Corbulon
30/01/2004, 11h42
Queen and Country : Operation Blackwall (Rucka/Alexander/Onipress)
"Sexe, amour, vidéo et finances", tel aurait pu être le titre de ce story-arc. Colin Beck est un golden boy, chef d'une grandre entreprise prospère de télécommunication, il cherche de nouveaux débouchés, et des conglomérats français et anglais sont en compétition pour décrocher un contrat d'exclusivité avec lui. L'offre anglaise se révélant plus intéressante, les Français, avec l'aide de leur gouvernement, décident de le faire chanter par le biais d'une vidéo compromettante où sa fille, Rachel, est filmé en train de se livrer des ébats pour le moins sulfureux. Il décide alors de prendre contact avec l'agence où il s'avère qu'il connaît Tara Chace, qui était une amie d'université de sa fille...
Encore une fois Rucka se réveille brillant dans sa gestion de l'intrigue, jouant à fond sur les liens ambigus qui lient la majorité des personnages de l'intrigue... En jouant sur l'apparente antinomie "relations personnelles/relations intimies", il démontre que cette opposition est un leurre, que la frontière est en fait très floue entre les deux, et ainsi parvient à donner une touche de réalisme, je dirais même d'humanisme à ses personnages (Tara Chace en tête)... De plus comme à son habitude aucun protagoniste n'est blanc ou noir dans cette série, mais vraiment. Le rythme est soutenu, les dialogues sont parfois très crus(et même en français dans le texte), parfois ils claquent comme une bonne vieille winchester, mais rendent parfaitement compte de la mise à nu auquels Rucka soumet ses personnages. Vraiment de l'excellent Rucka, dont les scénarios et les dialogues montent en puissance au fil du temps.
Le trait charbonneux, nerveux de Jason Alexander avec un découpage qui donne parfois le vertige est en total adéquation avec l'intrigue, et nous livre à vif, au traver parfois un simple regard, toute la détresse d'un personnage... Peut-être le dessinateur qui m'a le plus séduit sur la série jusqu'à présent.
Queen and Country : Declassified (Rucka/Hurtt/Onipress)
Declassified s'intéresse à Paul Crocker, lorsqu'il n'était pas encore le chef des opérations, mais un simple minder du temps de la guerre froide accomplissant des missions souvent foireuses à Prague ou à Berlin-Est. Rucka nous présente un Crocker, jeune recrue, profondément amoureux de sa jeune épouse, à laquelle il est déjà contraint de mentir et donc déjà conscient des enjeux de sa situation... Nous sommes dans les années 80, ce n'est pas le temps des terroristes, mais des agents double ou alors de ceux qui simplement passer dans l'autre camps...Et si le contexte est différent, les missions restent dangereuses, parfois mortelles même...Et puis les lecteurs de la série régulière constateront avec plaisir que Rucka dévoile aussi une partie du passé d'un autre protagoniste régulier de la série-titre...Enfin tout ce que j'ai dit plus haut sur la manière de procédé de Rucka s'applique ici, sauf que c'est à nouveau Brian Hurtt au dessin, et que son trait épuré, limite cartoony parfois, correspond bien à cette ambiance glaciale, froide et terne où les rares moments de chaleur humaine sont les scènes avec Jenny Crocker ou alors lorsqu'une présence féminine est évoquée...
Vraiment l'univers de Queen and Country est en train de devenir un incontournable du comic-book...
"Sexe, amour, vidéo et finances", tel aurait pu être le titre de ce story-arc. Colin Beck est un golden boy, chef d'une grandre entreprise prospère de télécommunication, il cherche de nouveaux débouchés, et des conglomérats français et anglais sont en compétition pour décrocher un contrat d'exclusivité avec lui. L'offre anglaise se révélant plus intéressante, les Français, avec l'aide de leur gouvernement, décident de le faire chanter par le biais d'une vidéo compromettante où sa fille, Rachel, est filmé en train de se livrer des ébats pour le moins sulfureux. Il décide alors de prendre contact avec l'agence où il s'avère qu'il connaît Tara Chace, qui était une amie d'université de sa fille...
Encore une fois Rucka se réveille brillant dans sa gestion de l'intrigue, jouant à fond sur les liens ambigus qui lient la majorité des personnages de l'intrigue... En jouant sur l'apparente antinomie "relations personnelles/relations intimies", il démontre que cette opposition est un leurre, que la frontière est en fait très floue entre les deux, et ainsi parvient à donner une touche de réalisme, je dirais même d'humanisme à ses personnages (Tara Chace en tête)... De plus comme à son habitude aucun protagoniste n'est blanc ou noir dans cette série, mais vraiment. Le rythme est soutenu, les dialogues sont parfois très crus(et même en français dans le texte), parfois ils claquent comme une bonne vieille winchester, mais rendent parfaitement compte de la mise à nu auquels Rucka soumet ses personnages. Vraiment de l'excellent Rucka, dont les scénarios et les dialogues montent en puissance au fil du temps.
Le trait charbonneux, nerveux de Jason Alexander avec un découpage qui donne parfois le vertige est en total adéquation avec l'intrigue, et nous livre à vif, au traver parfois un simple regard, toute la détresse d'un personnage... Peut-être le dessinateur qui m'a le plus séduit sur la série jusqu'à présent.
Queen and Country : Declassified (Rucka/Hurtt/Onipress)
Declassified s'intéresse à Paul Crocker, lorsqu'il n'était pas encore le chef des opérations, mais un simple minder du temps de la guerre froide accomplissant des missions souvent foireuses à Prague ou à Berlin-Est. Rucka nous présente un Crocker, jeune recrue, profondément amoureux de sa jeune épouse, à laquelle il est déjà contraint de mentir et donc déjà conscient des enjeux de sa situation... Nous sommes dans les années 80, ce n'est pas le temps des terroristes, mais des agents double ou alors de ceux qui simplement passer dans l'autre camps...Et si le contexte est différent, les missions restent dangereuses, parfois mortelles même...Et puis les lecteurs de la série régulière constateront avec plaisir que Rucka dévoile aussi une partie du passé d'un autre protagoniste régulier de la série-titre...Enfin tout ce que j'ai dit plus haut sur la manière de procédé de Rucka s'applique ici, sauf que c'est à nouveau Brian Hurtt au dessin, et que son trait épuré, limite cartoony parfois, correspond bien à cette ambiance glaciale, froide et terne où les rares moments de chaleur humaine sont les scènes avec Jenny Crocker ou alors lorsqu'une présence féminine est évoquée...
Vraiment l'univers de Queen and Country est en train de devenir un incontournable du comic-book...