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Voir la version complète : Cerebus - Dave Sim & Gerhardt


Dirty Flichty
19/09/2006, 02h09
Après diverses recherches, j'ai pas trouvé de topic consacré à cette formidable et indescriptible série qu'est Cerebus (si je me gourre, flagellez-moi).

J'ai refermé le 16ème TPB il y a peu et ça risque d'être difficile pour moi d'en parler, en tout cas pour les derniers, il faut le temps que j'assimile la richesse de l'oeuvre dans mon petit cerveau avant de pouvoir en parler convenablement (si j'y arrive un jour).
Mais j'ai écrit de courtes critiques au fur et à mesure de ma lecture jusqu'à Reads, alors autant les placer ici. Je vais pas toutes les mettre d'un coup, enfin je verrai.

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Commençons par le début, c'est ce qui se fait généralement chez les gens banals et sans surprise.


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Cerebus TPB 1 (#1 - #25)


Malgré la technique grossière des premières histoires, la parodie du Conan le barbare de Robert E. Howard prend plutôt bien, en grande partie grâce au talent de conteur de Dave Sim. On suit donc les aventures de Cerebus l'oryctérope, mercenaire misanthrope plutôt malin et très bagarreur, qui voyage de ville en ville pour glaner un peu d'argent. Combat contre magicien, quête d'objet précieux, bataille épique, tous les poncifs du genre y passent sans qu'on s'ennuie même si ça n'a rien de franchement extraordinaire. Certains personnages importants pour la suite nous sont déjà introduits comme Elrod l'albinos, The Cockroach, Red Sophia ou encore Jaka. Mais dès le milieu de ce premier volume, il se passe un truc. On sent que Dave Sim veut sortir de ce carcan classique pour proposer quelque chose de plus personnel. L'arrivée de Cerebus à Palnu, story-arc en trois parties, lance le ton : le découpage commence à se faire plus élaboré, les dialogues prennent une grande place dans l'histoire, l'aspect politique pointe le bout de son nez et la psychologie des personnages devient de plus en plus développée.
Lord Julnius, maire de Palnu, est présenté comme un tyran par les villageois mais Dave Sim en fait un doux-dingue excentrique, alter-ego de Groucho Marx avec cigare aux lèvres et répliques cinglantes, qui malgré les apparences est loin d'être dupe. Et Cerebus se mettra à son service pour déjouer les plans d'anarchistes visant à le destituer de son trône. Ici, le dictateur est un bon bougre et les héros du peuple des fanatiques sans cervelle. N'ayant aucun principe en dehors de l'argent, Cerebus ne verra aucun problème à ensuite rejoindre une armée ennemie de Palnu pour mettre la ville à feu et à sang. Le perso principal diffère donc de ce qu'on a l'habitude de voir (enfin si on remet dans le contexte de l'époque) et joue beaucoup dans l'intérêt de la série qui est tout sauf manichéiste.
L'humour n'est pas en reste et occasionne parfois des ruptures de ton de bon aloi, comme dans le dernier arc du bouquin avec un Professeur Charles X. Claremont (ça me rappelle quelque chose) plutôt inquiétant dans sa volonté d'assouvir le monde avec sa créature démoniaque nommée Woman-Thing (again) qui va avoir affaire avec une autre créature nommée Swup-Thing (ter). Dit comme ça on est loin du fou rire digne d'un coussin péteur (moi j'adore) mais croyez-moi, ça vaut le détour. A vrai dire, l'humour passe avant tout par les personnages et les dialogues : Elrod l'albinos qui croit être le meilleur en tout, Lord Julius bien évidemment, Graus le barbare germain pas fût-fût.... Le contraste entre les situations graves et les individus qui progressent à l'intérieur donne alors lieu à quelque chose d'unique.
L'humour n'est jamais aussi puissant que lorsque qu'il est traité de façon sérieuse.


Entre le premier numéro et le 25, on passe de ça à ça (à peu de chose près) :http://img140.imageshack.us/img140/4056/01ayz0.jpg http://img129.imageshack.us/img129/899/01bci9.jpg

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Cerebus TPB 2 (#26 - #50)


En dehors du fait que les intentions de Dave Sim changent du tout au tout, j'appréhendais un peu tout le côté politique dont on m'avait parlé : "ouais ça va être ronflant, je vais rien comprendre, j'ai plus qu'à me servir du bouquin comme cale-porte (ou pour les interrogatoires de mon futur métier d'inspecteur des impôts)". Que nenni ! C'est juste passionnant de bout en bout !
Alors je suis certain d'être passé à côté de quelques trucs tellement c'est le bordel avec toutes ces malversations électorales, ces alliances économiques et ces manipulations à gogo. Mais pourtant, ça a beau ne pas être mon dada du tout (je préfère la belote), je me suis surpris à enfiler les 500 pages à vitesse grand V (pour vélociraptor). On pourrait croire que ça fait un peu beaucoup pour raconter la montée au pouvoir d'un nain gris, que ça doit être vachement décompressé, mais encore une fois on se trompe ! C'est incroyablement dense, bourré d'informations, de dialogues juteux, de personnages hauts en couleur aux accent à couper à la machette (ça a fait partie de mes plus grosses difficultés de compréhension d'ailleurs) et d'humour irrésistible parfaitement intégré au récit.

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Dans la partie qui précède l'élection, je voyais pas trop où Sim voulait en venir tellement le placement des pions se fait de manière naturelle, sans sur-explications qui auraient alourdi le propos. En cela, Astoria est un perso plutôt ambigû, accompagné du Cockroach qui se fait désormais appeler Moon Roach, en référence à Moon Knight, et enchaînant connerie sur connerie pour les yeux de la belle. S'ensuivent les élections avec les candidats (Cerebus contre le bouc de Lord Julius ! Un combat acharné et sans pitié) qui vont démarcher un à un les différents comtés pour obtenir des votes. Tout ça en dit long sur les diverses manoeuvres politiques et ça débouchera sur un suspense insoutenable et hilarant lors du décompte des voix avec le poids faible de la balance préparant tour à tour sa fuite à chaque annonce pour échapper au courroux de son adversaire.

La dernière partie relate les déboires de Cerebus une fois au pouvoir (oui bon, c'est lui qui a été élu, pas besoin de le cacher), et des déboires il y en a, ce qui va vite faire déchanter sa Seigneurie d'être devenu aussi puissant. Batailles économiques, idéologiques et guerrières, la vie de Premier Ministre c'est pas de tout repos. Un de mes passages préférés étant le colloque entre Cerebus, Lord Julius et son cousin sosie de Chico Marx (sa façon de parler étant super bien retranscrite, j'avais l'impression de mater un de leurs films) dont le but est de décider la façon de partager les terres. Toute cette partie étant au format à l'italienne, chose qui me gêne toujours parce que je trouve ça chiant à lire (je sais jamais dans quelle position me mettre, compatissez s'il-vous-plait) mais l'histoire étant plus que prenante, c'est vraiment accessoire. Et en plus c'est loin d'être gratuit, Sim utilise à bon escient ce format pour amener tout plein d'idées sympas.
Graphiquement, c'est fabuleux, Sim n'hésitant jamais à expérimenter, triturer ses cases, sa mise en page, sa narration, il ne cède jamais à la facilité (ou rarement) et à chaque fois ça fonctionne parce que ça rend la lecture très dynamique. C'est aussi pour toutes ces raisons que c'est agréable à lire. Car ça aussi c'est important : j'ai rarement été aussi ravi à la lecture d'une bande dessinée, mon enthousiasme grandissait au fur et à mesure que le récit avançait, et pourtant c'était pas gagné vu le sujet. Tout le long, j'avais l'impression de lire un truc gigantesque sans pouvoir expliquer pourquoi.
Je vais quand même me calmer un peu pour pas bouffer ça trop vite, ce serait dommage (mais j'ai déjà commandé les 4 suivants).

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Cerebus TPB 3 : Church and State I (#52 - #80)

Alors celui-ci, je me le suis enquillé les 600 pages dans la journée, comme un gros goinfre qui peut pas s'arrêter avant d'avoir léché toute l'assiette. Church and State est la première partie d'un énorme graphic novel de 1200 pages et quelques, une expérience à part entière moi je vous le dis.


Après un voyage en bateau plutôt pittoresque (le n°51, absent de ce TPB mais présent dans le Cerebus Zero, qui regroupe d'autres histoires de transition), on a donc un Cerebus à présent loin du tumulte des grandes métropoles qui tente d'écrire un livre sur son expérience de Premier Ministre, une sorte de guide qui pourrait s'appeler "Que faire et ne pas faire quand on est au pouvoir ?". Il est invité à rejoindre la masure d'une riche veuve dont il va s'éprendre, non sans être dérangé par la nouvelle personnalité du Roach : Wolveroach et son squelette en plomb (ben oui, pas d'adamantium à cette époque). De là il va reprendre son poste de ministre sous l'impulsion d'Adam Weisshaupt, président des United Feldwar States, manipulant le pauvre Cerebus à son gré, comme le faisait Astoria dans le volume précédent. Mais son plan tourne mal lorsque notre Aardvark est dédigné pour être le nouveau Pape de l'église de Tarim. Cerebus, se prenant pour le nouveau messie, menace la population d'une fin du monde imminente si jamais on ne lui donnait pas tout l'or disponible (ou comment dépouiller les pauvres de ce qu'ils n'ont déjà quasiment pas). Tout ça se termine sur un cliffhanger qui nous laisse en haleine, la langue pendante et la bave dégoulinante. Vivement la suite !

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On découvre ici un Cerebus à la fois plus touchant et plus dur, voire cruel. Touchant dès lors qu'il éprouve des sentiments envers une femme : que ce soit Michelle au début ou Jaka évidemment, son apparition dans l'histoire laissant une fois de plus la place au passage le plus intimiste et triste du bouquin (il en était de même dans High Society). Avec Sophia la Rouge c'est différent, son mariage s'est déroulé pendant une cuite et il n'a aucun sentiment pour elle (enfin il la harcèle pour faire l'amour quoi). Une sorte de défouloir pour lui.
Dur et cruel à plusieurs reprises, notamment lors de sa dernière confrontation avec Weisshaupt. j'avais pitié pour ce dernier et me surprenait à détester Cerebus. Encore une preuve que Sim cherche à creuser la psychologie de ses personnages. Jusque là, le nain gris à trompe était bougon, colérique, égoïste, passait ses humeurs sur tout le monde et n'importe qui mais tout ça sans aucune méchanceté. Il nous dévoile ici sa face sombre.
Malgré tout cet aspect noir, Church and State vol.1 est autant bourré d'humour que les deux premiers TPB. Que ce soit une fois de plus avec des personnages croqué à la perfection (le maladroit et gourmand Booba qui a l'ordre d'écrire tout ce que dit Cerebus au cas où celui-ci sortirait une phrase incroyable, la mère de Sophia qui ferait pisser dans son froc n'importe quel colosse sanguinaire) ou des gags atrocement hilarants (mon ventre s'en souvient encore, cf. Lord Julius et Duke Leonardi sortant successivement de trous dans le mur pour embêter Cerebus). Sim a vraiment un don au niveau du timing comique, de l'enchainement de cases qui tue.
Niveau narration, il se permet d'alterner petites historiettes de quelques pages avec différents points de vue, passages manuscrits (notes de journal, de livre....), ou encore séquences légendées à la façon des premières bandes dessinées ; à de longs passages muets succèdent un blabla éloquent et dense. Et tout fonctionne, c'en est désespérant. Du coup j'ai lu les 300 dernières pages d'un coup d'un seul tellement je me suis laissé emporté par l'histoire fertile en rebondissements.
J'ai honte, je vais ouvrir un cercle des Cerebusophiles Anonymes.


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Cerebus TPB 4 : Church and State II (#81 - #111)


Cerebus est déchu de son trône papal mais pas pour longtemps puisqu'après une escalade périlleuse (passage assez confus il faut bien l'avouer avec ce découpage tout en hauteur et la neige qui brouille les dessins, mais du coup l'impression d'urgence et de course effrénée est retranscrite à merveille), il va retrouver son poste à coup de canon. On rigole pas avec le Pape putain.
C'est vraiment à partir de là que le comics se fait volontiers plus ésotérique (l'Ascension, les rêves, tout ce qui évoque Tarim et Terim) et tendu (le face à face Cerebus/Astoria où notre bougon de service commet un acte assez surprenant). Un des passages que j'ai préféré est celui qui précède la fameuse Ascension vers Vanaheim : Cerebus saute par une fenêtre et durant une vingtaine de page, son action (qui est tout de même un des tournants de l'histoire) est figée afin d'être perçue par plusieurs points de vue pendant que la mise en page rotationne à 180°. Cerebus reste donc en l'air entouré des bris de vitre qui lui écorchent la peau pendant que Bear reste stoïque devant son feu, conscient qu'il arrive quelque chose d'extraordinaire, que Blakely est mort de peur devant cette colonne gigantesque qui commence à se détacher, etc...
Et ainsi commence la fameuse Ascension qui terminera sur la Lune pour un final vraiment étonnant évoquant aussi bien la naissance de l'univers que le premier pas de Neil Armstrong sur ce satellite terrestre.
Tout en étant assez proche des tomes précédents de par sa construction en chapitre, ses nombreux évènements, et son dessin (on notera cependant l'arrivée de Gerhardt pour les décors), Church and State II montre la voie que va emprunter la suite de l'histoire : plus posé, plus sobre mais toujours 100% Cerebus.

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Cerebus Zero contient les numéros 112 et 113, soit l'épilogue à Church State. 40 Pages quasi-muettes (quelques phylactères, pas très bavards, dans les 3 dernières pages) montrant un Cerebus fatigué par son périple sur la Lune et qui veut s'éloigner le plus loin possible des décombres résultants de l'invasion des Cirinistes.


Je vais m'arrêter là pour ce que je considère comme le premier bloc de la série (TPB 1 mis à part).

beldarien
19/09/2006, 02h57
alors la je dois dire que c une explication d'une longueur, ouch, il a pas dormis de la nuit pour ecrir tout ca.
j'en avait entendu parler, et j'ai du lire une ou deux choses dessus, mais la, ca m'a donner envie de prendre au moins le premier tome de cette serie
qui je dois dire, sans trop me tromper, que tu as adorer?

merci

gillesC
19/09/2006, 09h57
Moi, je dis que cet homme est courageux! :clap:

anteus
19/09/2006, 10h18
moi je dit que je ne vois aucun scan, est-ce normal?

Paulie Walnuts
19/09/2006, 11h51
un jour, un jour.

Dirty Flichty
19/09/2006, 12h23
moi je dit que je ne vois aucun scan, est-ce normal?
Ca doit venir de l'hébergeur (pix.nofrag.com).
Tu vois toujours rien ?

scarletneedle
19/09/2006, 13h42
Nope. Toujours pas d'image. :(

Virgule
19/09/2006, 13h59
marche pour moi.

Jack_Knight
19/09/2006, 14h01
Hmm l'auteur de la série a été tant décrié et l'oeuvre est tant réputée pour sa densité que j'en était arrivé à la placer dans la case des trucs incompréhensibles et limite niveau message.

Autant dire que ta prose m'a vrament donné envie de sortir de ces pré-jugés.

Bravo pour le taff de toute façon, manque plus que des images ;-)

gillesC
19/09/2006, 14h06
Niveau message, c'est simple :
Jusqu'au # 130-140, c'est gauchiste (niveau américain, hein), et ensuite divers droite (parfois extrême)... tout en étant toujours bien plus que cela. Un exemplos: sa relecture du premier testament le ferait excommunier ( ou lapider) par les 3 monothéismes.. :D

Dirty Flichty
19/09/2006, 15h34
Je continue donc ma petite route pépère vu que ça intéresse quelques personnes. :huhu:

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Cerebus TPB 5 : Jaka's Story (#114 - #136)


Comme l'évoque son titre, ce tome est centré sur Jaka et n'utilise Cerebus qu'en tant que personnage secondaire (il arrive même qu'on ne le voie pas du tout pendant un bon paquet de pages d'affilée). Deux histoires nous sont comptées en parallèle : L'enfance de Jaka jusqu'à ses 12 ans et sa vie dans un miniscule hameau avec Rick (son mari), Cerebus, un étrange patron de bar et Oscar, écrivain dandy (inspiré d'Oscar Wilde évidemment). La première est sous forme de vignette, une par page, accompagnée d'un plus ou moins long texte, comme un livre illustré et la seconde classique avec deux rangées de cases hautes et étroites donnant un rendu vraiment classieux. Ca plus le rythme posé, on dirait du James Ivory dis donc (le tome suivant étant encore "pire" à ce niveau). Les deux s'alternent et se répondent, tour à tour.
Une histoire vraiment calme, comme si le temps s'était arrêté, on se laisse bercer par les cases, l'atmosphère mélancolique, par les personnages et leurs frustrations (le barman/épicier est amoureux de Jaka et s'imagine des dialogues avec elle, en les répétant encore et encore dans sa tête de façon obsédante). Avec quelques lieux rapprochés, 5 personnages et une économie de dialogues, Sim parvient à nous envoûter comme jamais.
Arrivé aux 3/4 du bouquin, un évènement va tout chambouler et achever Jaka's Story de façon triste et amère. C'est véritablement la première fois depuis le début que l'humour est légèrement mis de côté, et ce changement de ton va perdurer assez longtemps (mais il n'est pas complètement oublié, pas d'inquiétude ! Cerebus sans humour ne serait plus Cerebus).

On a à nouveau deux numéros de transition (dispo dans Cerebus Zero également) mais aux intentions différentes. Ici, il s'agit plutôt d'une sorte d'entracte entre Jaka's Story et Melmoth, le tome suivant.
On y voit l'anarchie qui règne dans le palais de Lord Julius alors qu'il est parti en vacances, palais envahi par des dizaines de sosie du-dit Lord, tous affirmant être le vrai.
1) ça permet de mieux comprendre le passage avec Lord Julius en robe au milieu de Jaka's Story
2) une pause humoristique dans tout ce déballement de frustrations, tristesse et noirceur, ça fait du bien

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Cerebus TPB 6 : Melmoth (#139 - #150)

Sûrement le plus étrange de toute la série. Les suivants le sont également mais tout en restant "Cerebusiens", là on a une sorte de parenthèse dans l'univers d'Estarcion. Il y a bien évidemment Cerebus pour faire le lien mais sa passivité zombiesque en fait plus un élément décoratif qu'autre chose. A vrai dire, il passe la quasi intégralité du bouquin assis le regard dans le vide et une poupée à la main à la terrasse d'un hôtel, dont il a demandé à être client à vie après avoir payé le proprio avec une pièce d'or.
Melmoth est consacré aux derniers jours d'Oscar, c'est d'ailleurs assez confus à ce niveau. Le début du bouquin suit directement la fin du précédent, or on a ici un Oscar vieillissant et malade, loin de l'homme dynamique et enjoué de Jaka's Story. On peut penser qu'il s'agit d'une facétie de Sim pour relater la mort d'Oscar Wilde en intégrant un nouveau personnage ressemblant étrangement à un autre et portant le même nom.
Une fois encore, l'histoire se déroule dans un lieu très restreint : l'hôtel, la chambre d'Oscar et la portion de rue qui leur fait face. Et une fois encore nous avons des vignettes accompagnés d'un texte (des extraits de lettres notamment, correspondance réelle entre divers amis de Wilde), donnant un côté très solennel, et donc approprié, au bouquin.
J'ai vraiment été désarçonné avec Melmoth, c'est assez unique dans son genre et dépareille totalement avec les autres volumes, même si Jaka's Story s'éloignait déjà du ton initial. Ici, l'heure n'est pas à l'humour (en dehors du prologue avec la nouvelle forme du Roach : normalroach).
Le final, et "réveil" de Cerebus, fait revenir l'histoire dans le grand ensemble qui nous prenait à la gorge jusqu'alors pour nous laisser pantois sur un putain de cliffhanger (mais je m'en fous ! J'ai la suite !).
C'est, après réflexion, celui que j'ai le moins apprécié.

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A ce stade, la première moitié de la saga est achevée.

anteus
19/09/2006, 18h40
c'est bon je vois alléluïa!!! c'est un miracle mes frères, priez avec moi: "buzz est bon, buzz est bon..."

sim theury
19/09/2006, 21h16
Excellent boulot, je n'aurais jamais eu le couage de le faire.

Un autre taré a commencé à le faire sur Supo
http://www2.zonealta.net/~edmondt/forum/showthread.php?t=1246


Praise Tarim, Praise Dirty Flichty & Praise Apricot Brandy !

:clap:

Dirty Flichty
21/09/2006, 00h20
J'avais lu son texte, c'est dommage qu'il ait pas continué.
De mon côté, la dernière rasade.

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Cerebus TPB 7 : Mothers & Daughters part 1 - Flight (#151 - #162)


Introduction du quadriptyque Mothers and Daughters, Flight entame une nouvelle phase.
En gros, on a le premier volume qui peut être mis à part, puis High Society + Church and State, Jaka's Story + Melmoth (bien que différents dans ce qu'ils racontent, se ressemblent par leur ton) et donc Mothers and Daughters qui regroupe Flight, Women, Reads et Minds (ces trois derniers formant la phrase Women read minds, soit l'idée clé, centrale et principale de tout ceci).
A partir de là, je commence vraiment à être paumé. On a 50 évènements simultanés qui se déroulent sans aucune surexplication de la part de Sim (ce qui est tout à son honneur mais ne contribue pas tellement à ma compréhension globale) et qui, tout en faisant considérablement avancer la Grande Histoire (Suenteus Po, Cirin et les conséquences du cirinisme sur Estarcion...), donne l'impression de légèrement patiner. C'est vraiment la première fois depuis le tout début que j'ai ce sentiment et j'ai lu Flight de façon assez passive, sans aucune implication, tout en continuant quand même à jubiler devant les trouvailles graphiques et narratives ou certains dialogues.
Je pense que je vais attendre d'avoir fini le cycle avant d'en parler vraiment. Histoire d'avoir une vue d'ensemble de la chose et pourquoi pas les relire une fois tous les détails importants ancrés dans ma petite tête.

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Cerebus TPB 8 : Mothers & Daughters part 2 - Women (#163 - #174)

Hé ben voilà, il suffisait de lire la suite pour que ça aille mieux.
Tous les enchevêtrements d'intrigues du tome précédent trouvent leur conclusion ici dans un final MA-GIS-TRAL (attention, final du bouquin mais pas de l'histoire générale). Le genre de truc qui vous fait transpirer, augmenter la tension artérielle et la fréquence cardiaque et dévorer ça sans pouvoir s'arrêter. On comprend enfin où Dave Sim voulait en venir avec ce récit d'abord complexe dans Flight qui devient totalement limpide dans Women : amener 4 personnalités fortes de l'histoire à se confronter (et ça, c'est dans le suivant).
A savoir qu'entre le début de Flight et la fin de Women, il doit se passer 1 jour maximum, c'est vraiment très dense, tant d'un point de vue temporel que textuel. Women est parsemé de double-pages confrontant le discours Ciriniste de Cirin au discours Kevilliste d'Astoria histoire d'enrichir encore plus le background du monde d'Estarcion et de mieux comprendre ces deux mouvements pour la suite de l'histoire.
Le Roach apparait à nouveau sous plusieurs formes, d'abord le Punisheroach et sa mini-arbalète automatique à haute cadence de tir puis Swoon, pastiche du Sandman de Neil Gaiman. Ca ne dit rien sur la qualité du bouquin mais ça me fait plaisir de vous le signaler.

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Cerebus TPB 9 : Mothers & Daughters part 3 - Reads (#175 - #186)


Bon alors là on entre dans le vif du sujet, soit le tome le plus complexe de la série (avec peut-être Latter Days) de par sa dimension méta-textuelle plus que poussée.
On dinstingue trois grands axes de lecture, qui bien évidemment ont une logique entre eux :
1 - Un pan de la vie de Victor Reid, écrivain fictif du monde d'Estarcion dont le nouveau roman sera sur l'Ascension de Cerebus et sur les femmes (texte littéraire)
2 - la suite de l'intrigue principale (BD)
3 - les réflexions de Viktor Davis sur son oeuvre, sa vie et les femmes (texte littéraire)

Là où ça devient complexe, c'est que Victor Reid = Viktor Davis = Dave Sim (en gros).
1 - Victor Reid c'est Dave Sim qui se téléporte dans son oeuvre, qui en parle de l'intérieur
2 - l'oeuvre en question
3 - Viktor Davis, c'est Dave Sim qui parle de lui et de son oeuvre sous un autre nom

Le premier axe est relativement classique et raconte de façon simple les hauts et les bas d'un écrivain qui doute et dont l'intégrité est mise à mal face à l'appât du gain. C'est une nouvelle à la troisième personne qui ne poserait pas de difficulté si elle n'était pas intégrée au reste du bouquin.
Le second axe est formidable dans sa construction vraiment très peu banale. Pour tout dire, ça doit se dérouler sur plus ou moins une heure de temps et tout ça dans la même pièce. Durant cette heure, on a une discussion entre les 4 individus dont on suivait le périple séparément dans les 2 tomes précédents (je vais pas dire qui ils sont, je laisse la surprise... bon allez, il y a Cerebus), discussion bourrée d'informations surprenantes qui remettent certains détails en question ou bien lancent de nouvelles pistes pour la suite (sans trop en dire : Cerebus est hermaphrodite !). A cette discussion agitée succède un combat sans aucun dialogue et sur plus de 60 pages (!) pour terminer d'une façon vraiment très très peu attendue qui va amener la dernière partie du quadriptyque.
Le troisième axe est le plus étrange. On y cite Alan Moore, Jeff Smith ou Rick Veitch, on s'adresse à nous, lecteurs de Cerebus, on alterne des paragraphes de plusieurs pages à d'autres de 5 lignes, à la troisième personne (du point de vue de Viktor Davis et donc Dave Sim) ou à la première (du point de vue de Dave Sim lui-même) jusqu'à ce que les deux individus ne fassent plus qu'un. Il y parle du rapport qu'il entretient avec son oeuvre, ce que représente le statut de créateur dans une société capitaliste et tout plein d'autres trucs super sympas. C'est également dans cette partie que Sim lance les idées qui lui ont valu d'être affublé du sobriquet de misogyne notoire. Il y oppose le comportement masculin basé sur la raison (Male Light) au comportement féminin basé sur l'émotion (Female Void), jusque là rien de très original, mais il pousse ses réflexions très loin en se basant sur des exemples plus ou moins personnels.
Bref, c'est à lire.

Et je tiens à ajouter que le style d'écriture de Dave Sim n'a rien à envier aux meilleurs écrivains contemporains, ça se voyait déjà dans Jaka's Story et le premier axe en est une autre preuve.


Bon ben pour la suite, ça dépendra de ma capacité à sortir de la flemme dans laquelle je me suis embourbé depuis quelque temps.

gillesC
21/09/2006, 10h19
Déjà, être arrivé jusque là, ça mérite une médaille. ;)

Tiens, ayons aussi une pensée pour Patrick Marcel, sans l'article duquel in Scarce peu d'entre nous..

Dirty Flichty
28/05/2007, 18h57
Et hop, trois de plus (les bafouilles étaient cachés sur mon PC).

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Cerebus TPB 10 : Mothers & Daughters part 4 - Minds (#187 - #200)


Minds est le théâtre d'un périple métaphysico-spatial où Cerebus et Cirin dérivent à travers la galaxie sur un bloc de pierre surmonté d'un trône. Continuant de s'affronter tant physiquement que mentalement par un pouvoir que se découvre progressivement Cerebus, ils ne vont pas tarder à être séparé afin de suivre chacun de leur côté un voyage initiatique. La quasi-totalité des 250 pages montre donc notre oryctérope favori faire ce que l'ont pense d'abord être des monologues mais qui ne sont autre que la discussion entre un créateur et sa créature, un narrateur et son personnage : Dave Sim et Cerebus.
Sim poursuit ici sa réflexion sur la BD et la création en général tout en nous assommant d'une mine d'informations quand à la trame de l'histoire. C'est toute l'enfance de Cerebus qui défile devant nos yeux ainsi que l'histoire de Cirin et la montée du cirinisme à l'aide de cases encastrées les unes dans les autres où images de Cerebus sur son bloc de pierre et flashbacks se répondent les uns les autres ou se superposent afin qu'il n'y ait ni passé, ni présent, ni futur mais un seul temps simultané par le biais du découpage. C'est magistral, c'est Cerebus.
Et c'est également dans Minds que Cerebus voit cette prédiction de Dave Sim lui tomber sur la tête : "You'll die unloved and unmourned". Sentence qui le fera plus ou moins réfléchir jusqu'à la fin de la saga.

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Cerebus TPB 11 : Guys (#201 - #219)


Après plus de 1000 pages pas piquées des hannetons, il fallait bien calmer la donne pour éviter la méningite. Pour cela, Dave Sim choisit l'unité de lieu : un bar. Un endroit restreint aux antipodes de la galaxie des pages précédentes.
Guys, c'est donc des histoires de comptoir, des blagues de mecs, du sport, des discussions sur les femmes, de l'amitié virile, des rencontres saugrenues, des personnages hauts en couleur, des sosies des Rolling Stones et de Marty Feldman, des guest-stars (Buster et Genital Ben de Marc Hempel entre autres)... D'abord constituée d'une succession de courtes saynètes (parfois seulement 2 pages), Guys est sûrement le bottin cerebusien le plus drôle depuis Church and State. C'est bourré de dialogues soupesés au poil de bite près et de situations cocasses, et même si on sent parfois peser une certaine gravité peser sur les personnages, proche de l'amertume, ça reste d'une agréable légèreté.
A partir du moment où Cerebus devient patron du bar, les seules paroles qui résonnent le font à l'intérieur du crâne dudit tenancier puisque on assiste à de véritables joutes mentales, soit des monologues entre Cerebus et Cerebus où celui-ci s'énerve contre lui-même sans cesse, se remet en question, retourne dans sa tête la phrase énoncée par son créateur dans Minds... Faire tenir en haleine un auditoire sur plus d'une centaine de pages avec uniquement des monologues intérieurs et un personnage qui se déplace du lit au comptoir et du comptoir au lit n'est pas chose aisée et ça se lit pourtant sans ennui aucun.
Mais il va falloir s'y faire, Guys c'est le repos du guerrier avant la grande bataille parce que dès le tome suivant, retour à la sudation cervicale.

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http://img259.imageshack.us/img259/5889/12ts7.jpg

Cerebus TPB 12 : Rick's Story (#220 - #231)


Athée jusqu'au bout des ongles, Dave Sim entreprend des recherches pour son nouvel arc évoquant le cas Rick, précédemment mari de Jaka. Celui-ci débarque en effet dans la vie de Cerebus, physiquement méconnaissable, vieilli et bouffi, pour s'installer au bar afin d'écrire un livre, livre qui va peu à peu se muer en récit biblique, Rick se mettant à déifier Cerebus et noter tout ce que ce dernier dit et entreprend sous forme de versets religieux.
C'est donc durant les recherches et l'écriture de Rick's Story que Sim va se mettre à croire en Dieu. Jugeant que le judaïsme, le christianisme et l'islam sont de valeurs égales, il se convertit à sa propre religion mêlant différents aspects des trois sus-citées (même s'il se décrit comme principalement musulman dans ses interviews). A partir de là, la religion deviendra le vecteur principal d'idées de la saga Cerebus. Les valeurs spirituelles nouvellement acquises par Dave Sim vont totalement submerger les pages et les cases.
C'est en comparant Church and State et sa satire de papauté et les ouvrages qui vont venir qu'on se rend compte de l'évolution de la mentalité de leur auteur.
Cerebus ne pouvait évidemment pas rester indéfiniment dans son bar, l'apparition d'un personnage clé signe la fin de ce chapitre et le début d'une longue ballade. Et accessoirement celui des 2 arcs que j'aime le moins.

J'aviserai vers 2010 pour la suite.

manou
29/05/2007, 13h05
Superbe critique pour une serie superbe.

Virgule
29/05/2007, 13h11
le mois prochain je préco le dernier TRADE et en septembre si tout va bien marathon cerebus.

gillesC
29/05/2007, 13h43
Minds et Guys sont vraiment des chefs-d'oeuvre d'humour (et autre).

Et Vir-ghoule ne s'était même pas rendu compte qu'il y avait du Floyd dedans.. :gni:

Virgule
29/05/2007, 13h50
Minds et Guys sont vraiment des chefs-d'oeuvre d'humour (et autre).

Et Vir-ghoule ne s'était même pas rendu compte qu'il y avait du Floyd dedans.. :gni:
J'ai lu que le premier trade et le 0 mais comme j'aime tout lire d'une traite en bon psychopathe j'attends maintenant d'avoir tout dans la bibliothéque. :gni:

Hilarion
09/09/2008, 16h04
John Constantine veux subliminalement m'obliger à cet achat.

tout ce que je connais de Cerebus tient dans un numéro de Spawn et dans un article de Wikipédia :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Cerebus

On y dit entre autres choses que :

"Cet épisode sera suivi par le numéro 265 (appelé "Tangent") encore plus virulent dans lequel Sim identifie un "axe féministe et homosexuel" qu’il oppose aux valeurs traditionnelles et rationnelles de la société. Il suggère dans cet épisode que les maris devraient avoir le droit légal de battre leur femme et décrit les femmes comme des "êtres inférieurs". Ces prises de position ont pour effet son retrait de la vie publique et sa marginalisation par ses pairs".

"Il rompt pratiquement toutes relations avec sa famille et ses collègues (à l’exception de Gerhard) pour se consacrer à la série, à l’exception de plusieurs affaires où il s’en prend publiquement à Terry Moore, Jeff Smith ou Gary Groth."

D'où le dilemme :

Même si l'oeuvre vaut mieux que l'artiste qui vaut mieux que l'homme, et que j'ai bien lu Céline aprés tout, j'ai moyennement envie de me pencher sur l'oeuvre d'un type qui conspue Moore et Smith, que j'aime beaucoup, et parait être un macho absolu.

Buzzukis, à l'aide!

Votre avis et vos éclairages sont les bienvenus!:merci:

gillesC
09/09/2008, 16h17
Boaf, facile:

D'abord, il ne rompt pas avec tous ses collègues, comme dit l'autre: ses long dialogues avec Moore sont célèbres (auprès des gens qui aiment lesz longs échanges complexes), de même qu'avec Gaiman (qui interviewa Sim en 1987) ou Chester Brown.

Et, après des années de non-relation, un immense et passionnant échange avec Seth, libéral (au sens américain) au possible, dans un Following Cerebus... ;)

Donc voilà. (un bon coup dans Wiki. :D)

Et Cerebus, sur l'ensemble, est un des très rares comics à soutenir la comparaison moorienne.. ^^

Virgule
09/09/2008, 16h22
bon faudra que je m'y colle a ce truc maintenant que j'ai tout :oups:

Hilarion
09/09/2008, 18h31
Question subsidiaire :

En VO, c'est un niveau d'anglais

-facile
-moyen
-difficile?

Et, hérésie suprême, un éditeur se serait lancé dans une édition en VF? (pas taper...)

john_constantine
09/09/2008, 18h39
Cela exige un niveau plutôôôt bon en anglais.

Et il n'y aura pas de traductions tant que Sim et son acolyte seront vivants.

gillesC
10/09/2008, 18h12
Ca exige même une lecture à haute voix, souvent, pour comprendre les écossais et les mecs bourrés. :D

Baboussa
05/08/2010, 15h00
Hop je remonte ce thread :flex:

Hilarion
05/08/2010, 15h42
Cela exige un niveau plutôôôt bon en anglais.

Et il n'y aura pas de traductions tant que Sim et son acolyte seront vivants.
Et la VF arrive! ;)

http://img.photobucket.com/albums/v724/halnawulf/img-2013.jpg

Cerebus, high society
Dave Sim
35 €
Editeur Vertige Graphic
Date de parution août 2010
Format : 170 x 240, 512 pages, couverture souple
Débuté en 1977, Cerebus est une saga culte qui se termine en 2004, soit un graphic novel de quelques 6000 pages. Pendant toutes ses années, Dave Sim nous fait partager la vie de Cerebus, un oryctérope à la moralité trouble, parfois sympathique, parfois impitoyable, souvent grossier, alcoolique, misanthrope.
Enfin traduit en langue française, Cerebus est devenu au fil des ans une œuvre culte à l’humour noir très grinçant, constamment alimentée par des références littéraires et bédéphiliques variées. Un régal !

:clap:

FredGri
05/08/2010, 16h35
Je crois que c'est une co-édition avec Coconino Press... A vérifier

gillesC
05/08/2010, 18h04
26 aout... hum.. Makassar?
Hum... début septembre, alors.
Ah ben non, suis-je bête, ça n'arrive pas avec les comics.

Ludovic
05/08/2010, 20h17
Je crois que c'est une co-édition avec Coconino Press... A vérifier

C'était pas mort et enterré la collaboration Vertige/COCONINO ?
Parce que la collection IGNATZ avait été complétement laissée en plan (plus de nouvelles depuis 2007) et vu le catalogue et les auteurs (David B., Gilbert Hernandez, Kevin Huizenga, Richard Sala et j'en passe) y'avait de quoi être dégouté !

nounours1005
24/08/2010, 18h49
Un petit UP pour signaler que le High Society est bien sorti aujourd'hui chez Vertige Graphic. J'n'en ai lu qu'une cinquantaine de pages pour le moment mais ma 1ere crainte sur le style graphique de D. Sim était largement infondée. Niveau propos, j'en reparlerai (ou pas) quand j'aurai fini le pavé.

doop
24/08/2010, 19h10
Ah, je le prendrai JEUDI

Oloreen
24/08/2010, 19h14
Commandé depuis un moment chez Amazon. Une des rares séries que je compte faire en francais, et j ai hate de l'avoir!!

gillesC
28/08/2010, 13h42
Je n'en crois pas mes yeux, il est là et en vrai.
Enfin. 8(

Par contre, il coute 2,71 fois plus cher qu'un Akira format identique en b&w chez Glenat, hein.. donc, à réserver aux gens qui aiment le génie.

scarletneedle
28/08/2010, 13h49
Pas vu sur Valenciennes au Furet et à la Fnac...

doop
28/08/2010, 17h09
acheté et commencé....

Pour le moment, c'est......surprenant !
:hum2:

scarletneedle
28/08/2010, 17h16
Dans le bon ou le mauvais sens?

doop
28/08/2010, 18h30
je peux pas dire.....

Pour le moment, j'ai lu qu'une cinquantaine de pages...

Le premier épisode OK
Le deuxième épisode, il tombe dans un guet apens avec des gens qui parlent bizarrement (le traducteur a du s'éclater)
Le troisième épisode, il est dans une huitième dimension où il parle avec un gars dans sa tête qui nous raconte la politique du royaume et j'avoue que j'ai pas tout compris...enfin un peu, mais comme on n'en a pas parlé dans les résumés du tome 1 ; je me demande ce qui se passe....

Mais c'est bien...

john_constantine
28/08/2010, 18h47
C'est le deuxième "Mind Game", le premier a donc lieu dans le premier volume, c'est assez souvent présent dans Cerebus, une introspection sur l'oryctérope qui trouve son apothéose (littérale) vers le dixième volume.

gillesC
29/08/2010, 12h27
A noter qu'en VO, les frère Day (Gene et Dan (http://en.wikipedia.org/wiki/Gene_Day), car c'est bien d'eux qu'il s'agit, si mes vieux souvenirs ne me trompent point ^^), qui kidnappent Cerebus, parlent avec un accent écossais monstrueux. A peu près une journée pour tout comprendre, à haute voix. :ouf:

doop
29/08/2010, 15h36
même en VF, c'est chaud (mais plus compréhensible...)
Ils jouent à une sorte de jeu qui me rappellent le jeu de la série KAAMELOTT

JKF
29/08/2010, 16h04
Gilles tu l'a de dispo stp ?

FredGri
29/08/2010, 16h42
En attendant je vais au moins essayer de finir le premier ;-)))

gillesC
29/08/2010, 16h50
Le premier est correct à partir en gros du 10 et excellent vers le 15...

Ah, l'Académie pour jeunes filles douées du Professeur Charles X. Claremont.. :D


même en VF, c'est chaud (mais plus compréhensible...)
Ils jouent à une sorte de jeu qui me rappellent le jeu de la série KAAMELOTT

Ben, en fait, c'est compliqué, mais suffisamment sérieux pour que le board ait vu le jour :huhu: :

http://spectrummagazines.bizland.com/diamondback2a.JPG


Sinon, c'est pas con ton idée... je vais mettre sur la couv "La BD à coté de laquelle Kaamelott ressemble à Malefosse". :D

doop
29/08/2010, 17h28
je coris que ca s'appelle le jeu du SIROP dans KAAMELOTT

georgesdaniel
29/08/2010, 18h10
:woot: Mon dieu, IL est sorti en français, et personne ne me dit rien... c'est une scandale Mr Gilles !!! :copain:
Et bien, j'attends début Septembre pour me le commander. J'en ai les larmes aux yeux.
CEREBUS arrive en France, le monde va donc changer, enfin ! :copain:

:huhu: J'ai pas tout compris, est-ce que ce premier volume démarre dés le premier numéro du comics CEREBUS ?
Hey, oooh, vous là, les libraires fantastiques et les blogueurs vertuoses, il va falloir inciter la France à lire ce chef d'oeuvre de la BD Comics heroïco-comedy-drama-historico-gaucho-centriste. Mince, j'ai failli dire Franç..., excuse Gilles.

Enfin, c'est merveilleux !!! Je suis heureux ! :woot: :fire: :copain:
Hey, mais, qui fera l'interview de Dave Sim avant tous les autres ? ;)

Hilarion
29/08/2010, 18h35
:huhu: J'ai pas tout compris, est-ce que ce premier volume démarre dés le premier numéro du comics CEREBUS ?
Hey, oooh, vous là, les libraires fantastiques et les blogueurs vertuoses, il va falloir inciter la France à lire ce chef d'oeuvre de la BD Comics heroïco-comedy-drama-historico-gaucho-centriste. Mince, j'ai failli dire Franç..., excuse Gilles.


A priori, ça commence au 2nd TPB, soit le #26 du comics.

"heroïco-comedy-drama-historico-gaucho-centriste"?

Ce n'est pas plutôt ultra réaco-misogyne?:oups:

georgesdaniel
30/08/2010, 00h10
A priori, ça commence au 2nd TPB, soit le #26 du comics.

"heroïco-comedy-drama-historico-gaucho-centriste"?

Ce n'est pas plutôt ultra réaco-misogyne?:oups:
:huhu: Okay, merci pour l'info, Hal.

Je vais lire. J'ai un peu suivi grace à Gilles il y a des années lors de nos premières sorties toulousaines. Je suivai les discussions, il me pretait et me donner même quelques singles.
Il me tarde de voir cette allusion misogyne et je pourrai en dire plus aprés. ;)
Mais bon, Dave Sim ne rabaisse quand même pas la femme à ce point là, si ?
Mais CEREBUS, le personnage, n'est-il pas une exagération de l'homme, le male dominant un peu bourrin sur les bords ?

:copain: Mais je vais d'abord me plonger là-dedans, surtout que le dessin est vraiment magnifique. L'association Dave Sim et Gerhard et un pur chef d'oeuvre visuel en tout cas. :woot:

georgesdaniel
30/08/2010, 00h45
:huhu: Wow, voici un preview de 30 pages sur BD GEST' :
CEREBUS HIGH SOCIETY - PREVIEW (http://www.bdgest.com/preview-729-BD-une-aventure-de-cerebus-high-society.html)

gillesC
30/08/2010, 09h03
A priori, ça commence au 2nd TPB, soit le #26 du comics.

"heroïco-comedy-drama-historico-gaucho-centriste"?

Ce n'est pas plutôt ultra réaco-misogyne?:oups:

Ah, ces raccourcis... ;)


Alors, tu as raison... à partir du n° .... 150 (en gros!)

Avant, on est tout à fait dans l'humanisme séculier, voir anticlérical....

Eh oui, ce n'est absolument pas une BD pour les amoureux du tout blanc tout noir.

john_constantine
30/08/2010, 13h26
C'est comme pour Celine, ça commence à gauche et ça finit un peu plus loin.

Mais rah au pire même si vous aimez pas, faites en sorte d'avoir la sortie de Jaka's Story et l'après et Melmoth.
Vraiment. Ce sont certainement les plus belles lectures illustrées de ma vie (pour le moment certes mais quand même).

Hilarion
30/08/2010, 13h40
Ce n'est pas plutôt ultra réaco-misogyne?:oups:
Avant de me faire lyncher, je confesse avoir encore cédé au péché de la caricature et du raccourcis lapidaire... :oups:

:huhu:

Cela dit, autant j'ai une affection particulière pour les misanthropes, autant les misogynes trouvent peu grâce à mes yeux.:beu:

Steuf !
30/08/2010, 13h41
Je vais m'y mettre je pense... C'est justement intéressant de voir l'évolution du gars au fil des numéros.

gillesC
30/08/2010, 15h52
Enfin bref, ça prend méchamment du temps.. :D

Cary-4
19/02/2012, 16h08
Sortie du tome 2 en VF :

http://ecx.images-amazon.com/images/I/51tVgnnLN8L._SS500_.jpg


Un beau pavé de 600 pages.

doop
19/02/2012, 16h27
Déjà dit depuis 3 semaines ;)
Mais oui, un peu cher néanmoins

thanoslefou
19/02/2012, 17h10
Après un volume tous les 1 an et demi cela laisse de la marge niveau budget, faut rappeler aussi que Vertige Graphic est un petit éditeur indépendant alors avec l'adaptation/traduction, droits à payer, la pagination importante, je ne trouve cela pas si cher et puis le volume en vo paperback coûte tout de même 35$.

gillesC
20/02/2012, 18h53
Surtout qu'en qualité/prix, c'est la BD la moins chère du monde. ^^