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Voir la version complète : Les Inédits DC : Last Days of the Justice Society


Niglo
18/10/2006, 13h46
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Last Days of the Justice Society of America Special #1
Juillet 1986

Last Days of the Justice Society of America (66 pages)

Scénario : Roy Thomas.
Dessin : David Ross.
Encrage : Mike Gustovich.

Non traduit.

Résumé :

Le soir du 12 avril 1945, dans un Berlin en flammes, Albert Speer se rend dans le bunker d’Adolph Hitler. Celui-ci le reçoit en lui annonçant la mort de Franklin Roosevelt, le président américain. Hitler y voit le signe que la roue est sur le point de tourner, comme l’avait prédit son horoscope douze ans plus tôt. Speer n’est visiblement pas convaincu par les certitudes du Führer. Il ignore que ce dernier a préparé un plan de la dernière chance qui, s’il ne lui permet pas de remporter la guerre, causera la fin de l’humanité.

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Aujourd’hui : les membres de la Justice Society sont réunis pour enterrer deux de leurs anciens membres, disparus durant la Crise : Robin et Huntress (Helena Wayne, la fille de Batman et Catwoman de Terre-2). L’équipe a décidé de se séparer définitivement. Hormis ses plus jeunes membres, Star-Spangled Kid et Power Girl, le reste de l’équipe s’apprête à prendre sa retraite. Alors que Hawkman est sûr le point d’annoncer officiellement la dissolution de l’équipe, un cri retentit, et le Spectre, particulièrement mal en point, apparaît.

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Le Spectre s’effondre dans les bras du Dr Fate. Puis ses doigts entrent en contact avec le casque de ce dernier, qui est aussitôt pris de convulsions. Le Spectre disparaît alors dans un éclair. Dr. Fate retrouve rapidement ses esprits, et annonce à ses compagnons que le Spectre l’a informé d’une menace qui plane sur l’univers entier. Il va alors faire voir aux membres de la Justice Society une scène qui s’est déroulée quarante ans plus tôt.

15 avril 1945 : Tous les membres de la Justice Society se recueillent autour du cercueil de Franklin Roosevelt, lorsque le ciel semble s’ouvrir en deux, dévoilant au-delà un autre univers. Tous les héros capables de voler se ruent dans l’ouverture, mais sont rejetés comme de vulgaires fétus de paille. Le vice-président Truman, successeur de Roosevelt, arrive peu après, et annonce que le phénomène a lieu partout sur la planète. Le Spectre parvient à localiser l’origine du phénomène : Berlin.

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Les héros partent aussitôt, mais les plus puissants d’entre eux ne peuvent atteindre Berlin, stoppés par le sortilège lancé par Hitler au début de la guerre grâce à la lance du destin qu’il détient. Un groupe d’une dizaine de héros peut entrer dans Berlin : Batman, Flash, Starman, Dr. Midnite, Wildcat, Sandman, Atom, Mr. Terrific, Hawkman et Hourman. Dès leur arrivée en ville, ils sont repérés par l’armée allemande, et Starman est abattu par des tireurs embusqués. Puis c’est au tour de Flash, tué par un gamin de douze ans en uniforme.

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A l’approche du bunker où se trouve Hitler, Mr. Terrific et the Atom tombent à leur tour sous les balles allemandes. En avalant une de ses pilules, Hourman parvient à arracher la porte d’entrée du bunker… avant d’être tué d’une rafale de mitrailleuse. Dehors, l’enfer se déclenche et une pluie de feu s’abat sur la ville – et sur le reste du monde. A l’intérieur, Batman, Hawkman et Wildcat arrivent jusqu’à l’endroit où se trouve Hitler. Mais il est trop tard : grâce à la lance du destin, il a pu lancer le sortilège qui va détruire la planète entière.

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Aujourd’hui : les membres de la Justice Society sont choqués par la vision à laquelle ils ont assisté via Dr. Fate. Si le monde a été détruit en 1945, comment se fait-il qu’ils existent toujours ? La réponse se trouve au-dessus d’eux : une brèche similaire à celle qu’ils ont vu en 1945 apparaît dans les cieux, menaçant désormais leur époque. Dr. Fate utilise alors un sortilège pour conduire tout le monde dans le passé. En route, il leur explique que le Spectre est à l’origine de cette anomalie temporelle, et qu’il est nécessaire pour eux de rectifier le passé afin de sauver leur présent.

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La Justice Society apparaît au dessus de Berlin, au moment où Adolph Hitler, utilisant la lance du destin, lance son incantation. Toute l’équipe passe à travers la brèche ainsi créée, et arrive dans un monde qu’il reconnaissent rapidement grâce aux nombreuses légendes qui lui ont été consacrées : Asgard. Et l’arrivée de Loki, Surtur, Fenrir et le serpent Midgard leur confirme qu’ils sont sur le point d’assister au Ragnarok, le crépuscule des dieux. Selon Dr. Fate, une victoire de Loki et ses compagnons signerait à coup sûr la destruction de l’humanité. Afin de pouvoir les affronter, Dr. Fate va fusionner les corps de ses compagnons avec ceux des dieux d’Asgard. Ainsi Starman devient-il Heimdall, Green Lantern prend la place de Thor, Hawkman celle d’Odin, etc. Dr. Fate reste en retrait de la bataille qui se prépare, gardant à ses côtés Star-Spangled Kid et Power Girl.

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La bataille débute mal pour les héros : Flash, uni au dieu Frey, s’attaque à Surtur, mais celui-ci l’abat de son épée de feu. Choqués, ses compagnons redoublent d’efforts. Wildcat/Tyr abat de sa masse Garm, le chien-loup. Starman/Heimdall parvient à décapiter Loki, mais meurt lorsque les cheveux de ce dernier, taillés en corne, viennent se planter dans son dos ! Johnny Thunder est tué par le serpent Midgard, mais sera vengé par Green Lantern/Thor.

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Pendant que la bataille se poursuit sur Asgard, sur Terre les jours passent, et Hitler constate que l’apocalypse tant attendu tarde à se déclencher. De leur côté, d’autres héros tombent sous les coups des dieux : Hawkman et Hawkgirl sont victimes du loup Fenrir. Cependant la victoire est proche. Seul reste désormais face à eux Surtur, le géant de feu. C’est le moment que choisit Dr. Fate pour utiliser ses pouvoirs, et rendre vie à tous les membres de la Justice Society tombés au combat. Ensemble, ils parviennent enfin à faire chuter leur ennemi. Star-Spangled Kid et Power Girl insistent pour prendre part eux aussi au combat. Mais sous leurs yeux, tout repart à zéro, la situation revient à ses débuts. Il s’agit d’une bataille sans fin, que la Justice Society devra mener jusqu’à la fin des temps pour éviter que les dieux nordiques ne détruisent la Terre. Après leur avoir révélé le sort qui attend leurs compagnons, Dr. Fate renvoie Star-Spangled Kid et Power Girl sur Terre. Lui a décidé de rester pour assister le reste de l’équipe. Mais le Spectre apparaît alors et prend sa place. Dr. Fate n’a pas le temps de protester qu’il a rejoint Star-Spangled Kid et Power Girl dans le présent. Ils sont accueillis par les membres d’Infinity Inc. qu’ils informent du sacrifice accompli par la Justice Society.

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Commentaires :

Dans un long texte accompagnant cette histoire, Roy Thomas explique qu’il s’agit d’une histoire qu’il ne voulait pas écrire. Et encore moins voir écrire par quelqu’un d’autre. Il s’agit en effet ici de mettre un point final à l’histoire de personnages apparus presque un demi-siècle plus tôt.

On comprend ses réticences, mais on comprend également ce qui a poussé DC à publier une telle histoire. Après Crisis on Infinite Earths, la Justice Society apparaît comme un anachronisme plutôt embarrassant. Une grande partie de son histoire et de ses membres ayant été effacée de la continuité, que faire de cette bande de vieux héros ? Roy Thomas a choisi l’option la plus noble : en faire des héros mythiques et, en les arrachant à leur époque, intemporels.

Le scénariste va tout au long de son récit jouer sur nos attentes quant au destin final de ses héros, s’amusant à les tuer à plusieurs reprises. Mais la solution finale qu’il a choisi est de loin plus intéressante. Et permettra évidemment quelques années plus tard (lors du crossover Armageddon) de ramener tout ce petit monde dans l’univers DC.

La dernière partie du récit est une réécriture très réussie du Ragnarok des légendes nordiques. Roy Thomas se fait plaisir et offre un combat d’une grande inventivité.

Il convient enfin de saluer la prestation de Dave Ross, excellent de bout en bout. Ses planches sont un modèle d’efficacité, et son trait aura été rarement aussi précis qu’ici.

Au final, Last Days of the Justice Society est une belle réussite, et la plus belle manière de clore un demi-siècle d’histoire.