Niglo
16/03/2005, 21h31
http://www.dynamicforces.com/images/harbingertpb.jpg
Parmi les machins ramenés de Ramonville (ben oui, je n’ai pas ramené que des trucs biens, ce serait trop facile) il y a ce tpb regroupant les 4 premiers numéros de Harbinger, série Valiant signée Jim Shooter et David Lapham. C’est évidemment la faute à Lapham, que je redécouvre des années plus tard (j’avais acheté les premiers numéros de Stray Bullets à l’époque, puis avais lâché la série pour une raison que j’ai oubliée, mais forcément mauvaise).
Valiant donc. J’avais globalement échappé au raz-de-marée de l’époque, ne craquant que pour la première moitié du crossover Unity, pour cause de covers signées Frank Miller. Oui, j’étais faible. Et puis également les premiers numéros d’Archer & Armstrong, signés Barry Windsor Smith. C’est probablement à ce moment que j’ai découvert le travail de David Lapham, pas particulièrement impressionnant alors.
A la base de cette série, il y a une idée, pas inintéressante : un groupe de jeunes gens, dotés de super-pouvoirs, poursuivis par les agents d’un groupe baptisé Harbinger, pour des raisons pas totalement explicités dans ces quatre premiers numéros mais qu’on devine sans mal peu altruistes. Peter Stanchek, premier adolescent visé par ce groupe, va regrouper autour de lui d’autres adolescents également dotés de pouvoirs sortant de l’ordinaire : Faith, une jeune nerd pas très bien dans sa peau capable de voler, Charlene, dont le corps peut s’enflammer à volonté, et John, dont la force dépasse les normes. Il est également accompagné de Kris, une jeune femme sans super-pouvoirs mais qui va l’accompagner dans ses péripéties.
Comme je le disais, l’idée est intéressante, et fait à peu près illusion durant le premier épisode de la série. Mais très vite tout se casse la gueule. D’abord parce que les personnages sont caricaturaux au possible. Passe encore pour Faith (qui souhaite se faire appeler Zephyr, mais que ses camarades ont rebaptisé Zepplin à cause de son embonpoint), suffisamment atypique pour être intéressante. En revanche, Charlene et John (aka Flamingo et Torque) sont caricaturaux possible, l’une étant une nymphomane écervelée, l’autre une brute épaisse à peine capable d’aligner trois mots sans bégayer. Quant au personnage principal, Peter (alias Sting), son problème est d’être tellement puissant (il est capable de manipuler aussi bien les objets que les esprits humains) qu’on se demande bien pourquoi il s’encombre d’un tel ramassis de bras cassés pour lutter contre Harbinger.
Et puis surtout, le scénario vire très rapidement dans le n’importe quoi. Au lieu de creuser la veine de la lutte des jeunes parias contre la multinationale Harbinger, dès le #3 Jim Shooter sort de nulle part une soucoupe volante qui conduit nos héros sur la face cachée de la Lune où ils affrontent une race extraterrestre belliqueuse. Sommes-nous revenus dans les années 50 ? (A moins que Shooter ne développe l’idée de façon intéressante dans la suite de la série ? Quelqu’un a suivi à l’époque ?)
Ce tpb a en outre l’intérêt ( ?) de proposer une préface assez puante et parfaitement représentative de l’époque à laquelle elle a été écrite (le début des années 90), signée de l’éditeur de l’époque de Wizard, où il est question de gros sous, de droits cinématographiques et de top 10. Valiant n’a finalement pas mis très longtemps à se vautrer lamentablement. Bien fait.
Je ne sais pas si, 10 ans après, il y a grand chose à sauver de cette période. D’autres que moi pourront sans doute rebondir sur cette critique pour nous citer quelques titres Valiant intéressants (là, tout de suite, Punx me vient à l’esprit, merci Ollieno). Sur ces quatre premiers numéros, je doute que Harbinger en fasse partie.
Parmi les machins ramenés de Ramonville (ben oui, je n’ai pas ramené que des trucs biens, ce serait trop facile) il y a ce tpb regroupant les 4 premiers numéros de Harbinger, série Valiant signée Jim Shooter et David Lapham. C’est évidemment la faute à Lapham, que je redécouvre des années plus tard (j’avais acheté les premiers numéros de Stray Bullets à l’époque, puis avais lâché la série pour une raison que j’ai oubliée, mais forcément mauvaise).
Valiant donc. J’avais globalement échappé au raz-de-marée de l’époque, ne craquant que pour la première moitié du crossover Unity, pour cause de covers signées Frank Miller. Oui, j’étais faible. Et puis également les premiers numéros d’Archer & Armstrong, signés Barry Windsor Smith. C’est probablement à ce moment que j’ai découvert le travail de David Lapham, pas particulièrement impressionnant alors.
A la base de cette série, il y a une idée, pas inintéressante : un groupe de jeunes gens, dotés de super-pouvoirs, poursuivis par les agents d’un groupe baptisé Harbinger, pour des raisons pas totalement explicités dans ces quatre premiers numéros mais qu’on devine sans mal peu altruistes. Peter Stanchek, premier adolescent visé par ce groupe, va regrouper autour de lui d’autres adolescents également dotés de pouvoirs sortant de l’ordinaire : Faith, une jeune nerd pas très bien dans sa peau capable de voler, Charlene, dont le corps peut s’enflammer à volonté, et John, dont la force dépasse les normes. Il est également accompagné de Kris, une jeune femme sans super-pouvoirs mais qui va l’accompagner dans ses péripéties.
Comme je le disais, l’idée est intéressante, et fait à peu près illusion durant le premier épisode de la série. Mais très vite tout se casse la gueule. D’abord parce que les personnages sont caricaturaux au possible. Passe encore pour Faith (qui souhaite se faire appeler Zephyr, mais que ses camarades ont rebaptisé Zepplin à cause de son embonpoint), suffisamment atypique pour être intéressante. En revanche, Charlene et John (aka Flamingo et Torque) sont caricaturaux possible, l’une étant une nymphomane écervelée, l’autre une brute épaisse à peine capable d’aligner trois mots sans bégayer. Quant au personnage principal, Peter (alias Sting), son problème est d’être tellement puissant (il est capable de manipuler aussi bien les objets que les esprits humains) qu’on se demande bien pourquoi il s’encombre d’un tel ramassis de bras cassés pour lutter contre Harbinger.
Et puis surtout, le scénario vire très rapidement dans le n’importe quoi. Au lieu de creuser la veine de la lutte des jeunes parias contre la multinationale Harbinger, dès le #3 Jim Shooter sort de nulle part une soucoupe volante qui conduit nos héros sur la face cachée de la Lune où ils affrontent une race extraterrestre belliqueuse. Sommes-nous revenus dans les années 50 ? (A moins que Shooter ne développe l’idée de façon intéressante dans la suite de la série ? Quelqu’un a suivi à l’époque ?)
Ce tpb a en outre l’intérêt ( ?) de proposer une préface assez puante et parfaitement représentative de l’époque à laquelle elle a été écrite (le début des années 90), signée de l’éditeur de l’époque de Wizard, où il est question de gros sous, de droits cinématographiques et de top 10. Valiant n’a finalement pas mis très longtemps à se vautrer lamentablement. Bien fait.
Je ne sais pas si, 10 ans après, il y a grand chose à sauver de cette période. D’autres que moi pourront sans doute rebondir sur cette critique pour nous citer quelques titres Valiant intéressants (là, tout de suite, Punx me vient à l’esprit, merci Ollieno). Sur ces quatre premiers numéros, je doute que Harbinger en fasse partie.