PDA

Voir la version complète : Jinrui wa suitai shimashita: l’humanité a décliné...


Man-Thing
20/08/2012, 18h33
...mais tout va très bien!




Op. Mouuuiiiii, c’est cela, oui. Où j’ai atterri, moi ?
http://www.youtube.com/watch?v=AaDy0KBCauU

Ed.Très sympathique, ma foi.
http://www.youtube.com/watch?v=BdT1hA2-PdE&feature=related

http://uppix.net/2/5/0/6742db1334542388f2bb1d5808dbctt.jpg (http://uppix.net/2/5/0/6742db1334542388f2bb1d5808dbc.html)
Le grand-père de l'héroine, l'unique employé de l'usine de poulet et l'héroine. Aucun n'a de nom. C'est normal.

Encore en train de me remettre du 7ème épisode de cette série loufdingue au scénario TRES imprévisible, je vais tenter d’expliquer pourquoi elle vaut le coup d’être vue.

Dans un futur éloigné, sur une terre qui pourrait être la nôtre, les humains ne sont plus aussi nombreux qu’avant et même carrément en voie d’extinction, car il n’y a plus assez de naissances. L’UNESCO tente de préserver ce qui peut l’être du savoir mondial en organisant des missions de collectes d’outils dont le processus de fabrication a été oublié comme les imprimantes, les voitures… D’ailleurs, on trouve de tout sur la route du moment que c’est en état : ça va du char romain à la voiture de 1900.
Comme il ne reste plus assez d’humains sur terre, les plus anciens cumulent plusieurs fonctions et on n’hésite pas à nommer à des postes importants des adolescents et des jeunes adultes. La nourriture est un soucis de tous les jours et certains aliments sont devenus très rares, comme les bananes.

Dans ce monde, une race de petits «êtres féeriques » (plutôt des lutins) asexués viennent d’apparaître. Ils ont en permanence un grand sourire fixe sur le visage et semblent communiquer par télépathie. Ils se reproduisent de manière importante et sont dotés de nombreux pouvoirs que nous découvrons au cours des 12 épisodes de cette série tirée d’un light novel. Ils sont friands de confiseries, mais il y’a de moins en moins de gens qui savent encore en faire.

http://uppix.net/a/d/4/f37b9b73c86bf6bd3620a75fdb76ftt.jpg (http://uppix.net/a/d/4/f37b9b73c86bf6bd3620a75fdb76f.html)
"Humain, donne nous des sucreries!"

Notre héroïne anonyme (qui se réfère à elle-même en employant le vocable « watashi », un « je, moi » qui peut être employé indifféremment par un homme ou une femme de tout âge) est chargée de la médiation avec les êtres féeriques par l’UNESCO, sous la supervision de son grand-père, un savant très connu dans ce monde ais qui ne porte aucun nom pour nous.

L’anonymat des personnages est d’ailleurs en général la règle dans cette série. Les personnages sont désignés par leur métier (le jeune assistant muet qui aide l’héroïne dans son métier et dont elle comprend sans problème tout ce qu’il ne peut dire rien qu’en le regardant dans les yeux!) ou par une lettre comme Y, l’amie d’enfance de l’héroïne, qui va se lancer dans la production de mangas yaoi à très grande échelle après avoir découvert une ancienne imprimerie de ce genre de littérature.

http://uppix.net/5/e/3/c6495eca067c120fa7f0b4c01643att.jpg (http://uppix.net/5/e/3/c6495eca067c120fa7f0b4c01643a.html)
L'enthousiaste Y à bord de son vieux tacot.

Les rares personnages qui portent un nom ne sont pas sûrs de celui-ci, comme Oyage et Pion, deux étranges êtres surhumains à oreilles de chat.

http://uppix.net/e/d/a/dbd634c9eeb849f928b4d102ae5catt.jpg (http://uppix.net/e/d/a/dbd634c9eeb849f928b4d102ae5ca.html)
Clones powaaa!

Mais la bizarrerie de ce monde va encore plus loin que ça ! On peut se faire enfermer dans un grand espace blanc et vide, qui est en fait une page blanche de manga à remplir pour sortir (épisodes 3 et 4, géniale mise en abyme qui constituent pour l’instant le sommet de la série). On peut affronter une révolte de poulets sous cellophane devenus conscients (l’étrange épisode 2), être une héroïne à perruque (épisode 1), explorer une ancienne cité coupée du monde et peuplée de slimes agressifs et d’un justicier frapadingue (épisodes 5 et 6). On peut aussi faire face aux paradoxes qu’entraîne le clonage (épisodes 7, 8 et peut-être d’autres).
Le ton général de la série est absurde et riche en comique à froid.

http://uppix.net/b/3/4/122e5539be06ffd35158a188b5b10tt.jpg (http://uppix.net/b/3/4/122e5539be06ffd35158a188b5b10.html)
F3AR MA CHEECKEN SKILZ!TM

Notre héroïne anonyme affronte toutes ces situations avec un mélange de résignation et de cynisme blasé (elle garde pour elle-même ses réflexions, un peu comme un Kyon de la mélancolie d’Haruhi Suzumiya).
Le spectateur, quand à lui, une fois passé le stade « mais c’est n’importe quoi ! Avec un titre pareil, j’attendais un anime sombre et réaliste ! » profite de somptueux décors aux teintes pastels, d’un beau chara design tout duveteux, d’une réalisation excellente et pleine de bonnes idées. Le mélange technologique hétéroclite et l’impossibilité de dater l’époque de cet anime (un lointain futur ? très lointain ? La terre ? Une autre planète ?), renforcé par l’aspect technologique très chaotique donnent une ambiance étrange et onirique à la série, similaire à celle de la fabuleuse Odyssée de Kino (Kino no Tabi).

http://uppix.net/3/3/d/b3c8767cf4504e6dbc94dd33b09cett.jpg (http://uppix.net/3/3/d/b3c8767cf4504e6dbc94dd33b09ce.html)
Tout va très bien, madame la marquise... (http://www.youtube.com/watch?v=jGQaz8bfoqE)

Que le rythme calme et relativement lent de Jinrui wa suitai shimashita ne vous déroute pas : il s’agit d’une des séries les plus originales, innovantes et réussies de ces dernières années, mais c’est une série qui se mérite. Elle ne plaira pas à tous, particulièrement à ceux qui conspuent la lenteur et l’absurde.

Pour les autres, reste un beau voyage dans un monde vraiment différent du nôtre et souvent drôle. Mais pas que. ce n'est clairement pas un anime pour enfants contrairement à ce que son design et son univers peuvent laisser penser de prime abord...


http://uppix.net/f/e/d/f0a6f25a4aba186770f607ae5c7c7tt.jpg (http://uppix.net/f/e/d/f0a6f25a4aba186770f607ae5c7c7.html)
"Bonbons!"

zarma
24/08/2012, 11h22
Putain, mais ça a l'air rigolo quand même.