclinée dans d'autres versions dans chaque film dans lequel apparait notre mite préférée.
Mais comme rien ne vaut l'original :

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Kani
16/10/2013, 20h05
Va falloir que je me le fasse fissa celui là !

Kani
16/10/2013, 20h43
Bon allez, vu que je me fais chier comme un rat mort en cours d'Atelier du Spectateur, je reprends les critiques !

Godzilla vs Biollante (1989) de Kazuki Omori
http://www.jffh.de/wp-content/uploads/2012/films/godzilla_vs_biollante_gal02.jpg
Sooo, we meet again.

Voilà un épisode unique dans la saga des Godzilla. On y retrouve notre grosse bêbête atomique aux prise avec un monstre inédit et particulièrement original : Biollante.
Visuellement très réussi, le film reprend les codes d'antan tout en apportant autant de nouveautés. En résulte une oeuvre hybride, inégale, mais fondatrice pour la saga, peut-être pour le genre.
On retrouve donc une forme très similaire à ce qu'il s'est fait durant de longues années, les longues scènes d'exposition, la mise en place lente de l'intrigue et l'arrivée tardive des kaiju, un scenario semblant être tiré par les cheveux, des tics de caméra et d'actorat typique du genre... Bref, on est en terrain connu. Mais Godzilla vs Biollante marque un véritable renouveau d'ordre visuel, avec enfin des effets spéciaux qui tuent la gueule (pour l'époque j'entends), des maquettes et costumes plus réalistes que jamais, et aussi l'arrivée d'un des designs les plus réussis et les plus connus pour notre Big G. Le nouveau monstre, Biollante n'est lui aussi pas en reste, apparaissant comme l'un des monstres les plus impressionnants et réussis de la saga, et ceux sous ses deux formes.
Mais sur le fond, Godzilla vs Biollante innove d'une bien belle façon, reprenant ainsi cette histoire abracadabrantesque à base de traffic de cellules de Godzilla pour l'amener dans une direction totalement différente et faire respirer son intrigue jusque là bien trop sérieuse et plutôt mal jouée pour convaincre. On retrouve ainsi un message écologique fort, marque des grands opus de la saga, mais surtout se dégage du film une véritable forme de poésie cinématographique (que ne renierait pas Honda tiens), entrecoupant un film s'étouffant dans son sérieux et son classicisme de respirations bienvenues, offrant de très belles scènes dès l'apparition de Biollante et auparavant, quand on suit l'histoire de sa création. De fait, les combats entre Godzilla et Biollante sont bien différents du match de catch habituel et offrent des scènes avec de véritables enjeux et une mise en scène sublime, la première rencontre restant la scène la plus forte et intense du film par sa réussite visuelle et narrative. La fin, quand à elle, déçoit quelque peu par sa rapidité et finalement le fait qu'elle soit bien moins impressionnante qu'espéré, mais reste une scène qui marque durablement.
Ce Godzilla vs Biollante, même s'il se perd parfois par son sérieux accablant et ses ratés inhérents au genre, fait parti des films les plus innovants de la saga, et visuellement des plus réussie, grâce aussi à une superbe nouvelle bestiole, Biollante (dommage qu'elle soit finalement plutôt sous-exploitée). Le visage du kaiju eiga des années 1990 et 2000 aurait sans doute été bien différent sans lui.
4/5

Kani
18/10/2013, 00h11
Godzilla vs King Ghidorah (1991) de Kazuki Omori
http://media.screened.com/uploads/0/1508/647102-pdvd_007.jpg
ay ll make a bbq wit ur hed, k ? lol

Suite au semi-four commercial qu'a représenté Godzilla vs Biollante, malgré sa réussite artistique, la Toho décide de rebrousser chemin et demande à son réalisateur Kazuki Omori de réaliser un film plus à même de plaire à un large public, avec l'autorisation de ressusciter l'une des anciennes gloires : King Ghidorah.
Sous de nombreux aspects, le film représente en effet un véritable anti-Godzilla vs Biollante. Exit la poésie naïve, le léger message écologique ou la mise en scène plus intimiste, ici le message est clair : primauté sur l'action brute et la destruction, retour aux valeurs classiques du kaiju avec ses grosses bastons et sa science-fiction un peu absurde. Pour autant, le film se révèle ingénieux dans son entreprise, ne cédant jamais à la facilité et cherchant à rendre hommage aux plaisirs d'antan.
En cela, le film rappelle l'une des plus grandes réussites du genre, Destroy All Monsters d'Honda et sa folie joyeuse et furieuse. S'inscrivant dans la lignée du film le plus culte du genre, Godzilla vs King Ghidorah en reprend tous les codes, les retravaille, les sublime parfois, se casse les dents d'autres fois, mais le même plaisir régressif est là, intact et nous revient à la tronche pour nous faire prendre un plaisir assumé. Mais le film ne se contente pas à réutiliser une vieille recette, il cherche aussi par là à l'étudier, la questionner pour mieux lui rendre justice, naviguant entre deux eaux dangereuses, entre l'hommage au genre et sa propre parodie, sans jamais se noyer dans l'un ou l'autre.
Le film se permet aussi d'offrir l'un des scénarios les plus excitants et extravagants de la saga, même truffé d'incohérences et de non-sens flagrants, à base de retour dans le temps, de manipulation cybernétique et autres qui permettent aussi de faire du film un véritable testament de la science-fiction certes tatonnant, mais ô combien plaisant, grâce à ses nombreuses références palpables qu'elles soient orientales ou occidentales.
Enfin, pour que le film mérite de figurer parmi les meilleurs opus de la saga, il lui fallait des combats dantesques, et c'est exactement ce qu'il nous offre à (seulement) deux reprises entre les deux monstres titres du film, les effets spéciaux franchissant à nouveau un gap visible notamment sur les costumes criants de vie (Godzilla aura rarement été aussi beau qu'effrayant). Et encore une fois, si la baston de fin, impressionnante et plaisante s'il en est grâce à un retour en mode techno-berserk et un gros règlement de compte dans les règles et dans les rues de Tokyo, laissera tout de même sur notre faim, la castagne du milieu, elle, est un véritable moment d'anthologie, en face à face, la violence et la rage des monstres sublimée par une réalisation parfaitement maîtrisée et une photographie superbe, culminant lors d'une séquence folle de strangulation, puis se terminant par une décapitation jouissive.
Ainsi, Godzilla vs King Ghidorah s'illustre comme un film aux envies démesurées, à la réalisation palpitante quoique tangente et imparfaite, mais en résulte une oeuvre instantanément culte.
4/5

Man-Thing
18/10/2013, 12h17
Le meilleur film avec king Ghidorah dedans à mon avis, sa meilleure utilisation (quoique j'adore sa version Kaiser Ghidorah dans Final wars et sa version dragon mystique dans giant monsters all out attack).

Un très bon film du genre.
J'ai plus de mal avec Biollante, qui m'a un peu endormi par moments. Le monstre en lui-même est par contre vraiment bien pensé et bien fichu.

Zen arcade
18/10/2013, 21h30
Frankenstein vs. Baragon réalisé en 1965 par Inoshiro Honda
(le film est aussi connu sous le titre Frankenstein conquers the world)

https://encrypted-tbn0.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcQN-e45ryX-k-QyR0Qi36gkS616Lo-u7IfsMaYSBc2Bv7kFoPGxZg

Après le succès de King-Kong contre Godzilla en 1962, la Toho utilise à nouveau un personnage issu du bestiaire fantastique occidental pour l'opposer à un kaiju japonais pur jus.
Cette fois-ci, c'est le monstre de Frankenstein qui s'y colle.
Mais comment donc ce brave Frankie est-il donc arrivé au Japon ?
Ben tout simplement parce que les nazis, sentant la défaite arriver, ont transporté en sous-marin le cœur toujours vivant de Frankenstein jusqu'au Japon.
Mais pas de chance, le pauvre petit cœur se fait irradier par la bombe atomique de Hiroshima.
Dit comme ça, ça semble un peu nul, mais à l'écran cette introduction fonctionne vraiment bien.
15 ans plus tard, un étrange garçon à l'état sauvage est découvert errant dans Hiroshima. Rapidement, le lien est fait avec le cœur de Frankenstein qui avait disparu dans l'explosion de la bombe.
Frankenstein se met alors à grandir pour bientôt mesurer plusieurs mètres.
Affolé par des journalistes, il s'échappe et la poursuite pour le retrouver s'engage.
Dans le même temps, un monstre sème la destruction aux 4 coins du Japon. Les autorités font porter le chapeau à Frankenstein mais en fait c'est Baragon le responsable.
Baragon est un lézard géant avec une corne qui clignote et des grandes oreilles. On ne peut pas dire que ce soit visuellement le kaiju le plus réussi de l'histoire de la Toho.
Le pot aux roses est révélé quand Frankenstein prend la défense des humains et engage le combat contre Baragon.
Baragon est défait mais juste à ce moment déboule une pieuvre géante qui entraîne Frankenstein sous l'eau.
A jamais ?

Frankenstein vs. Baragon, c'est du kaiju solide mais sans le petit quelque chose qui le rendrait vraiment mémorable..
Si la section consacrée à Frankenstein se suit avec plaisir, celle qui voit l'arrivée et la progression de Baragon n'est guère réussie.
Le combat entre Frankenstein et Baragon est juste sympathique (la faute à un monstre vraiment pas très intéressant).
Aimable divertissement donc, mais pas essentiel.
A noter que ce film est indirectement relié à l'univers de Godzilla puisque l'on retrouve Baragon aux côtés de Godzilla dans le film Destroy all monsters quelques années plus tard.

https://encrypted-tbn1.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcTdpfOORC5ul0-BvefqTCVNz3gPsbJ3u1-yWBiQM0srzirt3r334Q

Kani
19/10/2013, 12h42
Et que Baragon acquiera ses lettres de noblesses des dizaines d'années plus tard dans le mythique Giant Monsters All Out Attack !
Encore une fois, super critique mec. :woot:

Kani
11/12/2013, 00h20
Bordel de merde. J'en tremble encore.
http://www.youtube.com/watch?v=2nP5s2Y3yJE

Kani
28/04/2014, 23h08
http://imagizer.imageshack.us/v2/640x480q90/841/axki.jpg
Godzilla s'invite chez moi !

Yo les buzzukis d'amour !

A bientôt deux semaines de la sortie événement du Godzilla de Gareth Edwards qui s'annonce dantesque, il était temps de déterrer ce thread !

Alors que je n'en peux plus d'attendre fébrilement ce qui s'annonce comme étant la grosse claque de l'année, me préservant difficilement des spoilers et des bandes-annonces coulant à flots (même si le look de la bête n'est malheureusement plus un mystère pour personne), j'ai décidé de repartir là où j'en étais dans mes critiques de la saga. Ainsi je vais revoir les épisodes que je n'ai pas encore chroniqué pour qu'ils soient plus frais dans ma mémoire afin de publier une review par jour, et tout cela culminera enfin avec ma critique la plus détaillée possible du nouveau reboot le 14 mai.

Rendez-vous donc dès demain pour la chronique de l'un des meilleurs opus de la saga : Godzilla vs Mothra - The Battle for Earth !

http://img2.timeinc.net/ew/i/2014/04/06/godzilla-trailer-02.jpg

wCAiVB86CX8

Man-Thing
28/04/2014, 23h21
On sait enfin qui va être son adversaire, du coup? Va il y'avoir un autre kaiju?

Par contre, y'a rien à faire, mon film Godzy/Mothra favori, ça reste celui de 64 pour ma part.
Jamais pu piffrer Battra. je trouve qu'il ressemble à rien, surtout mis à côté de Mothra.

Jean-Moul
28/04/2014, 23h25
C'est un canidé, Battra?
Non parce qu'un Battrachien comme ennemi...

Kani
28/04/2014, 23h26
Oui, un monstre appelé Muto, crée par des expériences génétiques, qui de ce que j'en sais ressemble à un mix entre une mante religieuse et Rodan. :D

Ah ouais nan mais la version de 64, ça reste un gros film culte inégalable. D'ailleurs je viens de voir que j'avais mis 4/5, je vois absolument pas pourquoi, il mérite un bon gros 5/5.

Edit : Edwards a aussi annoncé qu'il aimerait en faire une nouvelle saga avec comme prochain opus un remake de Destroy All Monsters. Faudrait donc voir aussi quelles libertés lui a laissé Toho quant à l'usage de son patrimoine monstrueux (je rêve d'un gros deux ex machina en fin de film type Ghidorah).

Kani
08/05/2014, 00h44
Godzilla and Mothra : The Battle for Earth (1992) de Takao Okawara

http://www.sonymoviechannel.com/sites/default/files/movies/images/main_godzillavmothra.jpg
Toi j'te jure si j'te choppe...

Suite au succès de Godzilla vs King Ghidorah, la Toho decide de continuer à capitaliser sur ses valeurs sûres et engage une série de remake d’épisodes cultes de la saga. Après Ghidrah, c’est alors au tour de Mothra de revenir au cinéma après 25 ans d’absence, projet d’autant plus casse-gueule que le film original reste l’un des meilleurs kaiju eiga de tous les temps.

Pari réussi pour une œuvre qui s’avère respectueuse de ses racines tout en injectant suffisamment de nouveautés pour captiver le public, au premier rang de celles-ci le très photogénique Battra, pendant maléfique de la mite féérique qui s’octroie une place de choix. D’ailleurs Godzilla est même relégué au second plan là où les deux sublimes insectes tirent la couverture à eux. Cependant les rares apparitions du dinosaure atomique sont savamment organisées pour retranscrire toute sa puissance, notamment lors du passage du mont Fuji dans la pure tradition de la fureur du monstre. A cela répond des plans sublimes de Mothra, tout de grâce et d’élégance (malgré un léger aspect de peluche), servies par une ambiance et une photographie léchées et sublimes, la sortie du cocon par exemple reste gravé dans ma mémoire. Les combats se font rares mais mises sur les enjeux, à défaut d’une action en deça des précédents opus en misant sur de la bataille de rayons, défaut récurrents des Godzilla de l’ère heisei.

L’intrigue elle, se permet de revisiter de bien belle manière le mythe de Mothra et reste dans une rassurante classicité maîtrisée, le film étant plutôt court il évite les gros ventres mous et fait constamment avancer son intrigue. Les personnages eux, bien que pénibles au début du film dans leur cliché (il faut attendre tout de même une vingtaine de minutes pour que le métrage décolle), se révèlent au final attachants, même si Miki reste toujours aussi inutile et qu’il faut composer avec l’insupportable gamine. Enfin, gros point fort du film, la sublime bande-originale, Akira Ikufube signe ici peut-être sa plus belle partition, enchaînant les rythmes entraînants et inquiétants à ceux plus mélancoliques et chantées qui accompagnent à merveille tout le film et contribuent en grande partie à l’ambiance majestueuse qui s’installe. Malgré de menus défauts, nous assistons là assurément à l’un des meilleurs opus de la saga.

5/5

Kani
09/05/2014, 22h12
Godzilla vs Mechagodzilla II (1993) de Takao Okawara

http://img2.wikia.nocookie.net/__cb20130919155846/godzilla/images/c/ce/Godzilla_vs_mechagodzilla_II_002.jpg
Jizz in my pants.

Dernier du triptyque de remakes d’épisodes cultes de la saga, ce Godzilla vs Mechagodzilla deuxième du nom mise sur la surenchère.

Plus de monstres, plus de bastons, plus d’effets spéciaux, le film nous abreuve de tout ce que l’on cherche d’un spectacle du roi des monstres et s’illustre comme le modèle typique du Godzilla réussi. On notera d’ailleurs le retour de Mechagodzilla, ici bien différent de sa précédente incarnation dont le potentiel est visuellement très bien utilisé. On prend plaisir aussi à revoir notre bon vieux Rodan bien que son apparition ne possède que peu de justification dans le scénario, et le nouveau bébé Godzilla bien plus mignon et crédible que l’ignoble Minilla.

Mais on en ressort tout de même déçu de l’implication des personnages peu intéressants dans un scénario qui s’attarde un peu trop sur les bons sentiments. Heureusement que le rythme ne démérite pas et que les bastons sont bien branlées, malgré que se confirme un penchant pour les duels de rayons un peu rébarbatifs.

Au final, on a là un super épisode, convaincant dans son entreprise mais qui se repose peut-être un peu trop sur ses acquis.

4/5

Man-Thing
10/05/2014, 09h50
Il est bien, oui. Meme si j'ai jamais été fan de Mechagodzy.

Pour ceux qui veulent résister à Godzilla, prenez une FIAT!

QKpzU2GSVC0

Kani
12/05/2014, 22h35
Godzilla vs SpaceGodzilla (1994) de Kensho Yamashita
http://img3.wikia.nocookie.net/__cb20121103021853/godzilla/images/e/e8/Godzilla_vs_spacegodzilla_bild_3.jpg

Avec l’apparition du premier monstre inédit depuis Battra deux épisodes auparavant, SpaceGodzilla et son super look, on pourrait penser à un épisode de très haute qualité.

Malheureusement il n’en est rien, tant le film enchaîne les poncifs laborieux du genre. Le rythme lent, le scénario abyssal et les personnages insupportables nous assaillent d’emblée, les combats rares et lourdingues et les effets spéciaux en deça des standards finissent de nous achever devant ce qui représente un des pires épisodes de la série.

On retiendra tout de même un climax final marquant la destruction de l’antagoniste-titre plutôt bien géré.

1/5


Godzilla vs Destoroyah (1995) de Takao Okawara
http://tdzdaily.org/wp-content/uploads/2014/03/gvd7.jpg

Après l’énorme ascenseur émotionnel que représente Godzilla vs SpaceGodzilla, on embraye directement sur le champ du cygne du roi des monstres avec ce qui représente l’un des épisodes les plus marquants de la série : Godzilla vs Destoroyah.

Le film s’ouvre sur l’incroyable destruction de Hong Kong, c’est là où nous découvrons que le cœur atomique de Godzilla est entré en fusion, réactivant sa rage insatiable et menaçant le destin du monde entier (il risque à lui tout seul de faire PETER la planète, sérieux !), cette menace imminente constitue le fil conducteur du film, les personnages concentrant tous leurs efforts pour empêcher cette tragédie.

Ainsi ce film est probablement celui le plus centré sur le monstre de l’ère heisei, ce qui reste une bonne idée après le désastre du character-centric Godzilla vs SpaceGodzilla. La mort inéluctable de Godzilla n’est un secret pour personne, c’est donc la mise en scène qui doit venir sublimer ses derniers instants et à ce titre, c’est du très beau boulot avec l’un des épisodes les plus agréables à suivre et à regarder avec une très belle photographie rouge-orangée mise en avant par les deux monstres titres, jouant allégrement sur les reflets et effets de lumières émanants de leurs corps.

Les effets spéciaux sont admirables, notamment dans les impressionnantes bastons entre les monstres. L’ambiance est elle aussi travaillée, sombre et désespérée, installant une certaine tension et d’ailleurs, super idées aussi de reporter celle-ci, souvent attribuer vers les personnages humains sur les kaiju plus vulnérables mais plus puissants que jamais. Enfin, pour sa dernière participation Akira Ikufube livre une partition fidèle à lui-même, avec de belles marches et des musiques mélancoliques. Mention spéciale à la mort de Godzilla, scène sublimement mise en image et en son, véritablement incroyable et peut-être le moment le plus marquant de toute la saga. Seul bémol, les sous-formes de Destoroyah à pisser de rire tout droit issues d’une production Roger Cormann, mais ce sera bouder son plaisir de s’attarder là-dessus.

5/5

Kani
13/05/2014, 10h46
Godzilla (1998) de Roland Emmerich
http://mikescollection.files.wordpress.com/2012/08/1501-25413.jpg
Hé ma'mselle, tu veux pas m'filer ton zéro six ?

Sorti suite à une longue phase de developpement hell, Godzilla confié à Roland Emmerich préfigure le blockbuster des années 2000, explosion, humour, aspect grisâtre et situations improbables, et se révèle être une véritable déception.

Passé un générique et une scène d’introduction (l’attaque du paquebot japonais) pour le coup hyper bien branlées, on commence à s’intéresser aux personnages principaux qui sont rapidement insipides et insupportables. Déjà il faut composer avec cela, mais la première partie du film entretient bien le mystère autour du monstre jusqu’à une première attaque, Emmerich jouant de la caméra pour ne pas nous dévoiler entièrement le monstre dans une scène réussie. D’autant plus que, vrai bon point du film, la bande-originale confiée à David Arnold et Michael Lloyd est vraiment bonne.

Jusque-là, vous me direz que le film est loin d’être une catastrophe, mais c’est par la suite que le bât blesse. On s’ennuie ferme entre chaque apparition du lézard qui lui-même ne parvient plus à faire illusion. En effet, on est loin du Godzilla d’origine, métaphore d’une nature indestructible et vengeresse, ici il s’agit d’un « simple » animal perdu venant assurer sa progéniture, on est moins déçu par son look, très éloigné de l’original mais non moins réussi, que par son comportement et ses apparitions qui sont au final rarement menaçantes, si bien que j’ai toujours du mal à me dire qu’il s’agit d’un remake de Godzilla et pas du Monstre des Temps Perdus (ou alors, c’est un remake de Carnosaur, et là le mauvais film prend tout son sens). S’ensuit le passage du nid dans le Madison Square qui est aussi ridicule que moche, les effets spéciaux étaient jusque ici plutôt potables pour une production datant de 1997 (bien que pas au niveau d’un Jurassic Park par exemple), mais alors là c’est facepalm pendant vingt minutes, que ce soit dans la réalisation qui essaie en vain de créer la peur ou les bébés Godzilla ressemblant à de vieux modèles 3D de séries Z.

Le final ne parvient pas à sauver les meubles, malgré le fait que Godzilla devient enfin pro-actif dans l’histoire, avant de se faire latter la gueule par une voiture de taxi aidé de trois avions bombardants de missiles. Sérieux, Godzilla meurt à cause de pauvres missiles de merde. Bon la scène de mort est plutôt bien réalisé (enfin, au niveau qualitatif du film quoi), mais quand même quoi. Au final un spectacle typique de blockbuster américain qui fait parfois passer de bons moments, mais aussitôt vu, aussitôt oublié, même s’il gardera une certaine place de madelaine de proust dans mon cœur tant j’ai syphonné la cassette étant petit.

2/5

Kani
13/05/2014, 17h53
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FUCK YEAAAAAAH !!! :woot:

Et sinon, dernière salve de chronique, avec toute la saga Millenium, vous êtes maintenant fins prêts à aller voir le nouveau film ! :luv:

Godzilla 2000 : Millenium (1999) de Takao Okawara
http://static.thecia.com.au/reviews/g/godzilla-2000-4.jpg
Yo bro' !

Après le catastrophique remake américain qui devait faire naître une franchise avortée, la Toho décide de rebooter la saga avec le très honnête Godzilla 2000 : Millenium.

On entre directement dans le vif du sujet avec une très impressionnante scène d’introduction relevant le nouveau look du monstre, plus agressif et reptilien fort réussi. D’ailleurs le traitement de celui-ci se révèle plutôt original puisque le monstre apparaît comme une catastrophe naturelle inarrêtable, au même titre qu’un typhon, un cyclone ou un tremblement de terre, dont le Japon ne peut faire que composer avec, panser ses blessures sans chercher véritablement à l’arrêter.

Malheureusement, l’intrigue extraterrestre est elle des plus classiques, et le combat final plutôt décevant, malgré une résolution ingénieuse. Les personnages sont à ce titre de simples « chasseurs de Godzilla » (tout comme les chasseurs de tornade) et par leur simplicité sont vite attachants.

Au final le principal bémol apparaît sur les effets spéciaux, la Toho décidant d’utiliser plus de CGI, ce qui n’est pas forcément une réussite, là où les scènes en costumes de latex sont très bien réalisées. D’ailleurs, Okawara nous avait habitué à une réalisation et une photographie travaillées, c’est encore du très beau travail qu’il nous livre, sombre et rougeâtre, mettant en valeur Godzilla face au reste. Un excellent film quoique inégal, qui remet la série sur de bons rails.

4/5



Godzilla x Megaguirus (2000) de Masaaki Tezuka
http://tdzdaily.org/wp-content/uploads/2014/03/gxm1.jpg
Qui c'eeeeeest ?

La saga est repartie sur son rythme habituel d’un film par an, et un nouveau réalisateur est appelé pour donner la ligne directrice de la saga en cette nouvelle ère dite Millenium : Masaaki Tezuka. Bonne pioche, il insuffle une énergie furieuse à son film et l’émulsion des éléments donne l’un des films les plus réussis de la série.

Il se permet d’ailleurs de revisiter toute l’histoire de la saga, rajoutant par exemple le nouveau Godzilla a des scènes du premier, bien que le rajout est visible, on se prend au jeu de cette revisite rafraîchissante de l’histoire du monstre. L’intrigue tourne autour d’un créateur de trou noir, censé pouvoir envoyer le monstre dans les limbes, en réalité le test effectué ouvre un portail vers le crétacé et irradie un insecte qui rapidement va foutre le souk dans tout Tokyo.

L’intrigue des personnages humains et sobre et suffisamment réussi pour nous intéresser et sert de tremplin aux événements du film, on note d’ailleurs déjà l’amour de Tezuka pour les personnages féminins forts, qu’il accentuera dans ses prochains films. Mais la principale attraction du film reste toutes les scènes de destruction et de bastons, dynamiques et mettant en valeur les monstres, instaurant aussi des enjeux dans une série qui trop souvent en manque cruellement, et le dernier tiers du film est quasiment entièrement consacré à un combat entre Godzilla et Megaguirus, gros plaisir coupable, plein de rebondissements, super bien foutu et avec des touches d’humour bien sentis, s’illustrant probablement comme le meilleur fight 1 vs 1 de la série.

La conclusion est elle aussi étonnante, et Godzilla, toujours vu comme une menace, sème véritablement la destruction sur son passage. Un super film, dans la lignée du précédent en gommant ses défauts, qui s’illustre comme l’aboutissement de la formule du genre kaiju eiga dans ce qu’il a de plus classique.

5/5



Godzilla, Mothra and King Ghidorah : Giant Monsters All-Out Attack (2001) de Shusuke Kaneko
http://skreeonk.files.wordpress.com/2011/09/gmkall.jpg

Derrière ce titre à rallonge rappelant les plus belles heures de l’âge d’or du film de monstres géants, Shusuke Kaneko prend une direction totalement différente du reste de la saga en modifiant les origines de Godzilla et incluant une ambiance de mysticisme, l’entreprise pouvant paraître bancale, mais c’est sans connaître le réalisateur déjà habitué du kaiju eiga puisque réalisateur de la nouvelle trilogie Gamera considérée par beaucoup comme ce que le genre a produit de meilleur. Profitant de son expérience et possédant une véritable vision originale, il produit avec Giant Monsters All-Out Attack ce qui reste sûrement comme l’épisode le plus abouti de la saga.

Ici Godzilla n’est donc pas un produit des essais nucléaires, renvoyant à la peur de la bombe atomique suite aux catastrophes d’Hiroshima et Nagasaki en 1945, mais garde ses racines de la seconde guerre mondiale en devenant une personnification des victimes du pacifique pendant la guerre de 39-45, souhaitant se venger de l’ancien empire du Japon, ceci se ressentant directement dans son aspect, avec ses yeux livides et son aspect menaçant et démoniaque. Kaneko inssufle donc son propos anti-guerre qui se révèle au final assez complémentaire avec le message que souhaitait faire passer Inoshiro Honda dans le film original.

Mais si Godzilla représente l’esprit vengeur dans toute sa malveillance, il fallait pour lui répondre un rooster de monstres à même de lui tenir tête, sans pour autant amoindrir la puissance destructrice de Godzilla. C’est Baragon, King Ghidorah et Mothra qui furent choisis (là où le réalisateur voulait les monstres moins connus et moins puissants Anguirus et Varan), il fallut les amoindrir pour faire ressortir l’aspect monstrueux de Godzilla, Ghidorah devient d’ailleurs un protecteur du Japon et c’est là qu’intervient l’aspect mystique du film, les trois monstres renvoient à une forme altérée des mythes japonais (Ghidorah par exemple fait clairement penser à une version bienveillante d’Orochi le dragon à huit têtes) où ils protègent le pays de la menace vengeresse que représente Godzilla. Toutes ces idées sont aussi originales que rafraîchissantes, et servent parfaitement le message que souhaite insuffler le réalisateur dans son film.

Dès l’apparition de Godzilla le ton est donné, le film sera sans concession et les premières apparitions de Godzilla sont brutales et violentes, avec des images fortement connotés comme celle des répercussions du souffle de Godzilla qui provoque un champignon nucléaire visible à des kilomètres. Le film n’épargne personne, les dommages collatéraux sont clairement visibles, les victimes nombreuses, l’ambiance desespérée et il injecte même un certain humour noir. Les effets spéciaux sont d’ailleurs bien géré, utilisés avec parcimonie et toujours impressionnants, malgré quelques passages de rayons s’inspirant des films de l’ère Showa et leur rendu assez statique ne collant pas avec le reste du film qui se veut bien plus impressionnants.

En ce qui concerne les personnages, on passe par un premier quart de film qui représente le vrai bémol de celui-ci, avec quelques scènes insipides qui cherchent à créer l’humour sans véritablement y parvenir, la dérision est probablement volontaire mais ne marche pas vraiment, heureusement le film rattrape le tir par la suite et si l’intrigue humaine reste très classique, elle n’est au moins pas déplaisante à suivre. Les musiques de Kow Otani sont elles puissantes, bien que parfois légèrement hors de propos (les scènes de destruction de Godzilla auraient méritées des thèmes plus inquiétants, à l’image de ce qui composera plus tard sur le jeu Shadow of the Colossus), bien qu’il se rattrape lui aussi sur la fin avec des partitions plus lourdes voir douces collant bien à l’action.

La dernière baston s’accapare quasiment la moitié du métrage et se révèle probablement, avec la mort de Big G dans Godzilla vs Destoroyah, comme LE temps fort de la saga tant elle est grandiloquente, pleine de surprises et sublimement réalisée, Kaneko montre ici tout son art de la réalisation avec une mise en scène dynamique, une photographie jouant très bien sur les contrastes du contexte nocturne et des lumières émanées par la ville et les monstres, et le suit-motion atteint une maîtrise incroyable, couplé à une mise en valeur des monstres par un super usage des angles de caméra, et le climax final nous étonne, allant même jusqu’à montrer le cœur encore battant d’un Godzilla pourtant vaincu, prêt à revenir se venger.

Malgré quelques errements en début de film, GMK est l’épisode le plus maîtrisé et grandiloquent de la saga, tout en conservant un ton d’auteur et un message fort renvoyant au premier film et aux désastres de la seconde guerre mondiale. Kaneko livre un film toujours entre originalité et respect scrupuleux de la saga et des fans et le résultat représente le sommet du kaiju eiga.

5/5



Godzilla x MechaGodzilla (2002) de Masaaki Tezuka
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Après deux incroyables épisodes montrant ce que pouvait produire de meilleur le kaiju eiga dans deux registres pourtant bien différents, il était difficile de prendre la relève, ce que réussit pourtant Masaaki Tezuka, déjà réalisateur de l’excellent Godzilla x Megaguirus dans un film classique et honnête.

Tout commence avec une nouvelle apparition de Godzilla, dans ce film la première depuis 1954, qui aboutit à la mort d’un certain nombre de militaires à cause d’une faute de jugement de l’héroïne Akane Yashiro. C’est d’ailleurs sur elle que se concentrera le long-métrage, passant par la phase classique de rédemption et de dépassement personnel avant qu’elle ne puisse piloter MechaGodzilla, ici renommé en Kiryu sûrement pour le différencier des précédentes incarnations. Godzilla n’a ainsi qu’un rôle de faire-valoir dans l’intrigue pour valoriser son pendant mécanique, ce qui n’est pas une mauvaise chose tant celui-ci vole la vedette aux autres éléments du film et se révèle fortement photogénique. C’est lui, aux côté de sa pilote, qui est le véritable héros du film, une idée aussi originale que réjouissante tant le mécha est bien mis en valeur. D’ailleurs on notera l’excellente idée d’en faire une réincarnation du Godzilla originel, possédant ainsi sa volonté propre et un charisme hors-norme, aboutissant par exemple à une super scène de perte de contrôle de MechaGodzilla qui se fout en mode berserk, Kiryu se loge immédiatement à une place de choix dans mon petit cœur de fanboy.

Cependant on regrettera une mise en place trop longue de l’intrigue avant que n’apparaissent véritablement les monstres, et là où le personnage de la jolie Akane est plutôt bien travaillé bien que manquant légèrement de subtilité, on ne pourra pas en dire de même du reste du cast et des personnages plutôt oubliable avec encore une fois une gamine à se coltiner pendant tout le film, et une bande-originale passe-partout.

Et comme à l’habitude depuis plusieurs épisodes de la saga, la longue bataille finale entre Kiryu et Godzilla reste le meilleur moment du film, les effets numériques étant enfin aboutis et servant parfaitement cette baston montant cressendo dans l’action et étant diablement fun et efficace, Tezuka soignant sa mise en scène pour valoriser les deux monstres détruisant tout sur leur passage.

Un film classique et réjouissant, qui donne ce qu’il vend.

4/5



Godzilla x Mothra x MechaGodzilla : Tokyo SOS (2003) de Masaaki Tezuka
http://www.geekedoutnation.com/wp-content/uploads/2014/02/640790-godzilla_vs_mothra.jpg

On attendait avec appréhension le moment où la saga baisserait de nouveau en qualité, et c’est alors qu’arrive la suite directe du film précédent qui s’il est loin d’être une catastrophe, reste beaucoup trop sage pour convaincre pleinement.

Déjà dès le début du film, on évacue le personnage pourtant intéressant et bien géré d’Akane pour la remplacer par une team de prétendants au poste de pilote de MechaGodzilla tous plus insipides les uns que les autres, et particulièrement le héros du film. Et à l’image du précédent épisode, les personnages humains s’occtroient la majeure partie du film, ce qui n’aide pas franchement à rentrer dedans.

D’ailleurs, l’intrigue est fortement similaire à son prédécesseur, rajoutant seulement Mothra d’abord comme ennemi puis comme soutien à Kiryu. Là où il plaira aux fans c’est dans ses multiples références aux meilleurs épisodes de l’ère showa et notamment à Mothra vs Godzilla dont il fait presque office de réactualisation, reprenant quasiment à l’identique certaines scènes qui sont souvent les plus réussies du film.

Malheureusement, on sent un film de commande servant à rassurer plus qu’autre chose, et d’ailleurs les passages de suit-motion sont bizarrement moins réussis qu’auparavant, bien trop lourd pour que l’on puisse entrer pleinement dans l’action, comme lorsque Godzilla cherche les larves de Mothra et met 20 ans à se retourner, même s’il s’agit d’un hommage à la fin de Mothra vs Godzilla reprendre le même rythme ne marche pas dans un film récent où les techniques d’animation des costumes et leur conception est bien plus abouti. On retiendra une soundtrack plus réussie que le premier épisode, certains bons passages de bastons de monstres et un joli final marquant la fin d’une ère pour la saga.

3/5



Godzilla : Final Wars (2004) de Ryuhei Kitamura
http://img2.wikia.nocookie.net/__cb20130619215831/godzilla/images/thumb/3/3c/Godzilla_Final_Wars_-_3-5_Godzilla's_Back.png/500px-Godzilla_Final_Wars_-_3-5_Godzilla's_Back.png

Nous y voilà, le dernier épisode de la série avant le reboot américain à sortir demain qui s’annonce des plus réjouissants, et pour ce dernier jet la Toho a décidé de débaucher le réalisateur très en vogue à cette époque Ryuhei Kitamura, après son impressionnant Versus, qui cherchera à mélanger le kaiju eiga classique aux versions plus modernes aux films d’actions japonais avec des références occidentales, malheureusement à trop vouloir en mettre, la mayonnaise ne prend pas vraiment.

Après un recontextualisation des événements, on commence par un générique hyper bien foutu, réactualisant la Godzilla’s March d’Ikufube et passant des scènes parmi les plus marquantes de la saga, on commence à se réjouir à l’idée d’un film chorale qui prendrait ce que la série a de meilleur, malheureusement pendant quasiment une heure de film on s’intéresse aux personnages humains et à l’invasion extraterrestre dans des scènes d’actions et de dialogues apparaissant comme beaucoup trop série B, avec des références de comics et de sentaï mélangés qui ne marchent jamais vraiment, des dialogues vraiment pas naturels, des acteurs qui surjouent un peu trop et un scénario ficelé avec les pieds.

Le film se perd et s’enlise dans sa propre parodie avant que n’interviennent les monstres et que les réjouissances commencent enfin, car là où les combats humains sont étonnamment ratés pour un réalisateur de film d’action mêlés d’arts martiaux, Kitamura insuffle une vraie dynamique à ses combats de monstres. Certains sont un peu expédiés pour montrer le pouvoir sans limites de Godzilla, d’autres avec des monstres emblématiques jouent avec les codes du genre et s’amusent des films de l’ère Showa comme le match de foot (!) entre Godzilla, Anguirus, Rodan et King Caesar tandis que la fin donne de vraies bastons impressionnantes faisant participer Big G face à un nouveau monstre qui se révèlera être une nouvelle forme plus démoniaque de ce bon vieux Ghidorah, tandis que Mothra affronte un Gigan renouvelé et étonnement super classe, ces combats sont malheureusement trop souvent entrecoupés avec un retour à l’intrigue humaine vraiment pas intéressante et mal foutues contre des extraterrestres ridicules venant directement de Matrix. La bande-son de Keith Emerson est très typée occidentale mais reste en dent de scie, alternant de la bouillie techno à de super thèmes épiques.

En définitive, un film vraiment trop inégal pour convaincre, malgré de super bastons de monstres malheureusement gachées par… Ben, tout le reste.

2/5



Et voilà ! Donc pour moi ce soir séance du film de Gareth Edwards, avis rapide dès que je rentre et critique complète dès demain !

Kani
13/05/2014, 23h36
Reprise sur mon blog de toutes les critiques que j'ai pu poster ici, avec quelques ajouts et modifications. ;) (http://unetachesurlematelas.blogspot.fr/2014/05/godzilla-la-retrospective-complete-des.html)

Alors le Godzilla de Gareth Edwards est ultra-respectueux de la saga originale, peut-être trop et s'inscrit directement dans sa continuité. Mais les trailers sont un peu mensongers, pour faire une analogie avec l'adaptation de comics on s'attend à un Dark Knight, et on a un Avengers, alors c'est tout aussi bien mais c'est très différent. La mise en scène et la photo sont IN-CRO-YABLES, une vraie putain d'ambiance s'installe et c'est vraiment un film à vivre, on est pendu à son rythme et on se surprend à commenter directement l'action, à jubiler devant les scènes que l'on attend. C'est une vraie expérience à vivre en très grand où tout est bigger than life, malgré un gros classicisme dans l'histoire que l'on oublie vite tant ce Godzilla représente assurément LE blockbuster Alpha.

Kani
14/05/2014, 00h56
Ajout du classement des 30 films de la saga. (http://unetachesurlematelas.blogspot.fr/2014/05/godzilla-la-retrospective-complete-des.html) ;)

Mil K
14/05/2014, 08h22
Je n'ai jamais vu Final Wars en entier, juste des bouts de combats sur youtube, mais j'ai toujours trouvé très marrant le f$#ck you du réalisateur envers la version d'Emmerich lorsque les deux monstres ont à s'affronter. :p

Samo
14/05/2014, 19h13
Je sors de Godzilla. Je me suis fait royalement chier. Au point d'avoir envie de quitter la salle à plusieurs reprises, ce qui m'était pas arrivé depuis catwoman.

Man-Thing
16/05/2014, 07h07
Je suis allé le voir hier soir et je l'ai trouvé grandiose, si on excepte les vingt premières minutes qui m'ont fait très peur. Comme tu dis, Kani, j'ai crains un film à la Nolan, genre d'un mec qui a pas envie de faire un Godzy et transforme ça en mélo familial chiant avec les kaijus en ombre chinoise au loin.

Heureusement, dès la mort d'un des protagonistes, le film devient du grand spectacle grandiose que j'ai adoré chaque minute.

Beaucoup aimé l'ennemi de Godzy (n'en dévoilons pas trop) et le point de vue un peu Cloverfield, comme si on était au milieu des humains.

On échappe pas aux passages "God bless America" mais le message écolo est plutôt bien placé. Je me demande si ça va plaire au Japon, ces allusions à Fukushima et aux mensonges de Tepco.

Par contre, leurs acteurs enfants, ils les ont drogués? Ils tirent tous la gueule tout du long. Moi à leur age, j'aurais sûrement eu peur mais voir des "dinosaures" qui se battent en vrai à la TV, ça m'aurait quand même enthousiasmé. Pas vous?

AU final, un de mes Godzilla favoris. C'est autre chose que l’infâme bouse d'Eymerich.

Pour reprendre ta notation, Kani, 4/5, tendant violemment vers le 5 par moments.

gillesC
16/05/2014, 10h38
Je mets 3.95.
A cause des acteurs po terribles... ;)

Benlachips
16/05/2014, 10h41
J'ai hâte de le voir ce Godzilla !

C'est autre chose que l’infâme bouse d'Eymerich.
Je le regarde de temps en temps... je rigole bien !
"Jean-Marc, Jean-Marie, Jean-Pierre..."
"Elvis Presley... c'était le king !"


Haha :huhu:

Kani
16/05/2014, 12h35
Ah enfin de l'enthousiasme. :woot:
Là je suis en train d'écrire une grosse critique et putain, y a vraiment plein plein PLEIN de choses dans ce film.
Gros 5/5 pour moi (9/10 si on veut nuancer).

Kani
16/05/2014, 22h39
Un top 10 des kaijus qu'on a réalisé à quatre mains pour le site SyFantasy.fr. (http://www.syfantasy.fr/18671-Top_10__Les_meilleurs_Kaijus) Enjoy ! :woot:

Kani
17/05/2014, 11h38
Ma longue critique détaillé du film événement de Gareth Edwards. SKREEEEEOOONK. (http://unetachesurlematelas.blogspot.fr/2014/05/godzilla-chef-doeuvre-atomique-analyse.html) :yo:

Fissoul BenRix
17/05/2014, 18h14
ça fait longtemps que je n'ai pas touché aux kaijus

le godzilla de 2014 est vraiment pas mal du tout :bave:

Kani
17/05/2014, 18h54
La deuxième séance de Godzilla confirme que c'est un grand film. Alors on perd quand même la claque de l'expérience sensorielle de la première fois, mais on vibre quand même toujours autant, et le message est toujours intact. C'est vraiment un film incroyable.

Fissoul BenRix
18/05/2014, 20h21
https://scontent-a-cdg.xx.fbcdn.net/hphotos-prn1/t1.0-9/q71/s720x720/10277907_10152265342136840_7175881244879295320_n.j pg

Man-Thing
18/05/2014, 20h43
Revu aujourd'hui et je plussoie Kani!

Kani
18/05/2014, 21h06
Godzilla 2 officialisé ! (http://www.syfantasy.fr/18699-La_suite_de_Godzilla_dej_dans_les_tuyaux) :woot:

Et premier week-end à plus de 100 millions, gros succès !

YEEEEEEEEEEEAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA AAAH

Aguéev
19/05/2014, 11h00
mouais vu hier.
ennuyeux sauf les scènes de monstres qui sont super belles.
Quelques photos chanmés, jolis décors de destruction, la scène parachute mais tout ca flingué par ce mélo famililial ultra chiant qui n'a absolument aucun enjeu, aucuns risques, aucune peur, le héros principal est ultra plat, j'ai rarement eut aussi peu de sympathie pour les personnages d'un film...par contre toute ma sympathie va à ce bon gros Godzilla, très réussi (tiens et puis la scène avec la fumée butte)

2,5/5

après j'étais un peu fatigué, avait tendance à m'assoupir, pas forcément bien placé, écran pas très grand donc ça a peut etre joué sur mon expérience du film

gillesC
20/05/2014, 10h03
Ca doit enlever facile un demi-point.

Samo
20/05/2014, 10h25
J’étais très en forme, et je m’étais envoyé Sabotage juste avant. Ça doit rajouter un point.

Je ne donnerais pas ma note, mais bon.

Fissoul BenRix
20/05/2014, 13h46
Godzilla 2 officialisé ! (http://www.syfantasy.fr/18699-La_suite_de_Godzilla_dej_dans_les_tuyaux) :woot:

Et premier week-end à plus de 100 millions, gros succès !

YEEEEEEEEEEEAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA AAAH

tant mieux, le monstre atomique mérite d'avoir des suites :nerd:

Guiom
21/05/2014, 00h04
Une bande annonce qui promet du lourd, un réalisateur qui nous promet un film différent de ce qui se fait d'habitude dans le genre, au plus près des hommes ... OK c'est carrément vendeur ! Allons voir Godzilla !!!

Et là, PAF !!! Un grosse baffe dans ta gueule ! Le film est juste ultra classique !!

Alors oui, le film est au plus près des hommes, sauf que les hommes ne servent absolument à rien pendant tout le film ...
On a le droit à un mélodrame ... sauf que c'est le même que dans tous les films catastrophes : "Papa est parti sauver le monde et maman attend que son héros revienne sain et sauf" Génial !! Quelle vision novatrice du genre !!! Du jamais vu ! Sérieusement, les scène avec la maman sont toutes inutiles, les scènes où les militaires élaborent des plans d'action aussi étant donné qu'au final, ils ne font absolument rien ....

Il reste dont les bêbêtes .... (si vous enlevez les scènes inutiles axées sur les hommes, ça doit représenter une petite heure) Certains combats sont expéditifs et sont même parfois totalement coupés ou montré dans un petit écran de télé que la maman regarde pendant 10 secondes .... Youhou !!

Et que dire de la musique ? On a le droit à des "POOOOOOn !!! POOOOn ! Toutes les minutes, c'est ahurissant !

Bon sinon il reste des points positifs, Certains plans sont franchement très beaux (je pense notamment au saut en parachute très classe) et quelques scènes montrent bien le côté angoissant d'être traqué par une bête ... Mais ça ne sauve pas le film, loin de là .....

En bref, on nous promet un film qui est censé révolutionner le genre mais dans les faits, c'est un film classique du genre.... Et c'est pas la pseudo phrase philosophique de la fin comme quoi la nature équilibre toujours les choses qui rend le film profond.

A l'heure actuelle, ma plus grosse déception de 2014

Man-Thing
21/05/2014, 07h16
Kani, fissoul et belcantan, heureusement que vous etes la. Je me sens vraiment seul sur le film en lisant tous ces avis negatifs sur buzz.

gillesC
21/05/2014, 10h06
Ben et mouhé??? :(

Man-Thing
21/05/2014, 10h37
Ah oui aussi. Les godzilla four!

Kani
25/05/2014, 10h44
Tiens rassurez moi, la dernière fois que je l'ai vu, je me suis demandé pendant tout le film si Godzilla était bien le même que celui qui s'est pris une bombe dans la tronche ?

Kani
27/05/2014, 19h24
Gamera The Giant Monster (1965) de Noriaki Yuasa
http://s2.hubimg.com/u/7903089_f520.jpg
La salade de tortue.

10 ans après le succès du Godzilla original et en plein essor du kaiju eiga, le studio Daiei décide de surfer sur la vague et sort son monstre Gamera, la tortue géante.

Les ressemblances sont flagrantes avec son homologue, tous deux réveillés par une bombe nucléaire, se nourrissant de radiations et déchaînant leurs fureurs sur le Japon, si bien qu'on a parfois l'impression de voir une version aséptisée de Godzilla ayant perdu son propos. Les apports étant quant à eux magnifiquement insupportables, comme l'horrible gamin et l'histoire du point de vue humain est trèèèès loin d'être intéressante.

On sauvera quelques passages kaijuesques intéressants, comme le générique de début ou l'attaque de la centrale nucléaire bénéficiant d'un traitement en noir et blanc conservant tout de son cachet, malheureusement on ressent aussi les grosses coupes budgétaires et certaines scènes sont vraiment risibles même pour l'époque, en plus d'être complètement crétines.

Un film qui a l'honneur de poser les bases d'une saga prolifique, sans avoir beaucoup plus d'intérêt.

2/5



Et sinon, à l'officialisation d'une trilogie sur Godzilla par Gareth Edwards, quelles sont vos attentes et vos craintes ?
Perso après avoir adoré le premier film, je me demande quand même s'il a les épaules pour continuer la saga, même s'il a lui même déclaré vouloir faire son propre Destroy All Monsters, le film est plutôt indépendant et je m'interroge sur ce qu'il peut apporter d'autre au personnage et à l'univers que ce qu'il a déjà fait sans perdre ce qui fait son identité en tant que réalisateur. Mon ressenti est un peu bizarre en fait.

http://wac.450f.edgecastcdn.net/80450F/screencrush.com/files/2014/05/godzilla-photos-gallery-press-kit.jpg

Mil K
28/05/2014, 08h34
Ce que j'attends, ce sont des personnages humains intéressants à suivre. S'ils corrigent rien que ça pour l'opus 2, ça me va.

Tiens rassurez moi, la dernière fois que je l'ai vu, je me suis demandé pendant tout le film si Godzilla était bien le même que celui qui s'est pris une bombe dans la tronche ?
Alors là... pour moi c'était tellement évident que c'était lui que je n'ai même pas fait attention...
Je pense que oui, quand même, il n'est jamais fait une seule allusion dans le film comme quoi ça ne serait pas la même créature...

FrancoisG
30/05/2014, 12h23
Tiens rassurez moi, la dernière fois que je l'ai vu, je me suis demandé pendant tout le film si Godzilla était bien le même que celui qui s'est pris une bombe dans la tronche ?
C'est ce que j'ai compris en tout cas...

Vu hier, et c'est tout à fait conforme à ce que j'attendais : un très bon moment de divertissement immersif ! Alors oui, ok, les personnages ne sont pas trop intéressants (sauf le père), ok il y a de grosses ficelles scénaristiques. Inutile de décortiquer chaque scène, l’impression finale en ce qui me concerne est très bonne et c'est ce qui importe. Bref, j'ai aimé :woot:

Kani
02/06/2014, 21h23
Gamera vs Barugon (1966) de Shigeo Tanaka
http://filmjunk.com/images/weblog/2010/07/gamerabarugon1.jpg
"YOGA FIRE"

Suite au succès commercial de Gamera l'Invincible, la Daiei embraye directement sur un second épisode en mettant les bouchées-doubles, en résulte donc un volet bien plus réussi.

La structure du récit prend la naïveté des kaiju eiga d'époque, à savoir un groupe de petites frappes désireux de richesses cherchant un artefact dans une île magique, mais s'en éloigne rapidement pour devenir étonnement sérieux. Le film se veut bien plus adulte que son prédécesseur (exit donc les gamins insupportables), l'intrigue est plus dure et donne des scènes plus fortes, les personnages bien que binaires sont plus approfondis et variés comme le méchant peu scrupuleux étonnant pour ce type de production.

Le bas blesse un peu plus à cause d'un rythme vraiment inégal (on se fait un peu chier en milieu de film), des acteurs peu convaincants (Kojiro Hongo en simili-Takarada) et des combats qui ne tiennent pas leur promesse, surtout en comparant aux productions concurrentes de la Toho. Mais visuellement le film est plutôt soigné et bénéficie d'une ambiance sombre, déteignant sur les monstres titres qui sont montrés comme de vrais menaces, et malgré que les effets spéciaux fassent un peu peine à voir (Gamera en forme de gaufre, c'est toujours un peu marrant), d'autant plus que le n&b ne fait plus office de cache-misère, la caméra tente de se placer pour les mettre en valeurs. Le nouveau venue Barugon est d'ailleurs au centre du film, Gamera n'étant qu'un second couteau de luxe, ses pouvoirs et les méthodes pour le vaincre étant originale, le film se termine sur un court mais sympa pugilat de monstre.

Un kaiju inégal mais rafraîchissant qui rattrape un premier essai raté.

4/5

Magda
11/06/2014, 13h04
Godzilla - Gareth Edwards

Je l'aime bien, si on devait le comparer a la version occidentale précédente, il est même top. Après le film n'est pas parfait. Le réalisateur a déjà montré avec son film précédent qu'il aimait filmer les monstres et cela il le fait très bien, dans Godzilla on retrouve cet amour du Kaijū. Les scènes des monstres sont magnifiques, et très courtes aussi. C'est d'ailleurs un problème au film, sérieusement la chose qui m'a énervée c'est de faire des coupes dans les combats avec les montres, alors oui il y a des raisons à cela (changement de chaine à la télévision, porte qui se referme, survie...) mais cela m'énerve vraiment, sérieusement quoi. Tu vois Godzilla et un Muto, tu es contente, tu te dis enfin ils vont se taper dessus et la paf il y a truc qui te coupe. C'est gonflant. Sérieusement quoi. Le seul moment et encore il y a une tonne de micro coupure, ou le combat dure plus de deux minutes, c'est le fight de fin entre les créatures. C'est vraiment dommage et c'est mentir sur la marchandise (bon ok on te dit que c'est à échelle humaine et tout, mais ça reste un film de monstre quoi.) En parlant des créatures, Godzilla est magnifique, il ressemble beaucoup à la version d'origine et cela me fait plaisir, par contre il est vraiment gigantesque et pendant tout le film tu es O_O , c'est génial. Les Mutos par contre me font penser à des créatures du genre Evangelion ou bien les arachnides de Starship Troopers en version maxi, c'est assez dommage. Après certaines scènes rendent les créatures assez belles quand même, notamment celle ou le monstre mange des missiles d'un sous-marin, durant une nuit. Il y a aussi cette scène avec la poche d’œufs. Après les héros sont bofs, je veux dire ils sont classiques, la mère ne sert pas à grand chose, il y a quelques coïncidences qui sont chiantes, et pourtant il y a Elizabeth Olsen, c'est une excellente actrice et ici son rôle ne sert à rien vraiment. Il n'y a que le personnage du père et son acteur bien entendu qui fonctionne bien, mais en dehors de cela les personnages sont quelconques. Après le film est bien, je veux dire avec moi cela fonctionne, il y a de la tension quand même et des scènes magnifiques. Toute l'introduction avec le mystère autour des créatures est géniale, on ne sait pas ce qu'elles sont concrètement même si on a des pistes, j'adore d'ailleurs la scène avec le fossile ou bien l'introduction avec les journaux. Il y a des scènes impressionnantes, des scènes d'émotions et l’œuvre reste fascinante à plusieurs reprises même s'il manque quelques petites choses notamment en ce qui concerne l'écriture des personnages qui est juste nawak parfois, il y a aussi la structure du récit qui est bizarre par moment. Après la mise en scène est efficace dans son ensemble, certaines musiques sont magnifiques et même il y a un petit quelque chose qui fait qu'on a le sourire, le film efface à mes yeux l'offense faite par la précédent version occidentale. Il y a aussi toutes les références aux version d'origines qui font vraiment plaisir et rien que pour cela, et même si c'est facile, moi cela me fait vraiment plaisir. Imparfait, mal écrit, mais sincère, très beau et impressionnant par moment, bref c'est à voir et je lui donne la note de 9/10.

Benlachips
17/07/2014, 11h56
Je l'ai enfin vu...

...et je suis finalement assez déçu. J'ai l'impression d'avoir vu un film de Godzilla sans Godzilla ! La scène à l'aéroport typiquement, il arrive et s'apprête à frapper, et là on change de décors...

Bon sinon, les décors et les images sont top, les kaijus sont justes magnifiques. Mais on ne les vois pas assez !

Niveau acteurs, ça passe sauf pour Aaron-machin-chose qui me saoule de plus en plus...

Je suis colère. :non:

Man-Thing
28/07/2014, 00h21
2 films de Godzilla confirmés au comic-con et surtout, on y trouvera Rodan, Mothra et King Ghidorah!!!
http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18635693.html


http://img4.hostingpics.net/pics/582710giphy.gif (http://www.hostingpics.net/viewer.php?id=582710giphy.gif)

http://img4.hostingpics.net/pics/172585giphyh.gif (http://www.hostingpics.net/viewer.php?id=172585giphyh.gif)

http://img4.hostingpics.net/pics/939473giphyj.gif (http://www.hostingpics.net/viewer.php?id=939473giphyj.gif)

Kani
31/07/2014, 15h36
OH YEAH. Ca va être IMMENSE.


Sinon on continue avec les fast critiques de Gamera.

Gamera vs Gyaos (1967) de Noriaki Yuasa
http://www.dreadcentral.com/img/reviews/g21b.jpg
"Gamera tirons nous d'ici, ça commence à puer ces films !"

On a droit ici au dernier épisode potable de l'ère Showa pour la tortue géante. En effet dès le prochain film, la qualité déjà pas bien haute de la série ne cessera de chuter avant un reboot salvateur en 1995.

Malgré des effets spéciaux à milles lieux des travaux de Tsuburaya chez la concurrence, ce Gamera vs Gyaos reste une petite sucrerie plaisante grâce à un adversaire bien introduit et charismatique, quelques bonnes séquences de monstre et une intrigue conne mais pas trop.

Les personnages humains sont étonnement attachants, hormis comme d'habitude la manie de la série à mettre un môme insupportable en premier plan. Le film souffre tout de même de quelques longueurs avec un gros ventre mou ennuyeux, mais dispose d'une bonne fin.

3/5


Au prochain épisode, on fait un saut dans le futur jusqu'en 1995 avec le cultissime Gamera Guardian of the Universe !

Man-Thing
27/08/2014, 17h39
iMOl-amah8w

Zen arcade
16/12/2014, 14h15
Une info plutôt très réjouissante chez HK Video :

"Les plus anciens se souviennent certainement de la collection sous forme de VHS autour des films autour de la saga Godzilla (et plus largement le kaiju eiga, ou film de monstres japonais) . Huit titres désormais assez rares qui demeuraient inédits chez nous au sein du label :
■Godzilla de Inoshiro Honda
■Invasion planète X de Inoshiro Honda
■Les Envahisseurs attaquent de Inoshiro Honda
■Mechagodzilla contre attaque de Inoshiro Honda
■Le Fils de Godzilla de Jun Fukuda
■Le Retour de Godzilla de Oda Motoyoshi
■Godzilla contre Hedora de Yoshimitsu Banno
■Godzilla contre Gigan de Jun Fukuda

Pourquoi ce rappel ? Vous l’aurez compris, le 10 mars sortiront Godzilla et Le Retour de Godzilla en DVD et Blu-ray. Mieux, d’autres films du genre apparaîtront au sein du label tout au long de l’année…"


Voilà.
http://www.1kult.com/2014/12/02/dvd-br-hk-video-en-2015/

Kani
16/12/2014, 18h00
Ah mortel ça, moi qui comptait sérieusement me faire des Blu-Ray custom, au final je vais pouvoir avoir une vraie collec'. :huhu:

Par contre, j'espère qu'ils vont reprendre les fabuleux master BR qui sortent depuis un an ou deux au Japon (j'en ai quelques uns en RIP, c'est sublime), et qu'on aura une collection complète de la saga (je sais pas si les droits d'exploitation en France sont aussi bordéliques qu'aux US, j'espère pas).

Deroxat (Expert en Potins)
07/07/2015, 11h27
je déterre le topic pour signaler que le Doodle du jour (https://www.google.com/logos/2015/tsuburaya/tsuburaya15.html) rend un bel hommage au tokusatsu.