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Voir la version complète : Le défi de février : des animaux et du froid...


grogramane
09/02/2009, 02h00
vous aimez les animaux?
vous aimez l'hiver avec son manteau de neige blanche?

vous allez etre gatés ici vous aurez les deux!

grogramane
09/02/2009, 02h44
Bonne lecture;)

Cela faisait à présent 10 ans que château Brisefer avait été investi.
Bientôt, très bientôt, Pierre pourrait assouvir sa vengeance en défiant à mort le seigneur De Boutebreuil. La vampire albinos l'entrainait dans ce but.
Ainsi ils ne s’étaient pas trop éloignés du château.A seulement deux lieues de là ils avaient élu domicile dans une vaste caverne très confortable : une cheminée naturelle permettait de faire du feu sans s’enfumer et une source thermale résurgeant d’une alcôve achevait à la fois d'attiedir l’endroit mais permettait aussi de prendre de longs bains bien chauds.

Mais cette année l’hiver commençait à se faire rude. Le gros gibier se faisait plus rare et moins juteux. Même les loups, pourtant leurs partenaires de chasse depuis quelques années à présent, commençaient à leur disputer les grosses proies qu’ils réussissaient à piéger. D’ordinaire ils partageaient :Gabrielle tuait la bête en buvant son sang, ils prélevaient le foie pour elle, les peaux et un peu de viande pour lui et le reste de la carcasse était pour les loups. En échange, les loups leur servaient de sentinelles : lorsqu’ils devenaient nerveux ou s’éclipsaient, il était temps de se battre ou de se cacher car des humains morts ou vivants étaient proches.


Cette entente cordiale avait commencé dès leur installation dans la grotte qui était à la lisière du territoire de chasse des loups.
Un beau soir d’hiver, Gabrielle avait trouvé une meute grognante et menaçante à sa porte.
Pierre avait pali.
Gabrielle s’était tout d’abord hérissée comme un chat, puis avait souri et refermé le vantail en disant que les loups finiraient par partir au cours de la journée . Mais la journée avait passé, puis la nuit, puis une autre journée et la meute obstinée n’avait toujours pas bougé.

Pierre et elle avaient profité de cette claustration forcée pour s’entrainer au combat, mais la vampire était de mauvaise humeur. A la fois nerveuse et furieuse, le deuxième après midi, il se fallut d’un cheveux qu’elle ne décapite Pierre d’un coup de pied retourné.
Finalement, le soir, à bout de patience et de sang frais, Gabrielle était sortie sans armes face au loups avec l’intention de les combattre. Mais Pierre avait eu le sentiment que c’était uniquement la faim qui la poussait à cette attaque. Certes ,la meute était assez grande, une vingtaine d’individus environs. Tous énormes et grondants. Leurs crocs monstrueux brillaient à la lueur de la lune comme autant de petits poignards. Mais le combat n’avait jamais effrayé l’albinos qui adorait se colorer le visage et le corps à coups de giclées de sang. D’ordinaire la vampire affectionnait particulièrement ses gantelets, dont le bout des doigts se terminaient en pointe, et s’en servait comme de griffes. ‘’Toucher’’ et gouter le sang de ses adversaires l’exaltait.

Là c’était autre chose, elle ne se battait qu’avec ses pieds comme contrainte et forcée. Chacun de ses coup, portant à peine, lui arrachait une grimace de dégout. Elle qui d'habitude paraissait danser dans tous ses combats, ses gestes étaient bruts et sans grace. Il lui semblait qu’elle répugnait à toucher les loups.

Elle paraissait effayée.

Et puis quelque chose changea.

Un gros loup blanc, sans doute le chef de meute, réussit à la mordre au poignet gauche. Le gantelet tint bon mais par reflexe elle le griffa à la tête et le sang gicla sur le visage de Gabrielle jusque dans sa bouche.
Atteinte de frénésie alimentaire la vampire se servit de son poignet prisonnier dans la gueule du loup pour bloquer l'animal à terre et le mordit à la gorge, cherchant dans la densité du poil d’hiver à atteindre la jugulaire sans se soucier de la meute qui faisait cercle autour d’elle.

Pierre paniqué hurla « NON ».

La vampire resta un instant pétrifiée, stoppant son geste dans une posture dominante.
Le temps sembla se suspendre pour quelques battements de coeur. Vampire et loups enlassés dans la neige, immobiles tels des statues de glace.

Se sentant vaincu le loup blanc rendit gorge. Espérant sans doute sauver sa vie en adoptant lentement cette posture atavique. En se soumettant à cet étrange être dominant, à image humaine mais à l’odeur bien plus effrayante, il souhaitait sa clémence.
Voyant leur chef assujetti, le reste de la meute se calma, les grognements se transformèrent en petites plaintes aigues, les attaques en léchouilles et les morsures en reniflements.
Gabrielle finit par se dégager. Indignée par ce qu’elle s’était apprêtée à faire, rendue nauséeuse par le gout des poils lupins dans sa bouche, elle crachat, acheva en vomissant et tituba lentement jusque dans la grotte.

Les loups semblèrent alors remarquer la présence de Pierre.
Circonspect, le gros loup blanc s’approcha lentement de lui, ses grands yeux bleus acier obliques semblant le transpercer jusqu'au tréfond de son ame. Pierre tenta sa chance ; malgré la voix dans sa tête qui lui hurlait de rentrer se réfugier dans la grotte et la grosse boule qui se formait quelque part dans son ventre, il fit face. La truffe du loup lui arrivait presque au nombril. Se grandissant, il se planta bien droit sur ses pieds et mit ses poings sur ses hanche pour se faire le plus imposant possible.
Le loup et lui se toisèrent ainsi un moment .
Puis le loup baissa la tête se rapprocha de Pierre et lui lécha la main.

Althéa
09/02/2009, 14h02
:woot: Je lis ça en rentrant dans le bus.

Steuf !
09/02/2009, 14h21
Je lis ça quand Althéa me donnera la feuille.

Althéa
09/02/2009, 17h49
Ben c'est très sympa Grogra :clap:
un superbe animal, du vampire, des combats... tout ce que j'aime !

Thoor
11/02/2009, 13h30
Un bon texte Grogre, mais tellement court....

Hilarion
11/02/2009, 14h09
Il me semble que c'est la suite d'un de tes textes, non?;)

Avec des loups, en plus! J'adore... personne ne s'en serait douté, non?;)

grogramane
11/02/2009, 14h38
Il me semble que c'est la suite d'un de tes textes, non?;)
exact!^-^

Avec des loups, en plus! J'adore... personne ne s'en serait douté, non?;)

ah bon? tu aimes les loups?:D

Un bon texte Grogre, mais tellement court....
en fait j'ai fait des coupes franches et des arangements parce que C'EST la suite...

Althéa
25/02/2009, 15h33
Anthropomorphisme quand tu nous tiens... :D



Je n’ai jamais rien connu de meilleur au monde que de sentir la douce chaleur du soleil se diffuser dans tout mon corps un matin d’hiver. L’épaisse fourrure qui recouvre la totalité de ma peau est une première protection fantastique. Mais de la chaleur je n’en ai jamais assez. Et le soleil… mmmh quel bonheur !

Il me sèche bien un peu la truffe mais en trois coups de langue bien placés je l’humecte sans mal.
Mon maître, lui, porte d’épaisses couches de vêtements sur sa peau nue mais le tissu ne lui apprend jamais comment réguler la chaleur naturelle de son corps. Souvent je lui montre comment faire, comment accélérer ou ralentir sa respiration pour cela, mais il s’obstine à ne pas vouloir comprendre.
L’homme a pourtant été un animal un jour. Je le sais, je l’ai vu. Lorsqu’il a froid il possède le réflexe systématique d’hérisser son poil clairsemé pour gonfler une fourrure qui n’existe visiblement plus depuis longtemps. C’est comme cela que je m’y prends les nuits d’hiver pour conserver mieux ma propre chaleur. Evidement sur lui cela ressemble d’avantage à la chair d’une poule que l’on vient de plumer.

Il est très frileux. Cette nuit j’ai dormi contre lui afin de lui transmettre un peu de tiédeur mais cela n’a pas suffit. Je l’ai senti greloter sans arrêt.

J’ai de la chance, mon maitre est un très bon maitre, nous formons une toute petite meute mais elle fonctionne bien. Souvent dans le parc, je vois bien des chiens à qui l’on indique où marquer son territoire, que l’on attache par une corde au cou ou pire à qui l’on enserre le museau pour tuer le moindre instinct. D’autres ne sentent pas le chien. Parfois, pas même l’humain mais des odeurs artificielles infectes. Ils sont affublés de manteaux et bonnets ridicules, de vrais petits humains, peuh ! Mes coussinets se glacent sous l’effet de l’herbe gelée, mais je suis un chien, un CHIEN ! J’ai même vu un jour un jeune chiot porter les mêmes vêtements que sa maitresse, et une autre à demie enfermée dans un sac ! Empêcher un chien de marcher… J’aurais tout vu ! Je les plains car la plupart d’entre eux en sont pleinement conscients et honteux, mais d’autres trouvent cela normal et s’identifient à leurs maitres. C’est terrifiant.

Mon chef de meute dort encore profondément. Il est serein, les battements de son cœur son lents et réguliers. Il doit rêver car il bafouille des bouts de phrases dans son sommeil. Souvent je me demande ce qu’un humain peut rêver… Fait-il comme moi des rêves de chasse au lapin ? Aime-t-il cela autant que moi ? Contrairement à la plupart de mes congénères, mon chef de meute me laisse chasser. Ho bien sur nous ne chassons pas le lapin puisque je ne vis plus à la campagne comme dans mon enfance, mais en ville. Alors j’ai adapté ma façon de chasser. Mais je chasse librement ! Quel plaisir ! Je n’ai jamais rien connu de meilleur au monde qu’une bonne partie de chasse ! Mon maitre est le mâle dominant, je partage toujours mes victuailles avec lui. Il est très généreux, il partage également les siennes. Une belle meute, une très belle meute…

Chaque jour nous veillons l’un sur l’autre. Lui se sert de ses yeux et de ses mains, moi de mes oreilles et de ma truffe. S’il dort en paix la nuit, c’est parce qu’il sait qu’au moindre bruit suspect je le préviens. J’entends toujours tout bien avant lui. Il se fie à moi, il sait que si le danger approche je montrerai mes crocs les plus pointus et pousserai mon grognement le plus rauque. Sa voix est fluette et ses dents plates, mais on sent chez lui une ténacité et une force de caractère digne d’un chien ! Il sait défendre nos biens. Lui aussi me protège, c’est un bon chef de meute.

Ca y est, je ne tiens plus en place il faut que je m’étire, baille un grand coup et me dégourdisse les quatre pates. Mmmmmh je n’ai jamais rien connu de meilleur au monde que de s’étirer pate après pate.

Son sommeil commence à se faire long, il me tarde qu’il ouvre les yeux et que l’on parte pour notre promenade matinale. Mon maître me gâte, ce matin il me traitera comme un roi, comme toujours. Caresses, gratouilles sur le ventre et derrière les oreilles, promenade, petit déjeuner et grand air. Une vie rêvée pour un chien.

A cette idée ma queue s’emballe toute seule, parfois je me dis qu’elle est dotée d’une vie propre tellement je ne la maitrise pas. Tant pis, il ne se réveille pas je vais le tirer de son sommeil moi-même. Je m’en vais fouiller sous le carton qui nous sert d’abris l’hiver en quête de son cou pour y coller ma truffe glacée, la méthode a fait ses preuves bon nombre de fois ! Il pestera mais j’aurais déjà droit aux premières caresses de la journée.

Je n’ai jamais rien connu de meilleur au monde que la confiance et l’amour de mon maître, il est vraiment le meilleur qu’un chien puisse avoir.

Steuf !
25/02/2009, 15h38
Enfin tu le postes ! :clap:

J'aime beaucoup ce texte, il est simplement beau.

Hilarion
25/02/2009, 15h51
Vraiment adorable, tout en délicatesse et simplicité, et la fin est trés touchante. :clap:

Thoor
25/02/2009, 16h51
Excellent texte.
Captivant de bout en bout.

grogramane
25/02/2009, 16h53
bravo!
+1 avec halnawulf

ça y est j'y vais de ma petite larme maintenant

Althéa
25/02/2009, 17h46
:merci::merci::merci:

Merci beaucoup les aminches !

Edit : Et merci pour la ptite correc, c'est sympa !

HiPs!
25/02/2009, 18h55
Comme je ne pouvais rivaliser avec autant de poésie et de lyrisme, mesdames, j'ai pris un chemin de travers...
Dans l'anthropomorphisme toujours, mais avec des grossièretés. Pas pu m'en empêcher.




— Mais…mais, c’est qu’on se gèle férocement les couilles !
— Plains toi, va…
—De quoi ?
— Je dis juste : bienheureux celui qui peut encore sentir le froid lui racornir les couiiiilles.
—Arrête de miauler en fin de phrase. C’est chiant. Ben ouais, mais ne t’en prends qu’à toi. Fallait pas hurler toute la journée et toute la nuit aussi fort qu’une portée de triplés qui font leur trente-deux dents d’un coup, aussi. J’en ai encore froid dans le dos de tes miaulements abominables. Fallait pas non plus venir te frotter sur tous les trucs verticaux, mes papattes comprises, en pointant ta rondelle suppliante dans l’espoir qu’on mette fin à tes supplices hormonaux. Tu ne te rappelles pas ? Je crois qu’il a pris des films le grand con…
— Je vais te les faire sauter d’un coup de griffes, tes roubignoles, moi, tu vas voir. Avec ton mètre dix au garrot de dogue allemand, tu vas vite t’habituer à ce qu’on t’appelle « la Grande Zora ». Et peut-être même que le patron t’enfilera un porte-jarretelles pour rigoler un soir que l’alcool lui prendra à ce con qui oublie de mettre le chauffage et de nous filer à manger avant de partir en weekend avec sa morue, ce con ! Ce con ! Miaoooouh ! et je t’emmerde.

A cet instant du récit, il faut vous préciser que j’étais planqué derrière une des aérations. Normalement, cette salope de chat ne pouvait pas me sentir. Le clebs, lui, je l’aimais bien. Il était, comment vous dire ? Con comme un chien, quoi. La bonne pâte dans toute sa splendeur. Parfois, il laissait des morceaux de bouffe traîner. Pour peu que cet abruti de greffier n’eût pas fini ses 18 heures de sommeil quotidien, j’avais le champ libre. Non, mais, regardez-le. Voilà qu’il se frotte au chien maintenant, lui quémande un peu de chaleur canine, un ventre chaud contre lequel il pourrait se lover… Hé ! moi aussi, j’ai froid et je ne fais pas ma roulure de caniveau pour autant ! Brrr, c’est vrai qu’il fait froid. Je me souviens que, lorsqu’il revient d’ailleurs, l’humain pousse un truc quelque part ici, et après, il fait chaud. Mais quoi et où ? J’en ai plus la moindre idée. Oh, hé, je ne suis qu’une souris. À part trouver de la bouffe et aller féconder une copine, j’ai pas vraiment une cervelle assez grosse pour les futilités, vous savez…

— Faut qu’on se replie dans la chambre, grand.
— J’y ai déjà pensé. La porte est fermée, je te rappelle.
— Ouais, mais toi, mon grand, t’es…grand. Très grand même. La poignée, tu l’atteins à l’aise. Je t’ai déjà vu faire.
— Je n’ai pas dit que je ne savais pas le faire. Mais, je ne crois pas que j’ai le droit. Si elle est fermée, c’est pour pas qu’on y aille, non ?
— Arrête de réfléchir, ça ne te réussit pas. Parce que, excuse moi, mais on n’est plus trop dans l’entente cordiale humano-canine, là, dans la dévotion absolue au maaaaître vénéré et tout le tintouin. C’est une question de vie ou de mort. On va mourir, le chien. Si si ! Et tu crois qu’il va être heureux le grand con de retrouver deux cadavres chez lui à son retour? Ses deux « poupougnettes » adorées ? dont l’une à moitié dévorée. Oui, parce que, je te préviens, les chats c’est super résistant. J’ai toutes les chances de mourir après toi. Et, il n’est pas exclu que mon dernier plaisir soit de te bouffer les couilles... Allez, ouvre-mo…ouvre-nous cette satanée porte !

Malgré toute ma haine pour cette raclure de chat, je trouvais que le repli dans la chambre était une excellente idée. Ça me permettrait de sortir de cette cuisine glaciale et d’explorer le salon. Me tirer d’ici n’était pas possible. J’avais des querelles de voisinage avec les compagnons de la plupart des femelles de ce lotissement. Et avec quelques pères de famille aussi. Des allégations en partie fausses mais vous savez comment file la rumeur populaire. Entre souris, ça n’est pas toujours rose.

— Si tu ouvres la porte, je te fais la toilette des oreilles. De fond en comble.
— En ronronnant ?
— Oui, si tu veux.
— J’aime bien quand tu ronronnes. Nooon, non, je peux pas faire ça. C’est pas autorisé par le maître.
— Réfléchis encore un peu, le temps que le froid nous engourdisse totalement, t’as raison. Je vais faire un tour dans ma caisse, tiens, tu me fais trop feuler.

Bon, la fin de l’histoire, j’imagine que c’est ce que vous voulez, c’est que tout finit très bien. Devant les miauleries incessantes du chat, le chien a finalement ouvert la porte. Les deux se sont réfugiés sous la couette et moi j’ai trouvé un nid douillet en haut de la grande commode.

Ou alors, bon, peut-être que ce n’est pas du tout ça qui est arrivé. Peut-être que c’est ce froid mordant et pénétrant qui m’engourdit tellement, et de plus en plus fort, que mon petit cerveau de petite souris ne marche plus normalement et qu’il se met à penser à des futilités. À des trucs qui n’existent pas. Ça ne m’était jamais arrivé avant. Hé, y a un début à tout !

Althéa
02/03/2009, 14h34
Comme je ne pouvais rivaliser avec autant de poésie et de lyrisme, mesdames, j'ai pris un chemin de travers...
Dans l'anthropomorphisme toujours, mais avec des grossièretés. Pas pu m'en empêcher.

:D Génial :clap:
Franchement j'adore !
Alors perso je préfère la version dans laquelle Le chat bouffe le chien, mais celle des 2 sous la couette est malheureusement plus plausible. Et quand le maitre rentre il les retrouve faisant semblant de rien sagement dans la cuisine froide... le lit puant et tout défait :D Disons que j'ai cette version là à la maison quoi
Bon et faut me dire ou on trouve des cleb comme le tien là qui sait ce qui est interdit et qui s'exécuteça laisse rêveur... :gni:

Bref, bien amusant y'a pas à dire :merci:

grogramane
02/03/2009, 15h32
Toby-Chien et Kiki-la-Doucette heu...le-doux
version HIPs:clap:

Black Cat
02/03/2009, 17h37
Ce récit Hipsien me fait penser à ce conte de Noel:


Couillu l'caribou dans l'grand nord ...

Il était une fois dans le grand nord canadien où règne un froid polaire, un grand caribou nommé couillu qui avait les profitroles qui trainaient dans la glace. L'était donc bien gêné par c't'affaire là et bramait son désespoir dans la forêt, seul comme un gland, avec ses burnes gercées. Noël approchait, les animaux hibernaient, c'était le grand silence de l'hiver et Couillu l'caribou pris son courage à 4 pattes et à 2 couilles pour s'en aller au marché de Nowel pour faire ses courses de Nowel; c'est normal c'était Nowel. En chemin il croisa une belle M'dame caribou et qui, impressionnée par son paquet lui dit: "Laisse pas ca trainer tu va prendre un rhume de cerveau; met tous ca au chaud dans ma babasse et fais moi donc un beau p'tit". Ainsi fut dit ainsi fut fait. Le caribou bien membru s'activa de la biroute dans la cariboute et quelques mois plus tard M'dame caribou se retrouvait avec un guignol dans la tuyauterie; et nacquit Petit Couillu qui comme son père, avait été doté de 2 énormes et belles baloches. C'etait bien le fun et comme c'était c'te période là tout le monde décida de prendre le p'tit pour l'emmener dans un endroit donc bien joli avec ben des beaux animaux, la maison du Père Nowel. . . Ils surent qu'ils étaient arrivé à destination lorsqu'ils virent des lutins avec des ptites têtes et des grosses zizouilles en train de se sucer la bûche. Le Père Nowel qui venait de passer dans la cheminée de la Mère Nowel. . . parce qu'elle tirait bien. . . demanda au quadrupède fortement testiculé: "Que voudrais-tu pour ton Nowel mon p'tit ?" et Couillu répondit: "J'voudrais donc ben un p'tit frère pour jouer aux boules avec moi. . ." Mais dans la vie on a pas toujours se qu'on veut. . . Ainsi toi mon p'tit René Charles tu me demandera un p'tit fère mais ta maman pourra pas te le donner; il est arrivé un grand malheur dans notre famille, on va t'expliquer. Comme tu le sais, on a gardé un peu de semance de ton papa, René, au friseur dans le bac à glace, pour faire un autre enfant. Seulement le soir de ta naissance on était don ben contents qu'on a voulu arroser ça; on s'est servi un whisky avec des glaçons. . . L'a bu ton p'tit frère !!!!Laurent Gerra

:D:D:D:D:D:D:D:D:D:D

Thoor
05/03/2009, 13h43
@hips

Quel texte, quel talent. L'ambiance est bien installée, les dialogue savoureux. Un perfec.









PS: une surcharge de travail me tien éloignée de mon brouilln de récit, mais promis juré, il arrive bientôt

Althéa
05/03/2009, 14h03
PS: une surcharge de travail me tien éloignée de mon brouilln de récit, mais promis juré, il arrive bientôt

Cool !

Thoor
16/03/2009, 08h26
LE JEU

La télé est allumée depuis déjà une demi heure. Je passe le temps en jouant de la télécommande, mais rien n’a faire, les minutes me semble être des heures. J’attends. « Survivants » ne commence que dans quinze minutes. C’est long. Pourvu qu’il débute par le village Nord…… Je trépigne d’impatience. Je tente de me caler dans ce canapé trop grand. Allons bon, une page de pub maintenant. Je zappe. J’ai froid et pourtant l’appartement est chauffé normalement. C’est l’absence…Quatorze minutes. Et cela sans compter avec le résumé des semaines passées. Je me lève pour faire les cent pas dans le salon, aux murs les photos de Sarah me sourient tendrement. Enfin ! Ca débute.

« Survivants », Le jeu le plus regardé au monde. Une téléréalité qui écrase toutes les autres émissions par son envergure. Un jeu de rôle géant aux moyens financiers énormes. Le générique débute, une espèce de mélange techno-Métal sur des images de guerre qui finissent sur l’inévitable photo du champignon atomique. Le pitch est dit par une voix masculine et inquiétante à souhait: « La guerre, totale, atomique, celle qui ne laisse rien de notre civilisation est peu être prévu pour demain. Comment les survivant pourront ils se débrouillés dans un monde hostile, sans repères, et sans l’aide précieuse de nos technologies ? Qui a en lui les gènes pour être un survivant ? Qui a eût la chance d’être au bon endroit au bon moment ? Ce sont ces réponses que va vous donner « Survivants ». Une zone de jeu de plusieurs milliers d’hectares, trois cent candidats, Une reconstitution des conditions de vie dans l’après guerre atomique. Des intervenants qui vont bouleverser la vie de nos candidats. Trois cent jours de lutte. Qui sera l’ultime Survivant. »
Sur l’écran défile les images des deux villages. En premier Métropole, qui est censé regrouper les survivants d’une grande métropole. Beaucoup de ruines, de dangers dus aux bandes rivales et à la difficulté de trouver des produits frais. Le deuxième est un petit village de montagne. Relativement épargné par la guerre, on y lutte contre les bêtes sauvages et on y manque cruellement de soins, l’hiver va être rude.
Le guignol qui sert de présentateur fait son speech hebdomadaire, il présente les intervenants de la deuxième partie de soirée qui s’acharnera à vouloir démontrer que le comportement agressif, antisocial ou simplement mesquin des candidats n’est que l’expression de la peur que ces derniers éprouvent.
Je m’en fout et contrefout. Je veux voir ma femme.

Elle est à Villegia, le village de la montagne. Jusque là elle s’est bien débrouillée, gagnant même du prestige auprès du groupe grâce à ses connaissances des plantes. Mais la semaine dernière, la chute. L’épreuve était trop physique pour elle et elle est devenue ‘Eliminable’. Le vote par téléphone a pu la sauver. Je n’ose pas pensée à ma prochaine facture télécom. Elle est sauvée certes, mais pour combien de temps.
La télé diffuse maintenant les images de la semaine. Je découvre la joie des métroploliens qui découvre un magasin quasi intact, leur lutte contre une bande rivale et leurs déceptions lorsqu’il perde l’épreuve. Je bous. Quand vont-ils parler de …..
Ca y est. Plan large sur Villegia. Toute la population se trouve sur la place. On y retrouve une trentaine de personnes de tous ages. Ils fixent une espèce de scène qui a été monté de puis la semaine dernière. J’ai un frisson. Cela ressemble beaucoup trop à un échafaud à mon goût. Il y a un orateur. Il fait de grands moulinés de ses bras malingres. Il a une tête de prédicateur fou. D’ailleurs son sermon n’est qu’un prêche contre les anciens, leur folie destructrice et une exaltation au retour des vraies valeurs.
L’acteur en fait des tonnes. Il affirme que si le village a perdu des points face à sa rivale Métropole c’est entièrement de la faute à Sarah. Ma femme. Elle doit selon lui être chassée. Le chef, Kevin je crois, s’avance
_ Prêcheur, je refuse de chasser l’une des nôtres. Sarah ne vole pas sa place ici, ses connaissances nous sont utiles.
Lui aussi donne dans le granguignolesque aujourd’hui, d’habitude c’est plutôt « moi dit, moi cogne ».
Gros plan sur Sarah. Elle est assise par terre. Ces salauds lui ont attachés les mains. Sa courte chevelure brune ébouriffée masque ses beaux yeux noisette. Qu’elle me semble fragile. Je veux la serrer dans mes bras. Elle me manque. Mais il nous faut tenir, rester séparés le plus longtemps possible. Si elle gagne………….
J’ai perdu le fil du débat entre le prêcheur et Kevin. Les Intervenants sont un peu désorientés. Les candidats ne sont pas sensés contrer leurs décisions. La discussion est animée. Le vieux fou ne se sent plus, il hurle.
_ Si tu veux la garder c’est d’accord, mais alors tu te maris avec elle !




Il se cache. Tantôt plié en deux, avançant à pas de loup, tantôt rampant sous les buissons bas. Malgré ses trois paires de chaussettes, ses gants et ses multiples couches de vêtements il grelotte de froid. D’un geste machinal il gratte sa barbe tout en observant les sentinelles devant lui. De pauvres bougres sous-alimentés qui font les cent pas sur le sol gelé. Ils tapent des pieds, soufflent dans leurs mains, ils sont peu attentifs à leurs rôles de gardes.
Lui est très éveillé au contraire. Ses yeux scrutent les ténèbres de la nuit tombante. Il respire lentement entre ses dents pour ne pas trahir sa présence par une condensation malvenue. Dans son poing le revoler est glacé.
Les sentinelles lui tournent le dos. Une détente, deux coups ajustés avec la crosse de son arme, les guetteurs gisent sur le sol. En prenant un maximum de précautions, il attache ses victimes et les dissimule sous les buis.
La nuit est tombée. Le village en contrebas s’éclaire. Les habitant n’ont pas mis longtemps à comprendre que d’allumer des flambeaux dans les rue éloignait les loups et autres nuisibles des montagnes. Cela ne le dérange pas. Trop de zone d’ombre persistent. De plus les villageois ne sont pas méfiants, confiant leur destin à des gardes incompétents.
Les cachettes sont nombreuses, à minuit il est rendu devant la porte de son objectif. Le vent siffle dans les ruelles enneigées. Il ne sent plus ses extrémités.
Le temps joue contre lui. Une nuit dehors avec des températures aussi basses et c’est la mort assurée.
La maison semble repliée sur elle-même. Les volets en bois sont fermés depuis longtemps, la cheminée crachote la fumée blanche et irritante d’un feu de bois trop vert. A l’intérieure de nombreuses personnes parlent fort. Des éclats de voix brisent le silence de la nuit, sans qu’il puissent déterminer si la conversation et joyeuse ou violente. Après avoir patiemment fait le tour de l’édifice, il s’approche de la porte qui donne vraisemblablement sur le cellier. Enfin son objectif est a porté de main.
La serrure ne résiste pas à sa poussée, et pendant de longues minutes il n’ose pas bouger. Tentant de percevoir des signes que son forfait était découvert. La lune éclaire la pièce grâce à l’oculus de la porte qu’il vient de fracturer.
Le cellier est encombré de mobiliers usagés, les rayonnages d’étagère qui courent le long des murs sont vides. Un rayon de lumière dessine une porte en face de lui. Il décide de patienter ici.

Le temps s’étire. Une douce somnolence le gagne peu à peu malgré le froid de plus en plus mordant qui règne dans la petite pièce. La soirée se termine a coté. Bientôt il devine la présence de seulement deux ou trois personnes. Ses victimes sont a portées de mains. Ses genoux craquent lugubrement lorsqu’il se lève. Quelques mouvements amples lui rendent sa souplesse, il sort le revolver de sa poche. Son heure est venue. Silencieusement il s’approche de la porte. Une main tremblante fait jouer la poignée. Il entrouvre la porte lentement. Une cuisine plongée dans une demi pénombre s’offre à sa vue. Il y pénètre furtivement, l’oreille au aguets. Sans bruits il parvient à l’entrée du séjour. Quelques meubles rustiques, une pendule comtoise au mur et l’inévitable cheminée définisse une pièce classique mais accueillante. Les occupants des lieux sont partis se coucher.
Un escalier en chêne permet de monter à l’étage, et alors qu’il s’y dirige un grondement se fait entendre dans la pièce.
L’homme se retourne pour faire face au chien qui lui saute dessus. A peine a-t-il le temps de lancer son bras dans la gueule du fauve que déjà celui-ci le renverse.
C’est un chien-loup bien nourri, qui le tient au sol, lui déchirant la manche de son anorak de sa puissante mâchoire. L’intrus remercie en une pensée aussi fugace qu’incongru, le froid qui lui fait porter autant de couches de vêtements. Il prend son arme de sa main valide, applique le canon contre la tête de la bête.

Dans le village d’autres chiens se mettent à hurler en entendant le coup de feu. Les participant de « Survivants » on à peine le temps de se réveiller que deux autres détonations se font entendre.


Je me réveille brusquement. Quel affreux cauchemar. J’ai mal partout, particulièrement à mon bras droit. Je me redresse brusquement, réalisant à la fois où je suis et se qui c’est passé hier soir. Une chape de plomb me tombe dessus, je pleure. Ma vie est brisée, ma femme perdue. Le froid glacial de ce matin d’hivers me gèle jusqu'à l’os. Je ne le sens qu’a peine. Seul le pistolet est encore chaud dans ma main.


Voila, voila :p

Thoor
26/03/2009, 08h32
:spidey: Ben y'a pas foule par ici.

Allez allez, soyez pas timide, montrer nous vos textes .....

HiPs!
26/03/2009, 11h18
Oh, Thoor, J'avais point vu ta participation. sorry.

Je ne dois pas être bien réveillé mais je me suis un peu perdu dans ton histoire, c'est con. je ne sais pas, il me semble qu'il manque une articulation entre les deux principaux paragraphes. Et à la fin, je m'y perds dans ce qui relève du cauchemar exactement dans ton texte. Mais bon, il est vrai que j'ai particulièrement la tête dans la rillette. Pour un jeudi.

Mais sinon, oui, c'est mort ici. Et je crois qu'on peut officiellement annoncer le zappage du défi de mars...

Thoor
26/03/2009, 11h22
J'assume le coté confu/cauchemar, en fait cette histoire m'est venu d'un rêve on j'étais le mari:D

Pour le défis de Mars.....c'est dommage c'est en court pour moi

HiPs!
26/03/2009, 11h27
C'est vrai? Sur le thème de la dernière tournée d'un chanteur? Ah, ben je vais m'y mettre aussi alors. Après tout, on est bien en comité restreint non ? et pis on s'en fout des autres, là les halnawulf, les grogra, althéa et consort ils sentent trop mauvais et en plus ils sont pas beaux et je crois qu'ils grugent le fisc et qu'ils mangent des petits enfants et je me suis laissé dire qu'il s'en trouvait aussi pour voter à gauche, si si, alors tu vois c'est pas une grosse perte.:gni:

Steuf !
26/03/2009, 11h31
Bon, j'ai imprimé vos textes, je les lis pendant la pause, et je vous fait un topo cet après-midi...

Hilarion
26/03/2009, 13h55
C'est vrai? Sur le thème de la dernière tournée d'un chanteur? Ah, ben je vais m'y mettre aussi alors. Après tout, on est bien en comité restreint non ? et pis on s'en fout des autres, là les halnawulf, les grogra, althéa et consort ils sentent trop mauvais et en plus ils sont pas beaux et je crois qu'ils grugent le fisc et qu'ils mangent des petits enfants et je me suis laissé dire qu'il s'en trouvait aussi pour voter à gauche, si si, alors tu vois c'est pas une grosse perte.:gni:

Mais euh!!!!!!!!!!

C'est pas beau de se moquer des handicapés de la page blanche! Sérieux... impossible d'écrire une ligne depuis 3 mois!

Pourtant, je cherche, je réfléchis, mais rien!:'(

Un meurtre, un poème, du froid, des animaux, un dernier concert... rien ne m'inspire! :(

Althéa
26/03/2009, 14h26
C'est vrai? Sur le thème de la dernière tournée d'un chanteur? Ah, ben je vais m'y mettre aussi alors. Après tout, on est bien en comité restreint non ? et pis on s'en fout des autres, là les halnawulf, les grogra, althéa et consort ils sentent trop mauvais et en plus ils sont pas beaux et je crois qu'ils grugent le fisc et qu'ils mangent des petits enfants et je me suis laissé dire qu'il s'en trouvait aussi pour voter à gauche, si si, alors tu vois c'est pas une grosse perte.:gni:
Rhalala ces pourritures de gauchistes c'est vrai y'en a partout ! :D

Bon ben définitivement moi aussi j'ai la tête dans le :mad: Et d'une j'avais pas vu ton texte Thoor, avec toute mes excuses, et de deux je n'avais pas non plus vu le défis de mars... :pfff:
Je disais justement a Steuf que c'était étonnant qu'on en ai pas parlé encore...

Et comme je devait partir en formation a Paris et que le gynéco m'a trouvé une belle excuse pour l'éviter, j'vais m'y mettre on ne zappe pas siouplé je découvre à peine le sujet.

Bref pour en revenir au sujet principal, ton texte Thoor, je vais faire simple en te disant : tout comme Hips!
Le texte est très interessant, mais j'avoue avoir été un peu perdue arrivée à la fin du texte en fait. :/
Sinon le style est nikel et on se laisse porter par l'histoire tout le long, toujours aussi agréable de te lire.

Steuf !
27/03/2009, 13h54
Avec 24 heures de retard par rapport à ma promesse, j'ai enfin lu les textes de Hips! Grogra et Thoor :

Grogra : La suite des zombies au moyen-âge, si je ne me trompe... C'est fluide, il y a un bonne ambiance. Mon seul soucis c'est la fin un peu en queue de poisson. Tu poses un problème dans le présent, tu fais un flashback pour qu'on sâche pourquoi on en est là, mais il manque un retour au présent pour résoudre le problème de départ, non ? Hormi cela, j'attend la suite :clap:

Hips! : J'ai beaucoup aimé. Les dialogues sont truculents (j'ai pensé à Maurice et Patapon), et la fin qui n'en est pas vraiment une est rigolotte. :clap:

Thoor : Alors la première partie est super bien décrite, j'étais à fond dedans, mais j'ai eu du mal à la recouper avec la seconde (qui etait très bien écrite aussi). Sinon, toujours aussi bon pour te plonger dans une ambiance rapidement ! :clap: